Quand il fait beau je ne me réjouis pas : mes voisines peuvent profiter du soleil dans la cour commune et ça m’oblige à croiser en sortant de mon presbytère du XIIe leur physionomie obsolète et ce faisant entendre leurs propos malséants. Elles auraient bien besoin d’un cochigne en conversation. Leurs chiens, Landru, Massu et Poilu, pissent et déposent leurs crottes un peu partout.
Je décide, malgré cette vicinale rencontre (que je supporte de plus en plus mal) en cette sixième heure à l’aube (je me lève de plus en plus tard, ce doit être la conséquence de ma cacochymie galopante), d’aller me bourrer la tronche au Bugle Muet (le seul qui ouvre à six heures trente), à deux pas de chez moi (c’est plus prudent, car même avec tout ce que je me mets, depuis mon mastroquet favori, je rentre grâce à mes pédestres, qui ont depuis longtemps mémorisé le trajet), projetant ensuite de me rendre à Yvetot, grâce à la Hécennecéeffe, sans celle qui me tenait la jambe autrefois, donc je n’emprunterai pour ce faire, pas mon antique De Dion Bouton (en mil neuf cent cinquante-quatre, celle qui me faisait du pied sous les tables avait plaisanté : « Dieu a des boutons… »), même si je soupçonne en ce mercredi que des branlotins et branlotines risquent de me cracher dessus des miettes de leurs chocobéhènes tout en m’abrutissant avec leurs « c’est trop bon », « j’ai eu trop les boules », que je ne supporte plus depuis mil neuf cent quarante-deux, lorsque ces Zazous nous laissaient faire à leur place de la Résistance aux Zall’mands.
Je connais à Yvetot une librairie où je revendrai le plus cher possible ma trentaine de kilos de livres, cette fois tout Pim Pam Poum en édition originale. C’est à regret que je me sépare de cette collection, commencée en mil neuf cent vingt-cinq lorsque celle qui m’entraînait chaque semaine dans des parties échangistes entre hommes de lettres m’en avait offert le premier volume pour mon quarantième anniversaire.
(la suite demain)
Je décide, malgré cette vicinale rencontre (que je supporte de plus en plus mal) en cette sixième heure à l’aube (je me lève de plus en plus tard, ce doit être la conséquence de ma cacochymie galopante), d’aller me bourrer la tronche au Bugle Muet (le seul qui ouvre à six heures trente), à deux pas de chez moi (c’est plus prudent, car même avec tout ce que je me mets, depuis mon mastroquet favori, je rentre grâce à mes pédestres, qui ont depuis longtemps mémorisé le trajet), projetant ensuite de me rendre à Yvetot, grâce à la Hécennecéeffe, sans celle qui me tenait la jambe autrefois, donc je n’emprunterai pour ce faire, pas mon antique De Dion Bouton (en mil neuf cent cinquante-quatre, celle qui me faisait du pied sous les tables avait plaisanté : « Dieu a des boutons… »), même si je soupçonne en ce mercredi que des branlotins et branlotines risquent de me cracher dessus des miettes de leurs chocobéhènes tout en m’abrutissant avec leurs « c’est trop bon », « j’ai eu trop les boules », que je ne supporte plus depuis mil neuf cent quarante-deux, lorsque ces Zazous nous laissaient faire à leur place de la Résistance aux Zall’mands.
Je connais à Yvetot une librairie où je revendrai le plus cher possible ma trentaine de kilos de livres, cette fois tout Pim Pam Poum en édition originale. C’est à regret que je me sépare de cette collection, commencée en mil neuf cent vingt-cinq lorsque celle qui m’entraînait chaque semaine dans des parties échangistes entre hommes de lettres m’en avait offert le premier volume pour mon quarantième anniversaire.
(la suite demain)