« Oh la la le bordel hier soir avec les jeunes. Vivement qu’il rouvre et qu’il les reprenne ! » Ainsi s’exprimait samedi matin, le patron du Socrate pour qui la fermeture administrative de son voisin et concurrent, Le Flo’s, n’est pas forcément un cadeau.
Les autres jours j’y suis l’après-midi et y côtoie, de loin, deux autres vieux. Un qui lit comme moi et prend toujours deux cafés d’emblée. Un qui consulte son ordinateur jusqu’à ce que lui téléphone toujours la même avec qui il a une conversation qui ne fait que reprendre ce qu’il a lu ou entendu sur l’actualité. Il boit toujours la même bière qu’il transporte lui-même jusqu’à sa table. C’est un ancien patron. « Quand j’étais patron, j’aimais bien les communistes car ils étaient toujours pour l’ordre ».
Deux autres habitués, plus jeunes, s’assoient toujours à la même table et ont des discussions qui les amènent souvent à une agressivité réciproque. Je me demande ce qu’ils font, peut être vigiles.
-Pourquoi la bière est moins chère que le Coca ou le jus de fruit ?, demande l’un à l’une des serveuses.
-Ce qu’on dit dans le métier, lui répond-elle, c’est que quelqu’un qui prend une bière est plus susceptible d’en reprendre une que celui qui prend un Coca ou un jus de fruit.
*
Une famille italienne dans l’Air Bibi de la copropriété situé dans les étages côté grand bâtiment. Je les regarde partir ce lundi matin, tirant derrière eux d’énormes valises, le manteau d’hiver sur le bras car il fait aussi doux que chez eux, enfin presque.
Ce grand bâtiment à pans de bois était observé l’autre semaine par un groupe de pompiers expectatifs. Première fois que j’en voyais dans la copropriété s’interroger sur les conditions d’intervention dans ce haut bâtiment près duquel on ne peut approcher aucun camion à grande échelle.
Pour moi c’est clair : en cas d’incendie au rez-de-chaussée ou au premier étage, ceux qui vivent plus haut seront condamnés. Jamais je n’accepterais d’y habiter.
*
Du mieux avec le nouveau voisin ces derniers jours, moins de bruit, moins de présence aussi.
Les autres jours j’y suis l’après-midi et y côtoie, de loin, deux autres vieux. Un qui lit comme moi et prend toujours deux cafés d’emblée. Un qui consulte son ordinateur jusqu’à ce que lui téléphone toujours la même avec qui il a une conversation qui ne fait que reprendre ce qu’il a lu ou entendu sur l’actualité. Il boit toujours la même bière qu’il transporte lui-même jusqu’à sa table. C’est un ancien patron. « Quand j’étais patron, j’aimais bien les communistes car ils étaient toujours pour l’ordre ».
Deux autres habitués, plus jeunes, s’assoient toujours à la même table et ont des discussions qui les amènent souvent à une agressivité réciproque. Je me demande ce qu’ils font, peut être vigiles.
-Pourquoi la bière est moins chère que le Coca ou le jus de fruit ?, demande l’un à l’une des serveuses.
-Ce qu’on dit dans le métier, lui répond-elle, c’est que quelqu’un qui prend une bière est plus susceptible d’en reprendre une que celui qui prend un Coca ou un jus de fruit.
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Une famille italienne dans l’Air Bibi de la copropriété situé dans les étages côté grand bâtiment. Je les regarde partir ce lundi matin, tirant derrière eux d’énormes valises, le manteau d’hiver sur le bras car il fait aussi doux que chez eux, enfin presque.
Ce grand bâtiment à pans de bois était observé l’autre semaine par un groupe de pompiers expectatifs. Première fois que j’en voyais dans la copropriété s’interroger sur les conditions d’intervention dans ce haut bâtiment près duquel on ne peut approcher aucun camion à grande échelle.
Pour moi c’est clair : en cas d’incendie au rez-de-chaussée ou au premier étage, ceux qui vivent plus haut seront condamnés. Jamais je n’accepterais d’y habiter.
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Du mieux avec le nouveau voisin ces derniers jours, moins de bruit, moins de présence aussi.