L’information je l’avais mais je ne sais pas ce qui s’est passé dans mon cerveau, j’ai oublié que la vente de livres d’occasion du Secours Populaire à la Halle aux Toiles commençait ce vendredi à dix heures et donc m’y voici à la même heure mais avec un jour de retard, ce qui me laisse peu d’espoir de trouver des ouvrages à ma convenance.
Je suis le premier à attendre, muni d’un masque, devant la porte et je ne sais qui est derrière car je ne me retourne pas vers ces trop près de moi sans masque. A l’ouverture nous sommes assez peu à pénétrer dans la salle dont l’affreuse moquette usagée a été remplacée par un revêtement moderne, mais bientôt cela se remplit.
Contre toute attente, je vois que des livres intéressants sont encore là, notamment au rayon Beaux Livres. Leur prix, trop élevé selon moi, les a protégés d’un achat la veille. Il y a aussi de bonnes choses ailleurs. Ainsi sur la table centrale près de l’entrée, marquée Littérature Théâtre Poésie, dans les livres à deux euros.
Certains vont dans mon sac, parmi lesquels Le ratichon baigneur de Boris Vian (Christian Bourgois) et le numéro douze des Cahiers André Gide consacré à la première partie de la Correspondance André Gide Jacques Copeau (Gallimard). Ce dernier a appartenu à la bibliothèque de l’Association Sports Loisirs Paris-Normandie. J’ajoute à ma pêche, vendu deux euros au rayon Beaux-Arts, Brassaï Le promeneur de nuit de Serge Sanchez (Grasset), un exemplaire doté d’un envoi de l’auteur avec sa « vive sympathie » à Benoît Vochelet.
-Je ne le connaissais pas ce Vian-là, s’étonne celui qui s’occupe de ma note.
Il semble l’intéresser vivement. A moins que ce soit la pin-up à demi dévêtue qui illustre la couverture.
Quand il a fait mon addition sur un petit papier à présenter à celui qui tient la caisse, il me répète : « Je ne le connaissais pas ce Vian-là ». Je crois que s’il pouvait, il se le garderait bien.
*
Triste nouvelle en fin d’après-midi : Arno est mort, à l’âge de soixante-douze ans.
On le savait condamné depuis qu’il avait annoncé être atteint d’un cancer du pancréas, Ses cendres seront dispersées dans la Mer du Nord.
C’était (c’est) l’un de mes chanteurs préférés.
Je l’ai vu et ouï en mai deux mille sept au Hangar Vingt-Trois, en mai deux mille dix au Rive Gauche, en avril deux mille treize au Cent Six.
Je suis le premier à attendre, muni d’un masque, devant la porte et je ne sais qui est derrière car je ne me retourne pas vers ces trop près de moi sans masque. A l’ouverture nous sommes assez peu à pénétrer dans la salle dont l’affreuse moquette usagée a été remplacée par un revêtement moderne, mais bientôt cela se remplit.
Contre toute attente, je vois que des livres intéressants sont encore là, notamment au rayon Beaux Livres. Leur prix, trop élevé selon moi, les a protégés d’un achat la veille. Il y a aussi de bonnes choses ailleurs. Ainsi sur la table centrale près de l’entrée, marquée Littérature Théâtre Poésie, dans les livres à deux euros.
Certains vont dans mon sac, parmi lesquels Le ratichon baigneur de Boris Vian (Christian Bourgois) et le numéro douze des Cahiers André Gide consacré à la première partie de la Correspondance André Gide Jacques Copeau (Gallimard). Ce dernier a appartenu à la bibliothèque de l’Association Sports Loisirs Paris-Normandie. J’ajoute à ma pêche, vendu deux euros au rayon Beaux-Arts, Brassaï Le promeneur de nuit de Serge Sanchez (Grasset), un exemplaire doté d’un envoi de l’auteur avec sa « vive sympathie » à Benoît Vochelet.
-Je ne le connaissais pas ce Vian-là, s’étonne celui qui s’occupe de ma note.
Il semble l’intéresser vivement. A moins que ce soit la pin-up à demi dévêtue qui illustre la couverture.
Quand il a fait mon addition sur un petit papier à présenter à celui qui tient la caisse, il me répète : « Je ne le connaissais pas ce Vian-là ». Je crois que s’il pouvait, il se le garderait bien.
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Triste nouvelle en fin d’après-midi : Arno est mort, à l’âge de soixante-douze ans.
On le savait condamné depuis qu’il avait annoncé être atteint d’un cancer du pancréas, Ses cendres seront dispersées dans la Mer du Nord.
C’était (c’est) l’un de mes chanteurs préférés.
Je l’ai vu et ouï en mai deux mille sept au Hangar Vingt-Trois, en mai deux mille dix au Rive Gauche, en avril deux mille treize au Cent Six.