Le Son du Cor étant fermé le lundi, c’est au Flo’s que je dois présenter pour la première fois mon certificat de vaccination à code faisant office de passe sanitaire.
-Je l’ai sous forme de papier, dis-je à la jeune serveuse, je n’ai pas de téléphone.
-Chacun marche avec son temps, me répond-elle.
-Si je n’en ai pas, c’est que je n’en veux pas. Ce n’est pas parce que je suis vieux que je ne vis pas au temps présent.
-Ah bah oui, faut avancer quand même ! me rétorque cette indécrottable.
Heureusement que je suis bien à cette petite terrasse latérale pour lire les lettres de Violette Leduc en regardant passer les filles entre deux averses.
Pendant ce temps, la serveuse mène ses contrôles en fonction de qui elle a affaire, renchérissant sur les opposants au passe comme sur ceux qui l'approuvent. C’est ça être commerçant, toujours approuver le client. Je la soupçonne néanmoins d’être proche de crieurs de « Liberté ».
Deux jeunes gens s’assoient à ma gauche. « T’as toujours la copie de mon code ? » demande l’un à l’autre. Il l’a. Chacun présente son téléphone avec le même code et ça passe.
Quand s’arrête un véhicule de la Police ce n’est pas pour contrôler les tricheurs mais pour acheter des cigarettes en face au Socrate.
*
Si j’ai bien compris, le masque n’est plus obligatoire à l’intérieur des lieux soumis au passe sanitaire. Alors que la vaccination n’empêche pas d’être contagieux, que le test n’est pas du tout sûr et que certains n’ayant ni l’une ni l’autre se baladent avec le passe d’autrui.
*
Et un nouveau rapport du Giec. Encore plus inquiétant que les précédents. Je doute que les politiciens aient le courage de faire ce qu’il faudrait faire car s’ils le faisaient, à nous les manifs contre la dictature climatique.
-Je l’ai sous forme de papier, dis-je à la jeune serveuse, je n’ai pas de téléphone.
-Chacun marche avec son temps, me répond-elle.
-Si je n’en ai pas, c’est que je n’en veux pas. Ce n’est pas parce que je suis vieux que je ne vis pas au temps présent.
-Ah bah oui, faut avancer quand même ! me rétorque cette indécrottable.
Heureusement que je suis bien à cette petite terrasse latérale pour lire les lettres de Violette Leduc en regardant passer les filles entre deux averses.
Pendant ce temps, la serveuse mène ses contrôles en fonction de qui elle a affaire, renchérissant sur les opposants au passe comme sur ceux qui l'approuvent. C’est ça être commerçant, toujours approuver le client. Je la soupçonne néanmoins d’être proche de crieurs de « Liberté ».
Deux jeunes gens s’assoient à ma gauche. « T’as toujours la copie de mon code ? » demande l’un à l’autre. Il l’a. Chacun présente son téléphone avec le même code et ça passe.
Quand s’arrête un véhicule de la Police ce n’est pas pour contrôler les tricheurs mais pour acheter des cigarettes en face au Socrate.
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Si j’ai bien compris, le masque n’est plus obligatoire à l’intérieur des lieux soumis au passe sanitaire. Alors que la vaccination n’empêche pas d’être contagieux, que le test n’est pas du tout sûr et que certains n’ayant ni l’une ni l’autre se baladent avec le passe d’autrui.
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Et un nouveau rapport du Giec. Encore plus inquiétant que les précédents. Je doute que les politiciens aient le courage de faire ce qu’il faudrait faire car s’ils le faisaient, à nous les manifs contre la dictature climatique.