Le dimanche à huit heures, il n’y a que le café Les Halles d’ouvert, prés d’icelles, qui sont sinistres lorsque, comme ce jour, le marché n’y est pas. Tous les esseulés du coin et de plus loin sont là, certains déjà au verre de rosé. Ce troquet des plus banals fait néanmoins payer son allongé deux euros.
C’est le jour où je vais découvrir le centre ville. Je passe par le Casino Grand Cercle, un peu prétentieux, l’Hôtel de Ville, assez beau, l’église Notre-Dame, dont le parvis sert de parquigne, le Musée Faure, dans le jardin duquel prospèrent des clochards (on y voit aussi une statue de femme nue représentant la naissance de la terre selon son auteur, Alfred Boucher).
Cette exploration est vite terminée. Aix-les-Bains, c’est un peu Evreux avec un lac.
Sans l’avoir vraiment voulu, je me trouve à l’arrêt de bus Gare peu de temps avant le premier passage de celui du dimanche, baptisé Dim, qui ne circule que toutes les heures. Il a l’avantage d’aller jusqu’à la plage du Bourget-du-Lac, inatteignable par ce moyen en semaine. J’y monte donc, rejoint par quelques autres en chemin, dont des femmes à chariot qui descendent au Leclerc ou au Grand Frais.
Soudain, à l’arrêt Rochettes, le conducteur annonce qu’il n’ira pas plus loin à cause d’un triathlon au Bourget et que ce sera comme ça jusqu’à midi. Ce n’est pas un problème pour celles et ceux qui vont à la Base des Mottets toute proche. Nous sommes deux qui voulions aller au bout de la ligne. L’autre, un trentenaire, choisit de rejoindre la plage à pied, ce qui est désagréable, on marche près des voitures, et surtout c’est loin, trop loin pour moi. Je n’ai plus qu’à traverser la route pour attendre que ce bus reparte à Aix dans vingt minutes.
-Vous auriez dû nous avertir que vous n’iriez pas jusqu’à la plage, dis-je au chauffeur quand j’y remonte. Je suppose que pour se plaindre, c’est sur Internet ?
-Si vous voulez.
-Vous vous en foutez ?
-Je ne suis pas responsable de cette course.
-Vous aviez la responsabilité de prévenir vos passagers à la montée, de leur dire que le terminus serait à cet endroit.
Il ne répond pas. Je vais m’asseoir et revois plus tôt que prévu les quartiers inintéressants par où l’on passe.
A l’arrivée à Aix, je vais à la boulangerie acheter mon repas du midi, un sandouiche caillette (spécialité ardéchoise) et une tartelette aux abricots, le tout pour six euros soixante-dix.
Un repas que je prends sur mon balcon où une table et deux chaises sont à disposition. J’ai vue sur les appartements d’en face dont la plupart des volets roulants sont baissés et sur un peu de montagne de part et d’autre de l’immeuble.
Inutile de chercher à boire un café quelque part, je vais lire Saint-Simon au parc du Théâtre de Verdure où il fait moins frais qu’au bord du lac. On y trouve un restaurant, La Rotonde, où le dimanche midi déjeune la bourgeoisie bourgeoisante de la ville.
*
Les bus Ondéa Grand Lac d’Aix-les-Bains sont gérés par la Régie Autonome des Transports Parisiens. Dans la capitale, les conducteurs préviennent lorsque le bus est dévié ou ne va pas jusqu’au terminus.
C’est le jour où je vais découvrir le centre ville. Je passe par le Casino Grand Cercle, un peu prétentieux, l’Hôtel de Ville, assez beau, l’église Notre-Dame, dont le parvis sert de parquigne, le Musée Faure, dans le jardin duquel prospèrent des clochards (on y voit aussi une statue de femme nue représentant la naissance de la terre selon son auteur, Alfred Boucher).
Cette exploration est vite terminée. Aix-les-Bains, c’est un peu Evreux avec un lac.
Sans l’avoir vraiment voulu, je me trouve à l’arrêt de bus Gare peu de temps avant le premier passage de celui du dimanche, baptisé Dim, qui ne circule que toutes les heures. Il a l’avantage d’aller jusqu’à la plage du Bourget-du-Lac, inatteignable par ce moyen en semaine. J’y monte donc, rejoint par quelques autres en chemin, dont des femmes à chariot qui descendent au Leclerc ou au Grand Frais.
Soudain, à l’arrêt Rochettes, le conducteur annonce qu’il n’ira pas plus loin à cause d’un triathlon au Bourget et que ce sera comme ça jusqu’à midi. Ce n’est pas un problème pour celles et ceux qui vont à la Base des Mottets toute proche. Nous sommes deux qui voulions aller au bout de la ligne. L’autre, un trentenaire, choisit de rejoindre la plage à pied, ce qui est désagréable, on marche près des voitures, et surtout c’est loin, trop loin pour moi. Je n’ai plus qu’à traverser la route pour attendre que ce bus reparte à Aix dans vingt minutes.
-Vous auriez dû nous avertir que vous n’iriez pas jusqu’à la plage, dis-je au chauffeur quand j’y remonte. Je suppose que pour se plaindre, c’est sur Internet ?
-Si vous voulez.
-Vous vous en foutez ?
-Je ne suis pas responsable de cette course.
-Vous aviez la responsabilité de prévenir vos passagers à la montée, de leur dire que le terminus serait à cet endroit.
Il ne répond pas. Je vais m’asseoir et revois plus tôt que prévu les quartiers inintéressants par où l’on passe.
A l’arrivée à Aix, je vais à la boulangerie acheter mon repas du midi, un sandouiche caillette (spécialité ardéchoise) et une tartelette aux abricots, le tout pour six euros soixante-dix.
Un repas que je prends sur mon balcon où une table et deux chaises sont à disposition. J’ai vue sur les appartements d’en face dont la plupart des volets roulants sont baissés et sur un peu de montagne de part et d’autre de l’immeuble.
Inutile de chercher à boire un café quelque part, je vais lire Saint-Simon au parc du Théâtre de Verdure où il fait moins frais qu’au bord du lac. On y trouve un restaurant, La Rotonde, où le dimanche midi déjeune la bourgeoisie bourgeoisante de la ville.
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Les bus Ondéa Grand Lac d’Aix-les-Bains sont gérés par la Régie Autonome des Transports Parisiens. Dans la capitale, les conducteurs préviennent lorsque le bus est dévié ou ne va pas jusqu’au terminus.