Pour ma dernière journée à Nice, je tire profit des suggestions envoyées en début de mon séjour par une fidèle lectrice, ancienne Rouennaise devenue Niçoise depuis vingt-six ans et « sans regrets ».
Je commence par prendre le bus Trente-Trois dont le terminus est le Mont Boron. On atteint ce sommet en passant par la Moyenne Corniche puis par une route forestière. Peu loin du terminus, je trouve la forêt. Un sentier qui suit son orée me mène à un magnifique point de vue sur la rade de Villefranche et la presqu’île du Cap Ferrat.
Pour voir également Nice de haut, je décide de rentrer à pied par la route côtière. « Trois kilomètres jusqu'à Port Lympia », me dit un coureur. La vue est fort belle, avec au premier plan ce Port Lympia. Après m’être un peu attardé autour de la Villa Beausite, joliment décatie mais en voie de restauration, j’arrive à bon port et m’offre un café verre d’eau à L’Ile de Beauté (passe sanitaire demandé, un euro soixante).
Pour suivre une autre des suggestions de ma lectrice, je n’ai qu’à prendre à cet endroit le même bus Trente-Trois dans l’autre sens, terminus Cimiez. C’est une nouvelle grimpette dans la ville. J’entre dans le Parc des Arènes, jardin public empli de moutard(e)s, le traverse et en ressors face au Monastère de Cimiez. Je ne peux entrer dans son église. « Le mercredi, visite touristique interdite » est-il affiché. On s’y livre ce jour-là à l’« adoration eucharistique ». Qu’à cela ne tienne, j’entre dans son cimetière. Des connus sont enterrés ici, dont les tombes sont fléchées. Je trouve celle de Roger Martin du Gard puis, au bout d’une impasse, celle de Raoul Dufy, deux blocs de béton sinistres. Il y a aussi celle d’Henri Matisse, dans un petit carré, mais j’ai beau chercher, je ne la vois pas.
Je retraverse le jardin public, trouve l’arrêt de bus pour redescendre au centre-ville, quitte le Trente-Trois à Promenade des Arts, marche jusqu’à Port Lympia où j’ai envie de déjeuner. Je choisis la terrasse de la brasserie Le Vieux Port et sa formule entrée plat verre de vin à treize euros cinquante quand, une dernière fois pour moi, tonne le canon (un plaisir en soi cette détonation).
Je déguste ma salade niçoise et mon fish and chips au soleil sous l’arcade d’un magnifique bâtiment. Quand je je le regarde mieux, je découvre sur son mur une plaque déjà ancienne qui m’informe qu’ici c’est le Palais Astraudo, « dernière résidence de l’écrivain Jean Lorrain qui célébra Nice et la Riviera ». Ravi, je souris en songeant qu’il célébra bien d’autres choses.
*
Renoir, Cocteau, Picasso, Matisse, Chagall, Léger, Fondation Maeght, Mamac, des Musées, des Institutions, où je ne suis pas entré. L’envie n’y est plus. Cela aurait été des devoirs de vacances.
*
Nice et ses volets dont le tiers inférieur se soulève afin de voir quand même qui passe.
Je commence par prendre le bus Trente-Trois dont le terminus est le Mont Boron. On atteint ce sommet en passant par la Moyenne Corniche puis par une route forestière. Peu loin du terminus, je trouve la forêt. Un sentier qui suit son orée me mène à un magnifique point de vue sur la rade de Villefranche et la presqu’île du Cap Ferrat.
Pour voir également Nice de haut, je décide de rentrer à pied par la route côtière. « Trois kilomètres jusqu'à Port Lympia », me dit un coureur. La vue est fort belle, avec au premier plan ce Port Lympia. Après m’être un peu attardé autour de la Villa Beausite, joliment décatie mais en voie de restauration, j’arrive à bon port et m’offre un café verre d’eau à L’Ile de Beauté (passe sanitaire demandé, un euro soixante).
Pour suivre une autre des suggestions de ma lectrice, je n’ai qu’à prendre à cet endroit le même bus Trente-Trois dans l’autre sens, terminus Cimiez. C’est une nouvelle grimpette dans la ville. J’entre dans le Parc des Arènes, jardin public empli de moutard(e)s, le traverse et en ressors face au Monastère de Cimiez. Je ne peux entrer dans son église. « Le mercredi, visite touristique interdite » est-il affiché. On s’y livre ce jour-là à l’« adoration eucharistique ». Qu’à cela ne tienne, j’entre dans son cimetière. Des connus sont enterrés ici, dont les tombes sont fléchées. Je trouve celle de Roger Martin du Gard puis, au bout d’une impasse, celle de Raoul Dufy, deux blocs de béton sinistres. Il y a aussi celle d’Henri Matisse, dans un petit carré, mais j’ai beau chercher, je ne la vois pas.
Je retraverse le jardin public, trouve l’arrêt de bus pour redescendre au centre-ville, quitte le Trente-Trois à Promenade des Arts, marche jusqu’à Port Lympia où j’ai envie de déjeuner. Je choisis la terrasse de la brasserie Le Vieux Port et sa formule entrée plat verre de vin à treize euros cinquante quand, une dernière fois pour moi, tonne le canon (un plaisir en soi cette détonation).
Je déguste ma salade niçoise et mon fish and chips au soleil sous l’arcade d’un magnifique bâtiment. Quand je je le regarde mieux, je découvre sur son mur une plaque déjà ancienne qui m’informe qu’ici c’est le Palais Astraudo, « dernière résidence de l’écrivain Jean Lorrain qui célébra Nice et la Riviera ». Ravi, je souris en songeant qu’il célébra bien d’autres choses.
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Renoir, Cocteau, Picasso, Matisse, Chagall, Léger, Fondation Maeght, Mamac, des Musées, des Institutions, où je ne suis pas entré. L’envie n’y est plus. Cela aurait été des devoirs de vacances.
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Nice et ses volets dont le tiers inférieur se soulève afin de voir quand même qui passe.