Ambiance du lundi au Maryland où je prends mon petit-déjeuner. Un seul vendeur de fruits et légumes est présent pour faire marché en bas du cours Lafayette. C’est le début de ma tournée d’adieu en trois jours aux destinations des bateaux bus. Première de la liste : Saint-Mandrier par le bateau de huit heures.
Arrivé sur place, je fais à nouveau et une dernière fois le tour du vaste port, m’attardant sur un banc, côté ensoleillé, avec pour spectacle un couple qui sort un canot de l’eau.
Comme ça se couvre et que je n’ai envie de retourner dans aucun des deux cafés à disposition, je rentre avec le bateau de neuf heures trente qui est accueilli par les contrôleurs.
Le ciel bleu est de retour quand je m’installe en première ligne au Grand Café de la Rade. Avec les vacances, c’est l’apparition des pères divorcés. Un à ma gauche avec son trois ans à qui il dit : « J’appelle Mamie pour savoir quand elle te gardera. » « Allô maman, là j’ai pas été bon, j’ai emmené le petit chez le coiffeur mais c’est lundi, c’est fermé. » A ma droite un autre avec sa fille adolescente qui ronchonne : « J’ai faim, on n’a rien mangé hier soir ». Elle ne cache pas à quel point elle s’ennuie déjà.
Au Mondial Café, un seul plat est affiché, celui que j’avais demandé : souris d’agneau avec son écrasé de pommes de terre, vingt et un euros tout de même. Il y a deux ans, j’avais payé vingt-deux euros cinquante avec le quart de vin rouge.
-Vous direz merci au cuisinier, dis-je à l’aimable serveuse.
-En plus, il est parti à sept heures et demie ce matin pour aller chercher la viande, m’apprend-elle.
Copieux et délicieux, c’est mon jugement de fin de repas.
Je vais m’installer au perchoir de La Gitane. Après mon café, je relis les missives de Strindberg à l’époque de Mademoiselle Julie. Bientôt des nuages apparaissent. Il fait trop froid pour rester en terrasse. Je choisis de rentrer. Alors que je suis devant l’église des traditionalistes, il arrive sur moi et me serre la main.
-Salut, tu te rappelles de moi j’espère.
-Oui, le frère de Momo.
-Une grave nouvelle. Ma femme est décédée.
-Ah, ça arrive. Bonne journée.
Arrivé sur place, je fais à nouveau et une dernière fois le tour du vaste port, m’attardant sur un banc, côté ensoleillé, avec pour spectacle un couple qui sort un canot de l’eau.
Comme ça se couvre et que je n’ai envie de retourner dans aucun des deux cafés à disposition, je rentre avec le bateau de neuf heures trente qui est accueilli par les contrôleurs.
Le ciel bleu est de retour quand je m’installe en première ligne au Grand Café de la Rade. Avec les vacances, c’est l’apparition des pères divorcés. Un à ma gauche avec son trois ans à qui il dit : « J’appelle Mamie pour savoir quand elle te gardera. » « Allô maman, là j’ai pas été bon, j’ai emmené le petit chez le coiffeur mais c’est lundi, c’est fermé. » A ma droite un autre avec sa fille adolescente qui ronchonne : « J’ai faim, on n’a rien mangé hier soir ». Elle ne cache pas à quel point elle s’ennuie déjà.
Au Mondial Café, un seul plat est affiché, celui que j’avais demandé : souris d’agneau avec son écrasé de pommes de terre, vingt et un euros tout de même. Il y a deux ans, j’avais payé vingt-deux euros cinquante avec le quart de vin rouge.
-Vous direz merci au cuisinier, dis-je à l’aimable serveuse.
-En plus, il est parti à sept heures et demie ce matin pour aller chercher la viande, m’apprend-elle.
Copieux et délicieux, c’est mon jugement de fin de repas.
Je vais m’installer au perchoir de La Gitane. Après mon café, je relis les missives de Strindberg à l’époque de Mademoiselle Julie. Bientôt des nuages apparaissent. Il fait trop froid pour rester en terrasse. Je choisis de rentrer. Alors que je suis devant l’église des traditionalistes, il arrive sur moi et me serre la main.
-Salut, tu te rappelles de moi j’espère.
-Oui, le frère de Momo.
-Une grave nouvelle. Ma femme est décédée.
-Ah, ça arrive. Bonne journée.