Je n’ai pas encore tout vu de Saint-Quay, aussi, ce samedi, vers huit heures et demie, parti de la place d’Armes, je monte la rue de la Jeanne qui mène, et ce n’est pas tout près, au lieu-dit Kertugal, quartier ancien de la commune.
J’y trouve d’abord, construite grâce à la générosité de quelques particuliers en mil huit cent vingt-huit, la chapelle Notre-Dame de la Garde, que je n’attendais pas d’une telle taille, de forme ronde, unique en Bretagne, pratique pour tourner autour mais malheureusement fermée, puis, rue des Dolmens, le Parc des Druides, où s’amoncellent des pierres monumentales dans le plus grand désordre, enfin, au bout d’un court chemin de terre, le lavoir de Porcuro dont l’eau est totalement croupie.
Sous le nom des rues, une petite pancarte indique que le quartier est protégé par « Participation Citoyenne, en liaison directe avec la gendarmerie et la police municipale ». Je ne vois personne mais il ne serait pas étonnant que le jour et l’heure de mon passage figurent dans un cahier suivies de cette description : « Homme assez âgé, cheveux longs grisonnants, vêtu de noir, avec un sac à dos, regarde un peu partout comme s’il était en repérage ».
En allant tout droit je rejoins le Géherre Trente-Quatre par le chemin de Guerbineu. Cela me permet de revenir vers le Kasino en bénéficiant de la plus belle vue qui soit. Après la pointe de l’Isnain, je descends sur la plage où je vais à la rencontre des vagues pour la première fois depuis que je suis en Bretagne. De là, je fais une photo de la demeure rose saumon où a du résider une princesse de conte pour enfants. C’était il y a longtemps à en juger par la rouille de la chaîne qui ferme le portail.
De la plage du Casino, je passe à celle du Châtelet où je m’approche au plus près de la piscine d’eau de mer, n’osant toutefois pas en faire le tour sur son mur d’enceinte. Il y a deux ou trois jours, j’ai été pris d’un vertige dans la rue. Il ne faudrait pas que cela se reproduise dans des circonstances qui me mettraient en danger.
Je retrouve le chemin côtier près d’une construction étrange de forme phallique (il n'y a pas qu'à Binic). Peut-être l’été sert-elle de poste de gué à un surveillant de baignade. Quand j’arrive au Poisson Rouge, il est dix heures et demie. Cela fait deux heures que je marche.
Le temps semble vouloir se maintenir au plutôt beau. Aussi je réserve une table d’extérieur aux Plaisanciers. Et à midi, je n’y côtoie, à bonne distance, qu’un couple d’âge aussi certain que le mien. Elle et lui sont plus intéressés par leur smartphone que par ce qu’il y a dans leur assiette. Après le buffet d’entrées, je choisis les paupiettes de veau et la pomme fondante mascarpone caramel (la présence de la pomme y est symbolique).
Au retour, je tente un café à la terrasse du Café de la Plage, sans pouvoir y tenir longtemps. Bien qu’ensoleillée, avec vue sur la plage du Casino, sur la maison de la princesse, sur le laid Kasino et sur l’angle de mon logis provisoire, elle a un gros défaut, le vent y est chez lui.
*
Coureur à pied s’arrêtant devant deux connaissances féminines qui boivent un café au Poisson Rouge :
-Hey les filles, je fais rien de spécial ce soir, on boit l’apéro ensemble ?
-Ouais bah, on s’appelle, répond l’une.
Toujours plus facile de dire non au téléphone (et ça leur laisse le temps de trouver un alibi de refus).
*
Hors saison, j’ai l’impression que la confiserie Ker Suçons n’ouvre que les jours de tempête.
J’y trouve d’abord, construite grâce à la générosité de quelques particuliers en mil huit cent vingt-huit, la chapelle Notre-Dame de la Garde, que je n’attendais pas d’une telle taille, de forme ronde, unique en Bretagne, pratique pour tourner autour mais malheureusement fermée, puis, rue des Dolmens, le Parc des Druides, où s’amoncellent des pierres monumentales dans le plus grand désordre, enfin, au bout d’un court chemin de terre, le lavoir de Porcuro dont l’eau est totalement croupie.
Sous le nom des rues, une petite pancarte indique que le quartier est protégé par « Participation Citoyenne, en liaison directe avec la gendarmerie et la police municipale ». Je ne vois personne mais il ne serait pas étonnant que le jour et l’heure de mon passage figurent dans un cahier suivies de cette description : « Homme assez âgé, cheveux longs grisonnants, vêtu de noir, avec un sac à dos, regarde un peu partout comme s’il était en repérage ».
En allant tout droit je rejoins le Géherre Trente-Quatre par le chemin de Guerbineu. Cela me permet de revenir vers le Kasino en bénéficiant de la plus belle vue qui soit. Après la pointe de l’Isnain, je descends sur la plage où je vais à la rencontre des vagues pour la première fois depuis que je suis en Bretagne. De là, je fais une photo de la demeure rose saumon où a du résider une princesse de conte pour enfants. C’était il y a longtemps à en juger par la rouille de la chaîne qui ferme le portail.
De la plage du Casino, je passe à celle du Châtelet où je m’approche au plus près de la piscine d’eau de mer, n’osant toutefois pas en faire le tour sur son mur d’enceinte. Il y a deux ou trois jours, j’ai été pris d’un vertige dans la rue. Il ne faudrait pas que cela se reproduise dans des circonstances qui me mettraient en danger.
Je retrouve le chemin côtier près d’une construction étrange de forme phallique (il n'y a pas qu'à Binic). Peut-être l’été sert-elle de poste de gué à un surveillant de baignade. Quand j’arrive au Poisson Rouge, il est dix heures et demie. Cela fait deux heures que je marche.
Le temps semble vouloir se maintenir au plutôt beau. Aussi je réserve une table d’extérieur aux Plaisanciers. Et à midi, je n’y côtoie, à bonne distance, qu’un couple d’âge aussi certain que le mien. Elle et lui sont plus intéressés par leur smartphone que par ce qu’il y a dans leur assiette. Après le buffet d’entrées, je choisis les paupiettes de veau et la pomme fondante mascarpone caramel (la présence de la pomme y est symbolique).
Au retour, je tente un café à la terrasse du Café de la Plage, sans pouvoir y tenir longtemps. Bien qu’ensoleillée, avec vue sur la plage du Casino, sur la maison de la princesse, sur le laid Kasino et sur l’angle de mon logis provisoire, elle a un gros défaut, le vent y est chez lui.
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Coureur à pied s’arrêtant devant deux connaissances féminines qui boivent un café au Poisson Rouge :
-Hey les filles, je fais rien de spécial ce soir, on boit l’apéro ensemble ?
-Ouais bah, on s’appelle, répond l’une.
Toujours plus facile de dire non au téléphone (et ça leur laisse le temps de trouver un alibi de refus).
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Hors saison, j’ai l’impression que la confiserie Ker Suçons n’ouvre que les jours de tempête.