Encore du bruit ce samedi soir au jardin, celle qui parle fort ne cesse d’entrer et de sortir de chez elle et d’interpeller je ne sais qui. « Elle est pas là Nathalie. Elle est chez elle. Elle a envie d’être tranquille. », clame cette Madame Sans-Gêne à vingt-deux heures trente. J’aimerais bien l’être aussi, tranquille. Je vais dans la petite chambre, hors d’atteinte, afin de pouvoir dormir.
Levé tôt dimanche matin, j’attends sur l’un des bancs de la station Palais de Justice le métro « direction Technopôle » annoncé dans douze minutes. Me voyant écrire sur mon carnet, le jeune homme assis à mon côté m’interroge :
-Vous prenez des notes ? Des notes de quoi ? Vous avez des ambitions littéraires derrière ou c’est personnel ?
-C’est personnel.
Dans ce métro, je côtoie une jeunesse plus ou moins saoule ne s’étant pas couchée. Après avoir passé la Seine, à l’entrée du tunnel, un coup de frein brutal secoue tout le monde et fait quasiment tomber l’un. Cela se reproduit devant la Clinique de l’Europe. « Désolé, nous dit le conducteur, j’ai un problème de freinage ». Ce n’est pas tout, il ne peut repartir, puis l’électricité est coupée, impossible de continuer, impossible d’en sortir. « C’est pas grave, disent les fêtards alcoolisés, on va faire l’after dans le métro. »
Avec une clé et en tirant la manette rouge le conducteur débloque une porte. Tout le monde descend. Que faire ? Rentrer ou poursuivre ? J’opte pour la deuxième possibilité et marche pendant plus de deux kilomètres jusqu’à l’avenue du Quatorze-Juillet à Sotteville-lès-Rouen où se tient un vide grenier décevant, peu d’installés, pas le moindre livre.
Il me faut attendre vingt minutes pour voir arriver le métro du retour. J’en descends à son terminus, place du Boulingrin. De là, je rejoins la rue de Joyeuse où a lieu le premier vide grenier d’un foyer d’hébergement, moitié dans la rue, moitié sur la pelouse derrière le bâtiment. Je quitte l’endroit déçu et sous le parapluie, passant devant l’église Saint-Nicaise rebaptisée Commune Saint-Nicaise où rien ne bouge. Ses occupants, issus de Nuit Debout, doivent dormir.
A onze heures trente arrive celle que je n’avais pas vue depuis mon anniversaire. Malgré le temps incertain, nous déjeunons au jardin en parlant de la vie du monde et des nôtres, notamment de ses vacances prochaines, plus que méritées.
*
Aboyus : « Ouah ! Ouah ! Ouah ouah ! »
Madame Sans-Gêne : « Ouais ! Ouais ! Ouais ouais ! »
*
Remue-ménage chez les bouquinistes rouennais :
Monsieur Thé Majuscule ferme boutique, ses ventes ayant chuté depuis son installation rue du Général-Leclerc.
Les jeunes gens des Mondes Magiques quittent la ville pour aller s’épanouir en Bretagne. La bouquinerie sera reprise en août par le Compagnon Second du Rêve du l’Escalier, lequel a dû quitter son emploi actuel plus vite qu’il ne l’aurait voulu.
Levé tôt dimanche matin, j’attends sur l’un des bancs de la station Palais de Justice le métro « direction Technopôle » annoncé dans douze minutes. Me voyant écrire sur mon carnet, le jeune homme assis à mon côté m’interroge :
-Vous prenez des notes ? Des notes de quoi ? Vous avez des ambitions littéraires derrière ou c’est personnel ?
-C’est personnel.
Dans ce métro, je côtoie une jeunesse plus ou moins saoule ne s’étant pas couchée. Après avoir passé la Seine, à l’entrée du tunnel, un coup de frein brutal secoue tout le monde et fait quasiment tomber l’un. Cela se reproduit devant la Clinique de l’Europe. « Désolé, nous dit le conducteur, j’ai un problème de freinage ». Ce n’est pas tout, il ne peut repartir, puis l’électricité est coupée, impossible de continuer, impossible d’en sortir. « C’est pas grave, disent les fêtards alcoolisés, on va faire l’after dans le métro. »
Avec une clé et en tirant la manette rouge le conducteur débloque une porte. Tout le monde descend. Que faire ? Rentrer ou poursuivre ? J’opte pour la deuxième possibilité et marche pendant plus de deux kilomètres jusqu’à l’avenue du Quatorze-Juillet à Sotteville-lès-Rouen où se tient un vide grenier décevant, peu d’installés, pas le moindre livre.
Il me faut attendre vingt minutes pour voir arriver le métro du retour. J’en descends à son terminus, place du Boulingrin. De là, je rejoins la rue de Joyeuse où a lieu le premier vide grenier d’un foyer d’hébergement, moitié dans la rue, moitié sur la pelouse derrière le bâtiment. Je quitte l’endroit déçu et sous le parapluie, passant devant l’église Saint-Nicaise rebaptisée Commune Saint-Nicaise où rien ne bouge. Ses occupants, issus de Nuit Debout, doivent dormir.
A onze heures trente arrive celle que je n’avais pas vue depuis mon anniversaire. Malgré le temps incertain, nous déjeunons au jardin en parlant de la vie du monde et des nôtres, notamment de ses vacances prochaines, plus que méritées.
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Aboyus : « Ouah ! Ouah ! Ouah ouah ! »
Madame Sans-Gêne : « Ouais ! Ouais ! Ouais ouais ! »
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Remue-ménage chez les bouquinistes rouennais :
Monsieur Thé Majuscule ferme boutique, ses ventes ayant chuté depuis son installation rue du Général-Leclerc.
Les jeunes gens des Mondes Magiques quittent la ville pour aller s’épanouir en Bretagne. La bouquinerie sera reprise en août par le Compagnon Second du Rêve du l’Escalier, lequel a dû quitter son emploi actuel plus vite qu’il ne l’aurait voulu.