Ce onze novembre deux mille vingt-trois marque le dix-septième anniversaire de ce Journal.
Une date que je n’avais pas élue par hasard.
En ce jour férié Le Socrate est à peine ouvert quand j’y arrive à neuf heures. Le patron m’apporte mon café verre d’eau puis retourne installer la terrasse avec la serveuse présente.
-Tu as changé d’horaire ou t’es un peu à la bourre ? lui demande un habitué.
-Onze novembre, lui répond-il.
Le couple et le célibataire attablés à ma droite, des septuagénaires, discutent de sujets confidentiels. Est-ce que le patron d’un café bien connu de la ville « fricote » avec la commerçante d’à côté ? Celui de leur connaissance qui a demandé sa photo au célibataire du trio, bel homme à la voix grave, serait-il « à voile et à vapeur » ?
Tout en écoutant leurs histoires à ne pas ébruiter, je lis Louis Perceau le polygraphe de Vincent Labamme. Sacré personnage que ce Louis Perceau, le seul à figurer à la fois dans le Maitron et dans le Pia, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français et dans le Dictionnaire des œuvres érotiques.
Rentré à la maison, j’ai une pensée pour mon grand-père Jules quand, à onze heures trente, le carillonneur de la Cathédrale offre un répertoire de circonstance (Marseillaise, Chanson de Craonne, Chant du départ, La Madelon). Un concert que la saison ne me permet pas d’écouter du jardin.
Celui-ci a bénéficié, en début de semaine, d’un sérieux rafraichissement par un duo de professionnels. Depuis je ne sais combien d’années, il était entre les mains de deux copropriétaires aussi peu compétents que peu motivés. Quand l’une est partie, l’autre a laissé tomber. Les jardiniers professionnels n’ont pas été jusqu’à débarrasser la grande jardinière circulaire de l’entrée des plantes aujourd’hui mortes qu’y avait plantées celle qui est partie. Ni fait ni à faire, c’est ce je me dis à chaque fois que j’entre par le porche.
*
La Canche, la Liane, petits fleuves paisibles quand j’étais en vadrouille le printemps dernier dans le Pas-de-Calais, se répandant de manière catastrophique cet automne.
Une date que je n’avais pas élue par hasard.
En ce jour férié Le Socrate est à peine ouvert quand j’y arrive à neuf heures. Le patron m’apporte mon café verre d’eau puis retourne installer la terrasse avec la serveuse présente.
-Tu as changé d’horaire ou t’es un peu à la bourre ? lui demande un habitué.
-Onze novembre, lui répond-il.
Le couple et le célibataire attablés à ma droite, des septuagénaires, discutent de sujets confidentiels. Est-ce que le patron d’un café bien connu de la ville « fricote » avec la commerçante d’à côté ? Celui de leur connaissance qui a demandé sa photo au célibataire du trio, bel homme à la voix grave, serait-il « à voile et à vapeur » ?
Tout en écoutant leurs histoires à ne pas ébruiter, je lis Louis Perceau le polygraphe de Vincent Labamme. Sacré personnage que ce Louis Perceau, le seul à figurer à la fois dans le Maitron et dans le Pia, dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français et dans le Dictionnaire des œuvres érotiques.
Rentré à la maison, j’ai une pensée pour mon grand-père Jules quand, à onze heures trente, le carillonneur de la Cathédrale offre un répertoire de circonstance (Marseillaise, Chanson de Craonne, Chant du départ, La Madelon). Un concert que la saison ne me permet pas d’écouter du jardin.
Celui-ci a bénéficié, en début de semaine, d’un sérieux rafraichissement par un duo de professionnels. Depuis je ne sais combien d’années, il était entre les mains de deux copropriétaires aussi peu compétents que peu motivés. Quand l’une est partie, l’autre a laissé tomber. Les jardiniers professionnels n’ont pas été jusqu’à débarrasser la grande jardinière circulaire de l’entrée des plantes aujourd’hui mortes qu’y avait plantées celle qui est partie. Ni fait ni à faire, c’est ce je me dis à chaque fois que j’entre par le porche.
*
La Canche, la Liane, petits fleuves paisibles quand j’étais en vadrouille le printemps dernier dans le Pas-de-Calais, se répandant de manière catastrophique cet automne.