Ce samedi prévu pour être une journée de pause fait bien de l’être. En effet, je suis victime à l’Hôtel Ibis Budget de Ciboure de ce à quoi je ne pensais pas : des punaises de lit (ou puces de lit). Il paraît qu’on en trouve dans les meilleurs hôtels et les plus propres.
Au matin, je signale ce gros désagrément à l’un des responsables. Il semble étonné mais pas plus que ça. D’ailleurs, il y a une procédure à suivre dans pareil cas : changer le client de chambre et envoyer tous ses vêtements à la laverie.
Je perds la chambre Cinq Cent Sept avec vue sur le port, la plus grande et la mieux située, pour me retrouver dans la Deux Cent Une, petite, proche de l’ascenseur et donnant côté rue sur un immeuble de six étages de style néo basque. Mes vêtements, sauf ceux que je porte qui subiront le même sort ultérieurement, partent à la laverie, retour prévu dans la journée.
Je vais faire le tour de port, bois un café au Vauban puis déjeune à Saint-Jean (comme on dit) d’une salade au jambon de Serrano à la pizzeria Dolce Vita tenu par un couple discret, lui en cuisine, elle en salle (treize euros avec un quart de vin blanc et café). Ensuite il se met à pleuvoir et je rentre dans ma petite chambre en espérant des temps meilleurs.
Cela pourrait être pire : j’aurais pu me casser une clavicule. Et heureusement, je ne fais pas partager à quelqu’une cet épisode assez peu glamour.
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Un quinquagénaire à un autre au Vauban :
-Je vais l’enlever. C’est dangereux. Parfois tu peux être amené à l’ouvrir, comme ça, avec n’importe qui et c’est dangereux.
Il ne parle pas d’un quelconque bricolage dont il serait l’auteur, mais d’une photo pornographique à l’accueil de son téléphone.
-Avec toi je m’en branle, je peux te la montrer, tiens regarde. Allez, je vais l’enlever tout de suite. C’est dommage. Elle a été bien gentille de bien vouloir être prise comme ça. »
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Proverbe basque : « Au bout de trois jours, le poisson et l’hôte sentant mauvais, sont à jeter dehors. » (à propos notamment des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Saint-Jean-de-Luz)
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Le Comité de Vigilance ayant été choqué de me voir écrire « l’autocar de la compagnie Transports-64 », je lui ai présenté mes plates excuses. Il s’agissait de « l’autocar de la compagnie Transports-Soixante-Quatre ». Correction a été faite.
Je l’avais fait parce que c’est une raison sociale, mais c’est une mauvaise raison, dont par le passé je n’ai pas tenu compte.