De ces Histoires de monsieur Keuner (appelé aussi monsieur K. ou le penseur) écrites par Bertolt Brecht entre mil neuf cent vingt-six et cinquante-six et publiées en français aux Editions de l’Arche en mil neuf cent quatre-vingt, lues Chez Léon l’autre mercredi, je tire trois courtes qui ne me sont pas étrangères :
Monsieur K. attendit quelque chose une journée, puis une semaine, puis encore un mois. A la fin il dit : « J’aurais très bien pu attendre un mois, mais pas cette journée et pas cette semaine. »
« A quoi travaillez-vous ? » demanda-t-on à monsieur K. Monsieur K. répondit : « J’ai beaucoup de mal, je prépare ma prochaine erreur. »
Monsieur Keuner disait : « Moi aussi, un jour, j’ai pris une contenance aristocratique (vous savez : droit, raide et hautain, la tête rejetée en arrière). C’est que j’étais debout au milieu d’une eau qui montait. Quand elle m’arriva au menton, je pris cette contenance-là. »
Monsieur K. attendit quelque chose une journée, puis une semaine, puis encore un mois. A la fin il dit : « J’aurais très bien pu attendre un mois, mais pas cette journée et pas cette semaine. »
« A quoi travaillez-vous ? » demanda-t-on à monsieur K. Monsieur K. répondit : « J’ai beaucoup de mal, je prépare ma prochaine erreur. »
Monsieur Keuner disait : « Moi aussi, un jour, j’ai pris une contenance aristocratique (vous savez : droit, raide et hautain, la tête rejetée en arrière). C’est que j’étais debout au milieu d’une eau qui montait. Quand elle m’arriva au menton, je pris cette contenance-là. »