Aucun doute, c’est la fin d’août. Le train pour Paris est quasiment complet. Le bus Vingt-Neuf aux trois quarts plein dès son départ. Dans les rues, c’est de nouveau la lutte entre camions, voitures, deux roues motorisés, deux roues non motorisés et piétons. Il n’y a que dans les Book-Off que la fréquentation reste la même. J’y vends cinq livres pour quatre euros soixante-dix et en achète autant pour cinq euros.
Le moment fort du jour est mon rendez-vous avec celle qui vit à Montreuil et travaille près de la Bastille. Il est fixé à midi trente au Paris. J’y suis dès midi avec pour lecture un livre qui me déçoit, Portraits d’automne de Roger Wallet (Le Dilettante) que j’ai payé un euro la semaine dernière. Cette autobiographie romancée narre les débuts d’un instituteur natif de Carcassonne dans un village de Picardie. Tous les clichés sur cette région défilent et chaque femme qui passe couche immédiatement avec le jeune enseignant bien qu’on soit dans les années cinquante soixante.
J’en ai terminé avec ce livre à l’heure où elle devrait être là. Je patiente impatiemment sans rien avoir à faire. A treize heures, ne sachant si elle va arriver ou non, je passe commande. Mon entrée est à peine servie qu’elle fait la sienne, s’excusant du retard, bloquée qu’elle a été dans une réunion de travail. Elle m’a envoyé un texto pour me prévenir, qu’a reçu à Rouen mon téléphone portatif qui ne vient jamais à Paris.
Nous parlons de sa récente petite semaine de vacances dans la canicule du milieu de la France, de mon prochain départ en vadrouille et d’autres choses durant cet agréable déjeuner.
Le repas terminé, vers quatorze heures trente, nous marchons ensemble sur le boulevard Richard-Lenoir. Jusqu’au métro pour moi. Jusqu’au bureau pour elle.
En rentrant à Rouen je me rends compte que j’ai oublié de lui demander pourquoi et comment elle s’est remise à fumer.
*
Les cinq livres achetés : Lettres à Auguste Perret de Le Corbusier (Editions du Linteau), De la route de Serge Tribolet (Fondation Colas), Journal de la marelle de Marc Le Gros (Calligrammes), Quais de tous les départs de Pierre Mac Orlan (Phébus) et Le murmure de Paris d’Anna-Maria Ortese (Terrain Vague Losfeld).
Le moment fort du jour est mon rendez-vous avec celle qui vit à Montreuil et travaille près de la Bastille. Il est fixé à midi trente au Paris. J’y suis dès midi avec pour lecture un livre qui me déçoit, Portraits d’automne de Roger Wallet (Le Dilettante) que j’ai payé un euro la semaine dernière. Cette autobiographie romancée narre les débuts d’un instituteur natif de Carcassonne dans un village de Picardie. Tous les clichés sur cette région défilent et chaque femme qui passe couche immédiatement avec le jeune enseignant bien qu’on soit dans les années cinquante soixante.
J’en ai terminé avec ce livre à l’heure où elle devrait être là. Je patiente impatiemment sans rien avoir à faire. A treize heures, ne sachant si elle va arriver ou non, je passe commande. Mon entrée est à peine servie qu’elle fait la sienne, s’excusant du retard, bloquée qu’elle a été dans une réunion de travail. Elle m’a envoyé un texto pour me prévenir, qu’a reçu à Rouen mon téléphone portatif qui ne vient jamais à Paris.
Nous parlons de sa récente petite semaine de vacances dans la canicule du milieu de la France, de mon prochain départ en vadrouille et d’autres choses durant cet agréable déjeuner.
Le repas terminé, vers quatorze heures trente, nous marchons ensemble sur le boulevard Richard-Lenoir. Jusqu’au métro pour moi. Jusqu’au bureau pour elle.
En rentrant à Rouen je me rends compte que j’ai oublié de lui demander pourquoi et comment elle s’est remise à fumer.
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Les cinq livres achetés : Lettres à Auguste Perret de Le Corbusier (Editions du Linteau), De la route de Serge Tribolet (Fondation Colas), Journal de la marelle de Marc Le Gros (Calligrammes), Quais de tous les départs de Pierre Mac Orlan (Phébus) et Le murmure de Paris d’Anna-Maria Ortese (Terrain Vague Losfeld).