Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Regardant quels sont les liens avoués entre mes médecins et les laboratoires

9 février 2016


Ayant appris par un ami du réseau social Effe Bé l’existence de la Base de Données Publique Transparence Santé, un site gouvernemental qui permet de savoir si un médecin se fait inviter à déjeuner par les laboratoires pharmaceutiques et à quel prix, j’entre le nom de mon généraliste.
De deux mille treize à deux mille quinze, il s’est fait offrir dix-neuf fois un repas par les labos, l’addition allant de douze à cinquante-deux euros. Il a aussi bénéficié quatre fois de leur hospitalité (une quarantaine d’euros pour chaque).
Mon ophtalmologiste, quant à elle, n’a accepté en trois ans que deux invitations à déjeuner (trente et soixante euros) mais elle a aussi reçu une fois des viennoiseries (treize euros), a répondu à une enquête (trente euros) et surtout elle a bénéficié d’un déplacement offert par l’entreprise Croma avec frais d’hospitalité pour une somme de mil sept cent quarante euros.
Mon dentiste est le plus vertueux, aucun repas offert, aucun déplacement remboursé. Ne figurent à son nom que quatorze euros pour avoir répondu à une enquête et trente euros de don de matériel.
Je ne sais pas à quoi peut me servir tout ça. Je me vois mal réclamer des explications à mon médecin traitant sur ces six invitations à déjeuner par an et leurs contreparties éventuelles, ni demander à mon ophtalmo en quel lieu la maison Croma l’a conviée.
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Un médecin qui ne déjeune, ni ne dîne, ni ne couche avec les labos, cela doit exister, mais la Base de Données Publique Transparence Santé n’en fournit pas la liste.
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Et impossible d’être sûr qu’un médecin qui se tient loin de ces labos est plus compétent qu’un qui se laisse inviter.