Un temps tourmenté est au programme ce mardi matin. Le Jockey étant en jour de fermeture, j’opte pour une table au bord de l’intérieur du Café Crème et ne tarde pas à le regretter. Si l’allongé n’est qu’à un euro trente, le patron, sans masque, pue de la tête. Il a un ami à Nice qui lui a dit des trucs pas possibles sur ce qui se passe là-bas, si dans trente ans c’est la même chose ici, qu’il y en a partout, ce sera la guerre civile, prêche-t-il de derrière son comptoir.
Je fuis et me dirige vers l’entrée de la Ville Close. A cette heure, hormis la présence de deux ou trois livreurs, elle est déserte. Je pourrais même penser qu’un confinement y a encore cours, dont je serais exempté. J’en fais le tour à mon aise, documentant cette redécouverte de trente photos.
A la sortie, quelques gouttes m’incitent à rentrer « chez moi ». Je ne ressors qu’un peu avant onze heures. Il ne pleut plus mais le vent s’en donne à cœur-joie. Les terrasses le long de la place Jean-Jaurès en font les frais. Je réussis néanmoins à prendre un café à celle du Cabestan où j’étais hier.
Me disant que l’endroit où être protégé du vent lors du déjeuner, c’est l’intérieur de la Ville Close, j’y retourne. Oui mais maintenant elle est aussi fréquentée que le Mont-Saint-Michel à la même heure. Je me résous à revenir place Jean-Jaurès où je sollicite une table au Comptoir. « On ne servira pas en terrasse aujourd’hui », me dit celle qui m’accueille. Je choisis donc une table d’intérieur.
L’endroit n’est pas désagréable. Le personnel est jeune et dévoué, la musique du genre électro. Un jeune couple s’installe un peu plus loin avec Génération Cinquante. « Bobo », crie ce dernier à peine assis. Sa mère lui enfonce une tétine dans la bouche. Il la jette au sol. Son père lui met un film sur son téléphone. Il cesse de brailler.
J’ai près de moi un vieux couple qui demande un renseignement sur la carte à leur autre voisin. L’échange s’avère compliqué car celui-ci est bègue, Ce jeune homme ne cesse ensuite de se mêler de la conversation de ce couple. Quand il s’en va, la femme déclare que ça fait du bien : « Il voulait parler mais comme on ne comprend rien ».
« C’est toujours la même musique » croit-elle entendre un peu plus tard. Lui fait toujours la même musique, une sorte de tic nerveux avec sa bouche.
Pour ma part, content d’être à une solide table en bois qui ne risque pas de me tomber sur les genoux en cours de repas, j’ai choisi la formule entrée plat café à quatorze euros quatre-vingts. L’entrée, c’est du brie pané avec une tranche de lard, le plat du sauté de porc moutarde à l’ancienne avec des tagliatelles. Deux verres de bordeaux montent l’addition à vingt euros quatre-vingts. « C’était très bien », dis-je à celle à qui je paie et c’est ce que je pense.
Durant cette parenthèse, le temps ne s’est pas amélioré. Le vent souffle toujours autant. Il peut pleuvoir à tout moment. Je mets le cap sur mon studio et y étudie des projets d’excursion alentour avec Coralie. Je suis rapidement déçu. Trévignon, Kerascoët, Port Manech, endroits m’ayant laissé de bons souvenirs, ne sont atteignables qu’à des heures incongrues ou en transport à la demande que m’interdit ma non possession de téléphone.
Je fuis et me dirige vers l’entrée de la Ville Close. A cette heure, hormis la présence de deux ou trois livreurs, elle est déserte. Je pourrais même penser qu’un confinement y a encore cours, dont je serais exempté. J’en fais le tour à mon aise, documentant cette redécouverte de trente photos.
A la sortie, quelques gouttes m’incitent à rentrer « chez moi ». Je ne ressors qu’un peu avant onze heures. Il ne pleut plus mais le vent s’en donne à cœur-joie. Les terrasses le long de la place Jean-Jaurès en font les frais. Je réussis néanmoins à prendre un café à celle du Cabestan où j’étais hier.
Me disant que l’endroit où être protégé du vent lors du déjeuner, c’est l’intérieur de la Ville Close, j’y retourne. Oui mais maintenant elle est aussi fréquentée que le Mont-Saint-Michel à la même heure. Je me résous à revenir place Jean-Jaurès où je sollicite une table au Comptoir. « On ne servira pas en terrasse aujourd’hui », me dit celle qui m’accueille. Je choisis donc une table d’intérieur.
L’endroit n’est pas désagréable. Le personnel est jeune et dévoué, la musique du genre électro. Un jeune couple s’installe un peu plus loin avec Génération Cinquante. « Bobo », crie ce dernier à peine assis. Sa mère lui enfonce une tétine dans la bouche. Il la jette au sol. Son père lui met un film sur son téléphone. Il cesse de brailler.
J’ai près de moi un vieux couple qui demande un renseignement sur la carte à leur autre voisin. L’échange s’avère compliqué car celui-ci est bègue, Ce jeune homme ne cesse ensuite de se mêler de la conversation de ce couple. Quand il s’en va, la femme déclare que ça fait du bien : « Il voulait parler mais comme on ne comprend rien ».
« C’est toujours la même musique » croit-elle entendre un peu plus tard. Lui fait toujours la même musique, une sorte de tic nerveux avec sa bouche.
Pour ma part, content d’être à une solide table en bois qui ne risque pas de me tomber sur les genoux en cours de repas, j’ai choisi la formule entrée plat café à quatorze euros quatre-vingts. L’entrée, c’est du brie pané avec une tranche de lard, le plat du sauté de porc moutarde à l’ancienne avec des tagliatelles. Deux verres de bordeaux montent l’addition à vingt euros quatre-vingts. « C’était très bien », dis-je à celle à qui je paie et c’est ce que je pense.
Durant cette parenthèse, le temps ne s’est pas amélioré. Le vent souffle toujours autant. Il peut pleuvoir à tout moment. Je mets le cap sur mon studio et y étudie des projets d’excursion alentour avec Coralie. Je suis rapidement déçu. Trévignon, Kerascoët, Port Manech, endroits m’ayant laissé de bons souvenirs, ne sont atteignables qu’à des heures incongrues ou en transport à la demande que m’interdit ma non possession de téléphone.