Pas question de faire plus de dix kilomètres ce dimanche matin pour aller dans un vide grenier, risques d’averse et de ne rien trouver. J’opte donc pour celui de La Vaupalière qu’on atteint en prenant « l’autoroute qui s’en va de Rouen en direction d’Yvetot du Havre ou Fécamp ». Je le quitte par la sortie deux et me trouve bientôt coincé par la très longue file de voitures des exposants. Je la double un peu, en prenant la route à contresens, et trouve un parquigne pour m’accueillir à gauche. Je remonte le reste de la file à pied. On y fulmine, il n’y a pas que les moteurs qui chauffent.
Je passe devant le salon Béreng’hair puis, au niveau des écoles, atteins les terrains herbeux où n’ont encore déballé que quelques-uns. Je croise l’une de mes connaissances.
-Toi aussi tu es là trop tôt, lui dis-je.
-Si on n’est pas là trop tôt, on est là trop tard, me répond-il.
Je ne peux que souscrire à cet adage plein de sagesse.
Au bout de trois quarts d’heure j’ai peu trouvé. Une moitié de déballeurs n’est pas encore installée quand il se met à pleuvoir. Je m’abrite sous la tente du bar. « Ils l’avaient dit », commentent les déçus d’à côté.
L’averse finie, je reprends ma marche peu fructueuse. Quand tout le monde a déballé, il est neuf heures.
-Qu’est-ce qu’il y a dans ce carton ? demande une vendeuse à son mari.
-Un tas de merdier.
Je quitte La Vaupalière, bourg où les lotissements se multiplient, avant que l’averse ne revienne.
Celle-ci dégringole, accompagnée d’un peu de tonnerre, pendant que je bois un café en lisant les Memoranda de Barbey d’Aurevilly au café Le Clos Saint-Marc. Le patron donne son avis éclairé sur le climat qui change, la chaleur qui monte à laquelle il va bien falloir s’habituer, ça va être comme ça tous les ans maintenant.
-Ni cas ni cule, commente le petit bonhomme.
*
Au Son du Cor :
-Rien n’est simple.
-Oui, rien n’est simple, mais en même temps, rien n’est compliqué.
-Quand même, des fois.
-C’est comme ça, surtout.
-Oui, c’est comme ça.
*
Par la lecture d’un article du Monde, j’apprends le nom d’une de mes maladies : la prosopagnosie. Celle qui m’empêche de reconnaître dans la rue celle ou celui avec qui j’ai parlé la veille à un autre endroit, sauf si je l’ai déjà vu(e) dix fois, passant alors pour un mal poli qui ne dit pas bonjour.
Je passe devant le salon Béreng’hair puis, au niveau des écoles, atteins les terrains herbeux où n’ont encore déballé que quelques-uns. Je croise l’une de mes connaissances.
-Toi aussi tu es là trop tôt, lui dis-je.
-Si on n’est pas là trop tôt, on est là trop tard, me répond-il.
Je ne peux que souscrire à cet adage plein de sagesse.
Au bout de trois quarts d’heure j’ai peu trouvé. Une moitié de déballeurs n’est pas encore installée quand il se met à pleuvoir. Je m’abrite sous la tente du bar. « Ils l’avaient dit », commentent les déçus d’à côté.
L’averse finie, je reprends ma marche peu fructueuse. Quand tout le monde a déballé, il est neuf heures.
-Qu’est-ce qu’il y a dans ce carton ? demande une vendeuse à son mari.
-Un tas de merdier.
Je quitte La Vaupalière, bourg où les lotissements se multiplient, avant que l’averse ne revienne.
Celle-ci dégringole, accompagnée d’un peu de tonnerre, pendant que je bois un café en lisant les Memoranda de Barbey d’Aurevilly au café Le Clos Saint-Marc. Le patron donne son avis éclairé sur le climat qui change, la chaleur qui monte à laquelle il va bien falloir s’habituer, ça va être comme ça tous les ans maintenant.
-Ni cas ni cule, commente le petit bonhomme.
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Au Son du Cor :
-Rien n’est simple.
-Oui, rien n’est simple, mais en même temps, rien n’est compliqué.
-Quand même, des fois.
-C’est comme ça, surtout.
-Oui, c’est comme ça.
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Par la lecture d’un article du Monde, j’apprends le nom d’une de mes maladies : la prosopagnosie. Celle qui m’empêche de reconnaître dans la rue celle ou celui avec qui j’ai parlé la veille à un autre endroit, sauf si je l’ai déjà vu(e) dix fois, passant alors pour un mal poli qui ne dit pas bonjour.