De la station Iéna, ce mercredi, je me rends par la Neuf et la Une à la station Châtelet et rejoins, rue Saint-Martin, la librairie d’occasion Book-Off, ex Gai Rossignol, ex Mona Lisait, devant laquelle est désormais garé un vélo cargo utilisé pour aller chercher à domicile les livres à vendre. Cette bouquinerie dispose d’un sous-sol que certains clients ne voient pas. Je suis donc assez tranquille pour fureter dans les rayons de Littérature à un euro. Parmi les romans se cachent quelques livres pour moi : Estive et L’Assoiffée de Blaise Hofmann (Editions Zoé), Portrait des Vaudois de Jacques Chessex (Babel/Labor/L’Aire) et La Méridienne Saint-Malo Bamako de Marc Roger (Folies d’Encre & Merle Moqueur).
A midi, je choisis pour déjeuner Le Vigouroux, place Sainte-Opportune, qui propose une formule entrée plat à douze euros cinquante. Cette gargote n’est pas bien grande, On n’y demande pas le passe sanitaire. Le personnel et l’essentiel de la clientèle se baladent sans masque. Mes voisins les plus proches sont des collègues en télétravail. Ils en profitent pour manger au restaurant. Dans ce lieu à haut risque, je ne reste que le temps nécessaire pour consommer un potage de légumes et un confit de canard frites salade.
De retour à l’air libre, je passe rue des Bourbonnais pour voir les livres de trottoir de Gilda. Je découvre les vitres de la bouquinerie couvertes d’affichettes « Bail à céder ». Elle est cependant ouverte. Après fouille, j’entre avec à la main Rimbaud ailé précédé de La Disparition, textes et photos de Jean-Luc Parant, un joli petit ouvrage publié par le Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud, vendu là un euro cinquante. Je m’enquiers auprès du responsable de la situation de la librairie, va-t-elle fermer bientôt ?
-On n’est pas pressé, me répond le sexagénaire. On attend le pige... heu l’acheteur. Après, ce sera moins trente, moins cinquante, moins soixante-dix, on donne, on jette.
Je lui demande si la libraire Parallèles, la cousine de Gilda, est sur la même pente fatale.
-Non, ils sont jeunes là-bas. Eux, ils font le neuf, ils ne reprendront pas l’occasion, ils n’ont pas la place.
Après la mort de la meilleure des Boulinier, celle de Gibert Jeunes, ce sera donc celle de Gilda. Fichue époque.
Le métro Quatorze me rapproche du Book-Off de la rue Monsigny. C’est encore l’heure méridienne, d’où la présence de trop de monde, un problème qui se résout assez vite. Là aussi, quelques livres à un euro sont pour moi : La Lorette d’Edmond et Jules de Goncourt (Du Lérot, éditeur), Ce monde et moi d’Abel Bonnard (Dismas) et Les ossements dispersés de Jimmy Gladiator (L’Embellie Roturière), ce dernier avec un envoi de l’auteur « Pour Christine, sans effet de manche et de méditerranée ».
*
Retour à Rouen par le seize heures quarante où j’ai place Trente-Sept en voiture Quatre. Derrière moi, on s’extasie sur ce train Nomad : « « C’est plus propre que dans le Tégévé ». Devant moi, tandis que son mari lit sur tablette, une femme est plongée dans un article de la revue Psychologies : « Un mirage, le coup de foudre en ligne ? ».
A midi, je choisis pour déjeuner Le Vigouroux, place Sainte-Opportune, qui propose une formule entrée plat à douze euros cinquante. Cette gargote n’est pas bien grande, On n’y demande pas le passe sanitaire. Le personnel et l’essentiel de la clientèle se baladent sans masque. Mes voisins les plus proches sont des collègues en télétravail. Ils en profitent pour manger au restaurant. Dans ce lieu à haut risque, je ne reste que le temps nécessaire pour consommer un potage de légumes et un confit de canard frites salade.
De retour à l’air libre, je passe rue des Bourbonnais pour voir les livres de trottoir de Gilda. Je découvre les vitres de la bouquinerie couvertes d’affichettes « Bail à céder ». Elle est cependant ouverte. Après fouille, j’entre avec à la main Rimbaud ailé précédé de La Disparition, textes et photos de Jean-Luc Parant, un joli petit ouvrage publié par le Musée-Bibliothèque Arthur Rimbaud, vendu là un euro cinquante. Je m’enquiers auprès du responsable de la situation de la librairie, va-t-elle fermer bientôt ?
-On n’est pas pressé, me répond le sexagénaire. On attend le pige... heu l’acheteur. Après, ce sera moins trente, moins cinquante, moins soixante-dix, on donne, on jette.
Je lui demande si la libraire Parallèles, la cousine de Gilda, est sur la même pente fatale.
-Non, ils sont jeunes là-bas. Eux, ils font le neuf, ils ne reprendront pas l’occasion, ils n’ont pas la place.
Après la mort de la meilleure des Boulinier, celle de Gibert Jeunes, ce sera donc celle de Gilda. Fichue époque.
Le métro Quatorze me rapproche du Book-Off de la rue Monsigny. C’est encore l’heure méridienne, d’où la présence de trop de monde, un problème qui se résout assez vite. Là aussi, quelques livres à un euro sont pour moi : La Lorette d’Edmond et Jules de Goncourt (Du Lérot, éditeur), Ce monde et moi d’Abel Bonnard (Dismas) et Les ossements dispersés de Jimmy Gladiator (L’Embellie Roturière), ce dernier avec un envoi de l’auteur « Pour Christine, sans effet de manche et de méditerranée ».
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Retour à Rouen par le seize heures quarante où j’ai place Trente-Sept en voiture Quatre. Derrière moi, on s’extasie sur ce train Nomad : « « C’est plus propre que dans le Tégévé ». Devant moi, tandis que son mari lit sur tablette, une femme est plongée dans un article de la revue Psychologies : « Un mirage, le coup de foudre en ligne ? ».