« Avec tout ce qui s’passe », « Maintenant, c’est près de chez nous », « C’est même chez nous », tels sont les mots automatiquement prononcés par celles et ceux qui dans les rues de Rouen parlent de l’assassinat par égorgement de Jacques Hamel, le vieux prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray, commune de la banlieue, ce mardi. Il y a aussi ce qu’on ne dit pas, qui s’exprime dans le silence qui suit.
Suite à l’attaque au camion de Nice et avant qu’ait eu lieu ce nouvel acte de barbarie islamo fasciste, les organisateurs des Terrasses du Jeudi rouennaises communiquaient :
« En raison de l’état d’urgence, la sécurité sur la place des Emmurées sera renforcée ce jeudi 28 juillet pour le concert de clôture des Terrasses du Jeudi. Des palpations et fouilles auront lieu à l’entrée du site, prévoyez donc un délai en cas d’affluence. D’autre part, les bouteilles (verre, plastique) ne seront pas autorisées sur le lieu du concert, et le stationnement ainsi que la circulation seront limités aux abords de la place. »
La place des Emmurées va à nouveau mériter son nom. Je n’y serai pas, non par crainte mais parce que de telles mesures, pourtant justifiées, m’enlèvent l’envie d’aller écouter de la musique.
S’il ne pleut pas ce jeudi soir je serai dans le jardin et y poursuivrai la lecture de la biographie de Marcel Duchamp écrite par Bernard Marcadé pour Flammarion.
Calme jardin, on y entend le chant des oiseaux et une voisine qui s’exerce au piano.
*
« De Cracovie, j'apprends la tuerie advenue ce matin à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Elle fait trois victimes : le prêtre, le père Jacques Hamel, 84 ans, et les auteurs de l'assassinat. »
Hallucinante déclaration écrite de l'Archevêque de Rouen, Dominique Lebrun qui met sur le même plan (tous des victimes) l’assassiné et les tueurs.
*
« En raison de l’état d’urgence, la sécurité sur la place des Emmurées sera renforcée ».
Étrange formulation. C’est en raison des risques d’attentats islamiques.
Suite à l’attaque au camion de Nice et avant qu’ait eu lieu ce nouvel acte de barbarie islamo fasciste, les organisateurs des Terrasses du Jeudi rouennaises communiquaient :
« En raison de l’état d’urgence, la sécurité sur la place des Emmurées sera renforcée ce jeudi 28 juillet pour le concert de clôture des Terrasses du Jeudi. Des palpations et fouilles auront lieu à l’entrée du site, prévoyez donc un délai en cas d’affluence. D’autre part, les bouteilles (verre, plastique) ne seront pas autorisées sur le lieu du concert, et le stationnement ainsi que la circulation seront limités aux abords de la place. »
La place des Emmurées va à nouveau mériter son nom. Je n’y serai pas, non par crainte mais parce que de telles mesures, pourtant justifiées, m’enlèvent l’envie d’aller écouter de la musique.
S’il ne pleut pas ce jeudi soir je serai dans le jardin et y poursuivrai la lecture de la biographie de Marcel Duchamp écrite par Bernard Marcadé pour Flammarion.
Calme jardin, on y entend le chant des oiseaux et une voisine qui s’exerce au piano.
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« De Cracovie, j'apprends la tuerie advenue ce matin à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Elle fait trois victimes : le prêtre, le père Jacques Hamel, 84 ans, et les auteurs de l'assassinat. »
Hallucinante déclaration écrite de l'Archevêque de Rouen, Dominique Lebrun qui met sur le même plan (tous des victimes) l’assassiné et les tueurs.
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« En raison de l’état d’urgence, la sécurité sur la place des Emmurées sera renforcée ».
Étrange formulation. C’est en raison des risques d’attentats islamiques.