Salle comble pour l’Orchestre du Poème Harmonique ce mardi soir, m’a prévenu la guichetière quand je suis allé chercher mon billet à l’Opéra de Rouen. Le monde est déjà là quand j’arrive vers dix-neuf heures quinze et il veut manger, ayant jusqu’à cette heure travaillé à faire fonctionner la France. Deux files s’allongent devant les caisses. On en ouvre une troisième. Le choix est entre sandouiche à je ne sais quoi et couiche avec salade trop verte. Il n’y en aura pas pour tout le monde et le pire est après, quand il s’agit de trouver une table.
Bientôt me voici perché au deuxième balcon d’où l’on a vue plongeante sur la scène. Une chance sur mille trois cent cinquante que mon voisin soit l’homme sans chapeau et sans lunettes (perdues il y a huit mois). C’est pourtant lui que je vois arriver et s’asseoir à ma gauche. Nous devisons jusqu’à ce que se fasse entendre un chant lointain, le concert commençant par une procession dont profitent les privilégié(e)s du niveau zéro.
Vincent Dumestre dirige les vingt et un musicien(ne)s du Poème Harmonique et les vingt et une choristes de la Maîtrise du Conservatoire de Région de Paris. Sont donnés des musiques et chants napolitains du dix-huitième siècle, certains anonymes d’autres non, puis arrive le moment du Stabat Mater que composa Giovanni Battista Pergolesi peu de temps avant sa mort à vingt-six ans (« La postérité est inconsolable », note Luce Zurita dans le livret programme). Je trouve plaisir à ce baroque concert aux talentueux interprètes, notamment les solistes Hasnaa Bennani et Lucile Richardot.
Dès l’issue, mon voisin me salue et court vers une autre festivité, manquant le bis que nous offre Vincent Dumestre après que le public a suffisamment applaudi et fait ainsi savoir qu’il en prendrait bien encore une tranche (napolitaine).
*
C’est en terminé de l’anachronique bar orange Scopitone, bientôt remplacé par le blanc Milk up to date and gay friendly.
Bientôt me voici perché au deuxième balcon d’où l’on a vue plongeante sur la scène. Une chance sur mille trois cent cinquante que mon voisin soit l’homme sans chapeau et sans lunettes (perdues il y a huit mois). C’est pourtant lui que je vois arriver et s’asseoir à ma gauche. Nous devisons jusqu’à ce que se fasse entendre un chant lointain, le concert commençant par une procession dont profitent les privilégié(e)s du niveau zéro.
Vincent Dumestre dirige les vingt et un musicien(ne)s du Poème Harmonique et les vingt et une choristes de la Maîtrise du Conservatoire de Région de Paris. Sont donnés des musiques et chants napolitains du dix-huitième siècle, certains anonymes d’autres non, puis arrive le moment du Stabat Mater que composa Giovanni Battista Pergolesi peu de temps avant sa mort à vingt-six ans (« La postérité est inconsolable », note Luce Zurita dans le livret programme). Je trouve plaisir à ce baroque concert aux talentueux interprètes, notamment les solistes Hasnaa Bennani et Lucile Richardot.
Dès l’issue, mon voisin me salue et court vers une autre festivité, manquant le bis que nous offre Vincent Dumestre après que le public a suffisamment applaudi et fait ainsi savoir qu’il en prendrait bien encore une tranche (napolitaine).
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C’est en terminé de l’anachronique bar orange Scopitone, bientôt remplacé par le blanc Milk up to date and gay friendly.