Un souci de santé, une visite au médecin, une prise de sang, des résultats qui pourraient être inquiétants, mais peut-être pas. Je laisse à ce médecin le soin d’en décider. S’il ne me rappelle pas, je ne bouge pas. Et pour songer à autre chose, j’enchaîne les lectures.
La première est décevante : Un pedigree, le texte autobiographique à l’écriture floue de Patrick Modiano, paru chez Gallimard, souvenirs flous d’un père flou et d’une mère floue.
La deuxième me réjouit : La vie drôle de Maurice-Edmond Saillant, dit Curnonsky, un des nègres de Willy, l’inventeur du Bibendum et le Prince des Gastronomes, recueil des textes parus sous ce titre dans Le Journal entre mil neuf cent onze et treize, publié chez Ramsay. Ce Prince des Gastronomes était aussi le Roi du Calembour, ainsi « le souverain poncif » ou « la mosaïque adoucit les mœurs ».
Echantillon : … j’ai pénétré dans ce Grand Palais, dont l’architecture résolument officielle participe à la fois du sanatorium, du casino, de l’hôtel démeublé et subsidiairement du moule à gaufres.
Le troisième me rappelle (ce qui n’était pas nécessaire) que la vie peut s’arrêter à tout moment, involontairement ou volontairement : Forêt noire de Valérie Mréjen, qualifié de roman, paru chez P.O.L, une mosaïque de morts subites.
Echantillons :
L’homme dans l’appartement considère qu’il est assez vieux. Il détache la boule disco de sa poutre et y glisse à la place une corde. Il a sans doute acheté cet accessoire au rayon bricolage du bazar non loin de chez lui.
Les somnifères qu’elle avait pris en rentrant plus tôt que prévu de son week-end à la campagne n’avaient fait que hâter les choses, puisqu’elle était apparemment si affaiblie que la dose prescrite pour dormir lui avait apporté le repos éternel.
A propos de ce livre Marine Landrot écrivait en deux mille douze dans Télérama : « Accidents de moto, de camion, de voiture, suicides par pendaison, défenestration, empoisonnement, noyades, maladies foudroyantes : dans un éternel recommencement, des fins de toutes sortes se superposent ou se côtoient. La simultanéité des morts dans le monde, leur caractère répétitif et inéluctable donnent au livre une pulsation cardiaque réconfortante. »
Je confirme, réconforté que je suis.
La première est décevante : Un pedigree, le texte autobiographique à l’écriture floue de Patrick Modiano, paru chez Gallimard, souvenirs flous d’un père flou et d’une mère floue.
La deuxième me réjouit : La vie drôle de Maurice-Edmond Saillant, dit Curnonsky, un des nègres de Willy, l’inventeur du Bibendum et le Prince des Gastronomes, recueil des textes parus sous ce titre dans Le Journal entre mil neuf cent onze et treize, publié chez Ramsay. Ce Prince des Gastronomes était aussi le Roi du Calembour, ainsi « le souverain poncif » ou « la mosaïque adoucit les mœurs ».
Echantillon : … j’ai pénétré dans ce Grand Palais, dont l’architecture résolument officielle participe à la fois du sanatorium, du casino, de l’hôtel démeublé et subsidiairement du moule à gaufres.
Le troisième me rappelle (ce qui n’était pas nécessaire) que la vie peut s’arrêter à tout moment, involontairement ou volontairement : Forêt noire de Valérie Mréjen, qualifié de roman, paru chez P.O.L, une mosaïque de morts subites.
Echantillons :
L’homme dans l’appartement considère qu’il est assez vieux. Il détache la boule disco de sa poutre et y glisse à la place une corde. Il a sans doute acheté cet accessoire au rayon bricolage du bazar non loin de chez lui.
Les somnifères qu’elle avait pris en rentrant plus tôt que prévu de son week-end à la campagne n’avaient fait que hâter les choses, puisqu’elle était apparemment si affaiblie que la dose prescrite pour dormir lui avait apporté le repos éternel.
A propos de ce livre Marine Landrot écrivait en deux mille douze dans Télérama : « Accidents de moto, de camion, de voiture, suicides par pendaison, défenestration, empoisonnement, noyades, maladies foudroyantes : dans un éternel recommencement, des fins de toutes sortes se superposent ou se côtoient. La simultanéité des morts dans le monde, leur caractère répétitif et inéluctable donnent au livre une pulsation cardiaque réconfortante. »
Je confirme, réconforté que je suis.