Après le bon moment passé devant le Son du Cor aux Terrasses du Jeudi, il est temps de rentrer aux abris ce jeudi soir. « Le match » va bientôt commencer. Les fidèles se dirigent en masse vers les lieux de culte, au premier rang desquels le O’Kallaghan's en haut de la rue de la République. Certains la remontent en sens interdit avec leurs motos dont ils font vrombir le moteur.
Dans la copropriété, les plus proches sources de bruit sportif sont absentes. D’autres prennent le relais, plus lointaines mais non moins fanatisées, qui ont invité leurs peutes et leurs peutesses. Aux cris poussés, je sais que les joueurs français sont en train de gagner. Le culte du foute professionnel est une activité humaine totalitaire, pas moyen d’y échapper quand on habite en ville.
« On est en finale ! On est en finale ! », braille ce voisinage avant de quitter les lieux pour se joindre à la masse qui occupe la rue de la Rép et les autres. Explosions de pétards, sirènes de pompiers, rugissements des patriotes, j’ai l’impression d’entendre la bande son de la prochaine guerre (ou de la guerre prochaine).
*
Autres rassemblements de masse à Rouen en cette fin de semaine, ceux générés par les Concerts gratuits garantis sans alcool de la Région sur la presqu’île de Waddington rebaptisée esplanade Saint-Gervais. Le programme ne m’invite pas à y aller.
Cela aurait été l’occasion de voir une dernière fois les bâtiments anciennement portuaires dont les forains de la Saint-Romain ont obtenu la destruction et les nombreux platanes centenaires dont ils exigent l’abattage (j’ai signé la pétition contre, sans grand espoir), tout cela alors qu’ils disposent déjà à cet endroit de beaucoup plus de place que là où ils étaient sur les quais de la rive gauche.
Au match de la Mairie contre les forains, ce sont toujours ces derniers qui gagnent.
*
Une bonne surprise au réveil ce jeudi, je peux prendre une douche. C’est que la veille, j’avais malencontreusement enclenché le curseur qui stoppe l’eau de la douchette.
Dans la copropriété, les plus proches sources de bruit sportif sont absentes. D’autres prennent le relais, plus lointaines mais non moins fanatisées, qui ont invité leurs peutes et leurs peutesses. Aux cris poussés, je sais que les joueurs français sont en train de gagner. Le culte du foute professionnel est une activité humaine totalitaire, pas moyen d’y échapper quand on habite en ville.
« On est en finale ! On est en finale ! », braille ce voisinage avant de quitter les lieux pour se joindre à la masse qui occupe la rue de la Rép et les autres. Explosions de pétards, sirènes de pompiers, rugissements des patriotes, j’ai l’impression d’entendre la bande son de la prochaine guerre (ou de la guerre prochaine).
*
Autres rassemblements de masse à Rouen en cette fin de semaine, ceux générés par les Concerts gratuits garantis sans alcool de la Région sur la presqu’île de Waddington rebaptisée esplanade Saint-Gervais. Le programme ne m’invite pas à y aller.
Cela aurait été l’occasion de voir une dernière fois les bâtiments anciennement portuaires dont les forains de la Saint-Romain ont obtenu la destruction et les nombreux platanes centenaires dont ils exigent l’abattage (j’ai signé la pétition contre, sans grand espoir), tout cela alors qu’ils disposent déjà à cet endroit de beaucoup plus de place que là où ils étaient sur les quais de la rive gauche.
Au match de la Mairie contre les forains, ce sont toujours ces derniers qui gagnent.
*
Une bonne surprise au réveil ce jeudi, je peux prendre une douche. C’est que la veille, j’avais malencontreusement enclenché le curseur qui stoppe l’eau de la douchette.