Je ne sais pas précisément ce qu’est la Rouen Firing Line, cette compétition de planche à roulettes organisée quai de Béthencourt derrière le Cent Six mais comme il y a un concert gratuit à l’issue ce samedi soir et qu’il fait beau, que j’ai envie de sortir, je vais voir de quoi il retourne.
Pour ce faire, je passe par le nouvel espace vert de bord de Seine et découvre sitôt après que l’opération festiviste Rouen sur Mer a toujours lieu, en plus petit, plus loin, tournant résolument le dos au fleuve, les transats orientés vers la route. Derrière ce bac à sable, comme le prolongeant, sont installés les rampes à planchistes. S’y exercent des branlotins et une branlotine qui ne sont pas virtuoses.
A vingt heures, devant un public d’une centaine de personnes, Greyfell, un duo masculin, prend place sur la scène et envoie sa musique forte.
-Ce sont deux anciens des Beaux-Arts, me dit l’une de mes connaissances au pied plâtré, tu vois où ça mène.
-Oui, n’importe où.
Je recule de dix cases afin de protéger mes oreilles. Ça ne suffit pas. Je mets des bouchons d’oreilles et sais maintenant quel genre de musique j’écoute : de la musique assourdie. Parmi le public sont des porteurs de casquettes et de tatouages mais aussi des habitués des concerts de rock. Je n’y compte pas plus d’une fille pour neuf garçons. Toutes sont là parce qu’elles accompagnent des garçons.
Au bout d’une huitaine de morceaux, le duo en a fini. « On s’appelle Greyfell et on vient de Rouen », dit l’un des musiciens avant de descendre de scène (j’espère que le voyage n’a pas été trop difficile). Doit leur succéder un autre groupe masculin nommé Jessica93.
J’en reste là, n’ayant pas envie de passer toute la soirée avec les oreilles bouchées, et décide de rentrer en poursuivant le long du quai de la rive gauche puis en revenant par le quai de la rive droite. Ce n’est qu’arrivé au pied du pont Flaubert que je trouve une poubelle où jeter mes bouchons. Je traverse la Seine par ledit pont et longe les restaurants qui ne manquent pas de client(e)s. Passant à hauteur du Cent Six, j’entends parfaitement Jessica93. De là, avec le fleuve entre la musique et moi, ce n’est pas désagréable.
*
Ce dimanche soir, dans le jardin de la copropriété, apéritif dînatoire débouchant sur le concours du rire le plus vulgaire.
Le troisième prix est remporté par l’une des habitantes. Le premier et le deuxième par deux des invitées. Les deux ou trois hommes présents ne sont que pâles figurants ne méritant même pas un prix de consolation.
Je n’aurais pas dû jeter mes bouchons d’oreilles, ils me seraient bien utiles.
Pour ce faire, je passe par le nouvel espace vert de bord de Seine et découvre sitôt après que l’opération festiviste Rouen sur Mer a toujours lieu, en plus petit, plus loin, tournant résolument le dos au fleuve, les transats orientés vers la route. Derrière ce bac à sable, comme le prolongeant, sont installés les rampes à planchistes. S’y exercent des branlotins et une branlotine qui ne sont pas virtuoses.
A vingt heures, devant un public d’une centaine de personnes, Greyfell, un duo masculin, prend place sur la scène et envoie sa musique forte.
-Ce sont deux anciens des Beaux-Arts, me dit l’une de mes connaissances au pied plâtré, tu vois où ça mène.
-Oui, n’importe où.
Je recule de dix cases afin de protéger mes oreilles. Ça ne suffit pas. Je mets des bouchons d’oreilles et sais maintenant quel genre de musique j’écoute : de la musique assourdie. Parmi le public sont des porteurs de casquettes et de tatouages mais aussi des habitués des concerts de rock. Je n’y compte pas plus d’une fille pour neuf garçons. Toutes sont là parce qu’elles accompagnent des garçons.
Au bout d’une huitaine de morceaux, le duo en a fini. « On s’appelle Greyfell et on vient de Rouen », dit l’un des musiciens avant de descendre de scène (j’espère que le voyage n’a pas été trop difficile). Doit leur succéder un autre groupe masculin nommé Jessica93.
J’en reste là, n’ayant pas envie de passer toute la soirée avec les oreilles bouchées, et décide de rentrer en poursuivant le long du quai de la rive gauche puis en revenant par le quai de la rive droite. Ce n’est qu’arrivé au pied du pont Flaubert que je trouve une poubelle où jeter mes bouchons. Je traverse la Seine par ledit pont et longe les restaurants qui ne manquent pas de client(e)s. Passant à hauteur du Cent Six, j’entends parfaitement Jessica93. De là, avec le fleuve entre la musique et moi, ce n’est pas désagréable.
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Ce dimanche soir, dans le jardin de la copropriété, apéritif dînatoire débouchant sur le concours du rire le plus vulgaire.
Le troisième prix est remporté par l’une des habitantes. Le premier et le deuxième par deux des invitées. Les deux ou trois hommes présents ne sont que pâles figurants ne méritant même pas un prix de consolation.
Je n’aurais pas dû jeter mes bouchons d’oreilles, ils me seraient bien utiles.