Ce mercredi qui me voit une nouvelle fois aller à Paris doit être le meilleur jour de la semaine, pluie avant, pluie après. Le ciel est bleu quand je rejoins la capitale en deux heures avec pour compagnie le Journal de Julie Manet. Le train étant numéroté à l’envers, au lieu d’être en voiture Trois, je suis dans la Treize. Cela ne me porte pas malheur, nous arrivons à l’heure.
Un petit coup de métro Trois (blindé), un peu plus en métro Huit (assis) et je sors de terre à Ledru-Rollin. Je passe par le Marché d’Aligre (pas de vendeurs de livres), le Camélia (un café au comptoir) et suis devant Book-Off pour le lever de rideau.
Le sort m’est favorable. Parmi les livres à un euro deviennent miens Correspondance de Sand et Delacroix (Les Editions de l’Amateur), Pages de Journal d’Edith Thomas (Viviane Hamy), Une vie brève de Michèle Audin (L’Arbalète Gallimard), Journal intime de George Sand (Seuil) et Lettres à sa mère de Jean Cocteau (Mercure de France).
Ayant rejoint Châtelet, je déjeune dès avant midi au petit restaurant chinois à volonté et à micro-onde de la rue de la Verrerie puis descends au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin. Parmi les livres à un euro je m’approprie au rayon Erotisme deux Esparbec qui m’avait échappé ainsi que Contes érotiques russes d’Alexandre Nicolaévitch Afanassiev et La Confirmation de Gianni Segré, ces deux derniers au Cercle Poche et que je possède déjà, ils ne tomberont donc pas dans d’autres mauvaises mains.
Cela fait au moins deux semaines que l’escalier mécanique de la station Pyramides est en panne. Remonter des profondeurs de la ligne Quatorze sans m’arrêter me laisse essoufflé sur le trottoir. Je vois venir le moment où je n’en serai plus capable sans pause. Au Book-Off de Quatre Septembre, parmi les livres à un euro, comme souvent, je trouve trop peu, uniquement Dire son nom de Francisco Goldman (Christian Bourgois). J’ai ensuite le temps d’un café lecture en terrasse au Bistrot d’Edmond.
Mon train de retour, celui de seize heures cinquante-quatre est mis à quai à temps pour qu’il parte sans retard. Durant le trajet de retour, quand je lève les yeux de mon livre, j’ai plus de deux heures pour constater que le ciel est de plus en plus gris et pas loin la pluie.
*
Depuis début juillet, le Book-Off de Ledru-Rollin est le seul à ouvrir à dix heures. Pour les deux autres, c’est onze heures. « Nous aussi on va ouvrir à onze heures en août », m’apprend une employée. Manque de personnel, on recrute par affichette.
En septembre, Ledru-Rollin reviendra à dix heures. Saint-Martin et Quatre Septembre resteront à onze heures.
*
Une aguiche de Point Rouen dans le Journal de Julie Manet :
Il recommence à pleuvoir ; si cela continue que ferons-nous pendant notre séjour à Rouen avec Mme Normand et Geneviève ? (vendredi vingt-cinq septembre mil huit quatre-vingt-seize)
Un petit coup de métro Trois (blindé), un peu plus en métro Huit (assis) et je sors de terre à Ledru-Rollin. Je passe par le Marché d’Aligre (pas de vendeurs de livres), le Camélia (un café au comptoir) et suis devant Book-Off pour le lever de rideau.
Le sort m’est favorable. Parmi les livres à un euro deviennent miens Correspondance de Sand et Delacroix (Les Editions de l’Amateur), Pages de Journal d’Edith Thomas (Viviane Hamy), Une vie brève de Michèle Audin (L’Arbalète Gallimard), Journal intime de George Sand (Seuil) et Lettres à sa mère de Jean Cocteau (Mercure de France).
Ayant rejoint Châtelet, je déjeune dès avant midi au petit restaurant chinois à volonté et à micro-onde de la rue de la Verrerie puis descends au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin. Parmi les livres à un euro je m’approprie au rayon Erotisme deux Esparbec qui m’avait échappé ainsi que Contes érotiques russes d’Alexandre Nicolaévitch Afanassiev et La Confirmation de Gianni Segré, ces deux derniers au Cercle Poche et que je possède déjà, ils ne tomberont donc pas dans d’autres mauvaises mains.
Cela fait au moins deux semaines que l’escalier mécanique de la station Pyramides est en panne. Remonter des profondeurs de la ligne Quatorze sans m’arrêter me laisse essoufflé sur le trottoir. Je vois venir le moment où je n’en serai plus capable sans pause. Au Book-Off de Quatre Septembre, parmi les livres à un euro, comme souvent, je trouve trop peu, uniquement Dire son nom de Francisco Goldman (Christian Bourgois). J’ai ensuite le temps d’un café lecture en terrasse au Bistrot d’Edmond.
Mon train de retour, celui de seize heures cinquante-quatre est mis à quai à temps pour qu’il parte sans retard. Durant le trajet de retour, quand je lève les yeux de mon livre, j’ai plus de deux heures pour constater que le ciel est de plus en plus gris et pas loin la pluie.
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Depuis début juillet, le Book-Off de Ledru-Rollin est le seul à ouvrir à dix heures. Pour les deux autres, c’est onze heures. « Nous aussi on va ouvrir à onze heures en août », m’apprend une employée. Manque de personnel, on recrute par affichette.
En septembre, Ledru-Rollin reviendra à dix heures. Saint-Martin et Quatre Septembre resteront à onze heures.
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Une aguiche de Point Rouen dans le Journal de Julie Manet :
Il recommence à pleuvoir ; si cela continue que ferons-nous pendant notre séjour à Rouen avec Mme Normand et Geneviève ? (vendredi vingt-cinq septembre mil huit quatre-vingt-seize)