Un concert dirigé par Antony Hermus, c’est un bon moment en perspective. Confiant, je me dirige ce jeudi soir vers l’Opéra de Rouen où au programme sont Johannes Brahms et Antonin Dvořák.
J’y ai bonne place au premier rang de la corbeille, d’où voir tous les instruments de l’Orchestre. Cela commence par un court hommage : Brahms-Fantasie, « Héliogravure » pour orchestre de Detlev Glanert, compositeur allemand né en mil neuf cent soixante, une œuvre qui ne peut rebuter les habituels rétifs aux compositeurs pas encore morts.
Antony Hermus, le leprechaun comme l’appelait celle qui travaille actuellement à Venise, revient en compagnie de Jane Peters, violon solo de l’Orchestre, et de Pieter Wispelwey, violoncelliste de renom doté d’un Giovanni Battista Guadagnini de mil sept cent soixante. Ce dernier n’a pas besoin de partition pour jouer sa partie du Double concerto en la mineur de Johannes Brahms, double dialogue des solistes entre eux et des solistes avec l’Orchestre qu'ordonne le chef à la baguette sure (lequel ne manque pas d’interrompre d’un geste impérieux un applaudissement prématuré à la fin du premier mouvement). Pieter Wispelwey, très attentif à sa compagne de jeu, sort des sons étonnants de son instrument. C’est un gros succès pour tout le monde à l’arrivée.
Après l’entracte, c’est au tour du maestro de se passer de partition pour la Symphonie numéro huit en sol majeur d’Antonin Dvořák dont il fait une lecture expressive et limpide. C’est donc un triomphe pour Antony Hermus, rappelé et ovationné de nombreuses fois, et pour les musicien(ne)s qui semblent ravi(e)s d’être dirigé(e)s par lui. Comme il me plairait qu’il soit le chef principal de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen.
*
Ce jeudi matin, en chemin pour le Centre des Impôts où je veux glisser ma déclaration dans la boîte marquée Rouen, je me laisse encore une fois happer devant la Cathédrale par l’envol d’une grosse cloche. Celle-ci posée en hauteur, je traverse la Seine. Rive gauche, l’espace vert croît sur le quai bas.
Mon enveloppe mise dans la boîte, je vais voir à quoi ressemble le marché à la brocante de la place des Emmurées. Il n’est guère vivant. J’y vois peu de livres et aucun pouvant m’intéresser.
Au stand de Joseph Trotta une femme feuillette Les entités de l’astral.
-C’est combien ? lui demande-t-elle.
Il parcourt l’ouvrage et lui annonce trois euros. Elle commet alors l’irréparable :
-Un euro, ça irait pas ?
-Non !
J’y ai bonne place au premier rang de la corbeille, d’où voir tous les instruments de l’Orchestre. Cela commence par un court hommage : Brahms-Fantasie, « Héliogravure » pour orchestre de Detlev Glanert, compositeur allemand né en mil neuf cent soixante, une œuvre qui ne peut rebuter les habituels rétifs aux compositeurs pas encore morts.
Antony Hermus, le leprechaun comme l’appelait celle qui travaille actuellement à Venise, revient en compagnie de Jane Peters, violon solo de l’Orchestre, et de Pieter Wispelwey, violoncelliste de renom doté d’un Giovanni Battista Guadagnini de mil sept cent soixante. Ce dernier n’a pas besoin de partition pour jouer sa partie du Double concerto en la mineur de Johannes Brahms, double dialogue des solistes entre eux et des solistes avec l’Orchestre qu'ordonne le chef à la baguette sure (lequel ne manque pas d’interrompre d’un geste impérieux un applaudissement prématuré à la fin du premier mouvement). Pieter Wispelwey, très attentif à sa compagne de jeu, sort des sons étonnants de son instrument. C’est un gros succès pour tout le monde à l’arrivée.
Après l’entracte, c’est au tour du maestro de se passer de partition pour la Symphonie numéro huit en sol majeur d’Antonin Dvořák dont il fait une lecture expressive et limpide. C’est donc un triomphe pour Antony Hermus, rappelé et ovationné de nombreuses fois, et pour les musicien(ne)s qui semblent ravi(e)s d’être dirigé(e)s par lui. Comme il me plairait qu’il soit le chef principal de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen.
*
Ce jeudi matin, en chemin pour le Centre des Impôts où je veux glisser ma déclaration dans la boîte marquée Rouen, je me laisse encore une fois happer devant la Cathédrale par l’envol d’une grosse cloche. Celle-ci posée en hauteur, je traverse la Seine. Rive gauche, l’espace vert croît sur le quai bas.
Mon enveloppe mise dans la boîte, je vais voir à quoi ressemble le marché à la brocante de la place des Emmurées. Il n’est guère vivant. J’y vois peu de livres et aucun pouvant m’intéresser.
Au stand de Joseph Trotta une femme feuillette Les entités de l’astral.
-C’est combien ? lui demande-t-elle.
Il parcourt l’ouvrage et lui annonce trois euros. Elle commet alors l’irréparable :
-Un euro, ça irait pas ?
-Non !