Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Rencontre Rouen Stockholm (en mode dégradé)

30 octobre 2021


Quand il arrive au Globe, à midi moins le quart, ce vendredi, l’ami de Stockholm se réjouit que ma prédiction, liée à la Guerre du Covid, « On ne se reverra pas », soit démentie. Je m’en réjouis tout autant, bien que cette nouvelle rencontre Rouen Stockholm se déroule en mode dégradé. Sa compagne est retenue par un rendez-vous médical, l’homme au chapeau par son travail et du faux couple de plus vieux que moi il n’a pas été question.
Au Globe, bar tabac où je n’ai encore jamais mis le pied, mais c’est le seul lieu dans le quartier à ne pas être interdit par la brasserie méridienne, on ne rigole pas avec les consignes sanitaires. Il faut montrer son passe, ce qui est une grande nouveauté pour l’expatrié. En Suède, ni masque, ni passe.
Notre conversation est un peu décousue tant nous avons à nous dire en peu de temps. Quand il commande deux autres cafés, l’ami de Stockholm s’adresse à la patronne avec un « Mademoiselle ». Cela lui assure une cote au plus haut. Elle est grand-mère, nous dit-elle. Finalement le choix contraint que j’ai fait avec ce Globe n’est pas mauvais, pas de télé ici, ni de radio et peu de monde. De plus, les banquettes orange me rappellent les années Soixante-Dix, même si ce n’est pas la teinte exacte.
Au bout de trois quarts d’heure l’absente téléphone pour signaler sa sortie et donc qu’il leur faut repartir vers la famille. Il ne me reste plus qu’à lui faire don des livres que j’ai accumulés pour eux depuis deux ans. Une nouvelle invitation à venir à Stockholm m’est faite, à laquelle je ne peux ou ne veux donner suite. Quand nous nous séparons sur le trottoir, je  promets à l’ami de Stockholm de faire au mieux pour rester vivant jusqu’à l’an prochain.