Ce vendredi, je retrouve la Gare Routière d’où part à sept heures quarante-cinq un bus Mistral numéro Trente-Neuf dont le terminus est à Hyères. Mon objectif est d’en descendre à Carqueiranne. Je ne le réalise qu’après un long trajet sans grand intérêt de trois quarts d’heure. L’arrêt Carqueiranne est sur la grand-route. Je prends la première à droite qui descend vers la mer et arrive au port.
Celui-ci est banal et occupe tout le bord de mer public. Ensuite, de chaque côté, ce sont des propriétés privées. Aucun espoir de trouver un sentier côtier. J’ai quand même la belle vue sur la Presqu’île de Giens.
La Boule des Pins Penchés a son local près de ce port et des cafés restaurants le longent. Je boirais bien un café à la terrasse de l’un d’eux mais les gars de la ville sont en train de fixer un panneau pour l’Ecole de Plongée à l’aide d’une perceuse qui me vrille les oreilles. Filons d’ici, me dis-je.
Je remonte jusqu’à la grand-route où il me faut attendre vingt-cinq minutes le bus qui va à Toulon. Quand j’y arrive, je descends vers le port et sitôt sur place trouve une table de premier rang à la terrasse du Grand Café de la Rade où je peux reprendre dans les meilleures conditions ma lecture du Journal littéraire de Paul Léautaud. Celui-ci donne son opinion sur les livres pour enfants, bien que les enfants, d’ordinaire, il ne s’en soucie pas, il les a même en horreur. Ça me fait penser à quelqu’un, aussi prends-je pour lui une photo de ma table avec le livre ouvert à cette page et à côté mon carnet de notes qui lui rappellera quelque chose.
A midi, on me trouve une table à la terrasse de l’Unic Café. C’est le jour de l’aïoli. Je demande au serveur une double portion de mayonnaise aillée, quitte à payer un supplément, mais il n’est pas question de payer plus, me dit Béchir lorsque je règle ce délicieux repas.
Quels sont ces gens sur mon perchoir ? me dis-je en arrivant au bar tabac La Gitane. Je dois le laisser au couple vulgaire qui l’occupe et me contente d’une table basse pour mon café lecture qu’à part les pigeons effrontés, nul ne vient troubler.
*
Une quinquagénaire à sa semblable qu’elle attendait devant la Station Maritime où sont les bateaux bus : « Tu ne peux pas avoir un téléphone qui marche, je ne supporte pas les gens qu’on ne peut pas joindre ». La réprimandée la suit docilement au lieu de la planter là.
*
Deux pêcheurs comme voisins de table chez Béchir, ils attrapent les poissons avec du poulet.
L’un à l’autre :
-Tu fais quoi toi pour nettoyer tes lunettes ?
-Je les mets dans le lave-vaisselle.
*
Sur un panneau publicitaire entre Toulon et Carqueiranne « Salon du Mariage Aubagne ». Une mise en garde subliminale.
*
Au Pradet, entre ces mêmes villes, une librairie Mille Paresses.
Celui-ci est banal et occupe tout le bord de mer public. Ensuite, de chaque côté, ce sont des propriétés privées. Aucun espoir de trouver un sentier côtier. J’ai quand même la belle vue sur la Presqu’île de Giens.
La Boule des Pins Penchés a son local près de ce port et des cafés restaurants le longent. Je boirais bien un café à la terrasse de l’un d’eux mais les gars de la ville sont en train de fixer un panneau pour l’Ecole de Plongée à l’aide d’une perceuse qui me vrille les oreilles. Filons d’ici, me dis-je.
Je remonte jusqu’à la grand-route où il me faut attendre vingt-cinq minutes le bus qui va à Toulon. Quand j’y arrive, je descends vers le port et sitôt sur place trouve une table de premier rang à la terrasse du Grand Café de la Rade où je peux reprendre dans les meilleures conditions ma lecture du Journal littéraire de Paul Léautaud. Celui-ci donne son opinion sur les livres pour enfants, bien que les enfants, d’ordinaire, il ne s’en soucie pas, il les a même en horreur. Ça me fait penser à quelqu’un, aussi prends-je pour lui une photo de ma table avec le livre ouvert à cette page et à côté mon carnet de notes qui lui rappellera quelque chose.
A midi, on me trouve une table à la terrasse de l’Unic Café. C’est le jour de l’aïoli. Je demande au serveur une double portion de mayonnaise aillée, quitte à payer un supplément, mais il n’est pas question de payer plus, me dit Béchir lorsque je règle ce délicieux repas.
Quels sont ces gens sur mon perchoir ? me dis-je en arrivant au bar tabac La Gitane. Je dois le laisser au couple vulgaire qui l’occupe et me contente d’une table basse pour mon café lecture qu’à part les pigeons effrontés, nul ne vient troubler.
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Une quinquagénaire à sa semblable qu’elle attendait devant la Station Maritime où sont les bateaux bus : « Tu ne peux pas avoir un téléphone qui marche, je ne supporte pas les gens qu’on ne peut pas joindre ». La réprimandée la suit docilement au lieu de la planter là.
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Deux pêcheurs comme voisins de table chez Béchir, ils attrapent les poissons avec du poulet.
L’un à l’autre :
-Tu fais quoi toi pour nettoyer tes lunettes ?
-Je les mets dans le lave-vaisselle.
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Sur un panneau publicitaire entre Toulon et Carqueiranne « Salon du Mariage Aubagne ». Une mise en garde subliminale.
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Au Pradet, entre ces mêmes villes, une librairie Mille Paresses.