Lendemain de Fête de la Musique, traces d’urine odorante dans la ruelle et viande saoule à son extrémité. « Police Nationale, vos papiers » me dit l’un des jeunes alcoolisés que je suis bien obligé de croiser. C’est à ce moment qu’une camionnette tournant à gauche dans la rue Saint-Nicolas vient taper dans une borne en béton. « Putain ! » déclare son chauffeur avant de faire une petite marche arrière et de repartir comme si de rien. Rue des Carmes des employés municipaux aspirent mécaniquement gobelets et bouteilles puis nettoient à grande eau. Ils passeront partout sauf dans ma rue où ne peuvent entrer les engins. Viande saoule également devant la gare où j’arrive un peu avant sept heures, et prête à se battre pour une raison obscure.
Mon voyage en train est des plus courts. Huit minutes pour faire Rouen Oissel où le vide grenier annuel m’appelle. Je ne sais si on a fêté la musique dans cette ville de banlieue. Nulle trace ne le montre. Je n’espère pas beaucoup de ce déballage qui va de la gare à l’église. Effectivement, je n’y trouve à acheter qu’un seul ouvrage : le Journal d’Anne Frank dans son édition définitive grand format chez Calmann-Lévy. Un semi professionnel du livre de ma connaissance s’est mieux débrouillé. Il porte son butin dans les bras. Si j’ai mal au pied, lui a mal au dos. Douleur ici, douleur ailleurs, tel est le sort des retraités.
Cette aimable personne propose de me ramener à Rouen. Comme j’ai mon billet de retour, je ne donne pas suite et j’attends presque trente minutes qu’il soit l’heure de mon train. Ce qui n’est pas très rationnel.
*
A midi, après avoir entendu le carillonneur de la Cathédrale faire suivre Douce France de Bella ciao, je me casse le nez (comme on dit) sur un Son du Cor fermé, conséquence des libations de la veille. Au Sacre, où l’on n’a pas moins bu, on est plus vaillant, c’est ouvert. « On a vidé six fûts à la tireuse », se félicite un serveur.
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Un client du Sacre faisant écho sans le savoir à Jules Renard : « Non seulement j’aime bien être en vacances, mais en plus, je préfère que les autres n’y soient pas. »
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Elle hésite longuement devant la vitrine du Rêve de l’Escalier puis, plutôt que d’acheter un livre, entre à côté s’acheter une pâtisserie.
Mon voyage en train est des plus courts. Huit minutes pour faire Rouen Oissel où le vide grenier annuel m’appelle. Je ne sais si on a fêté la musique dans cette ville de banlieue. Nulle trace ne le montre. Je n’espère pas beaucoup de ce déballage qui va de la gare à l’église. Effectivement, je n’y trouve à acheter qu’un seul ouvrage : le Journal d’Anne Frank dans son édition définitive grand format chez Calmann-Lévy. Un semi professionnel du livre de ma connaissance s’est mieux débrouillé. Il porte son butin dans les bras. Si j’ai mal au pied, lui a mal au dos. Douleur ici, douleur ailleurs, tel est le sort des retraités.
Cette aimable personne propose de me ramener à Rouen. Comme j’ai mon billet de retour, je ne donne pas suite et j’attends presque trente minutes qu’il soit l’heure de mon train. Ce qui n’est pas très rationnel.
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A midi, après avoir entendu le carillonneur de la Cathédrale faire suivre Douce France de Bella ciao, je me casse le nez (comme on dit) sur un Son du Cor fermé, conséquence des libations de la veille. Au Sacre, où l’on n’a pas moins bu, on est plus vaillant, c’est ouvert. « On a vidé six fûts à la tireuse », se félicite un serveur.
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Un client du Sacre faisant écho sans le savoir à Jules Renard : « Non seulement j’aime bien être en vacances, mais en plus, je préfère que les autres n’y soient pas. »
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Elle hésite longuement devant la vitrine du Rêve de l’Escalier puis, plutôt que d’acheter un livre, entre à côté s’acheter une pâtisserie.