A l’intérieur de la vaste Métropole Toulon Provence Méditerranée le ticket de bus est non seulement à un euro (avec la carte dix voyages) mais il permet aussi de prendre des bateaux qui traversent la rade en direction de Saint-Mandrier-sur-Mer ou Les Sablettes ou La Seyne-sur-Mer. Ce mercredi matin, je choisis la première destination et prends place à la proue du bateau bleu afin de profiter de la vue et de la fraîcheur.
Après avoir quitté le port, ce bateau bus passe entre le ferry pour la Corse et le navire militaire Mistral. Ensuite il file droit devant avec un léger tangage qui fait que l’on se sent vraiment sur la mer. Nous croisons un cargo puis au terme de vingt minutes de traversée c’est l’arrivée dans le port de Saint-Mandrier, joli bourg dont les habitations sont certes disparates mais esthétiquement cela se tient.
Je marche le long de ce port jusqu’à atteindre la petite plage du Canon près de laquelle rouille un bateau militaire puis reviens sur mes pas et découvre le petit port de pêche. J’entre ensuite à l’intérieur du bourg, me contentant d’en voir l’église mignonnette, près de laquelle est une maison abandonnée livrée à la végétation, et la Mairie qui affiche sa solidarité avec l’Ukraine.
Un bar tabac nommé Le Mistral me permet de boire un café à un euro cinquante puis de lire Léautaud avec vue un peu lointaine sur les bateaux de pêche. En face, l’arrêt de bus se nomme Bar Tabac. Il jouxte l’Office de Tourisme.
Celui-ci est climatisé. Je demande à la ravissante employée les plans de Saint-Mandrier, La Seyne, Six-Fours, Sanary et Bandol. Elle est sincèrement navrée de ne pas pouvoir me fournir le dernier.
Quelle paix à Saint-Mandrier, on se croirait déjà hors-saison. Plusieurs restaurants sont fermés. Chez ceux ouverts, on promet peu pour cher. Je me rabats sur la crêperie Au Roy d’Ys dont la terrasse est au bord de l’eau. Quinze euros cinquante pour une galette roquefort en morceaux pommes fraîches cuites et une crêpe sucre cannelle beurre demi sel. Au moins sont-elles bonnes. « J’ai pas envie d’aller à Bandol », dit un des trois travailleurs de la table voisine. Je le comprends.
Je retourne au Mistral pour le café puis rentre avec le bateau bus de treize heures trente-cinq, un modèle qui ne permet pas de se tenir à la proue, il faut suer à l’intérieur pendant les vingt minutes de traversée.
Sur les quais du port de Toulon, c’est la foule habituelle dont je m’extrais pour aller lire à La Gitane, sur un siège perché.
*
Entendu ici et là, du genre féminin :
« On a bien mangé au mariage de samedi. Autant au mariage d’Audrey, on a mal mangé. C’est pas une critique. »
« J’en ai rien à faire qu’elle soit gentille. Elle est pas compétente. »
« Je ne suis pas en vacances pour manger des petits pois en boîte. »
Après avoir quitté le port, ce bateau bus passe entre le ferry pour la Corse et le navire militaire Mistral. Ensuite il file droit devant avec un léger tangage qui fait que l’on se sent vraiment sur la mer. Nous croisons un cargo puis au terme de vingt minutes de traversée c’est l’arrivée dans le port de Saint-Mandrier, joli bourg dont les habitations sont certes disparates mais esthétiquement cela se tient.
Je marche le long de ce port jusqu’à atteindre la petite plage du Canon près de laquelle rouille un bateau militaire puis reviens sur mes pas et découvre le petit port de pêche. J’entre ensuite à l’intérieur du bourg, me contentant d’en voir l’église mignonnette, près de laquelle est une maison abandonnée livrée à la végétation, et la Mairie qui affiche sa solidarité avec l’Ukraine.
Un bar tabac nommé Le Mistral me permet de boire un café à un euro cinquante puis de lire Léautaud avec vue un peu lointaine sur les bateaux de pêche. En face, l’arrêt de bus se nomme Bar Tabac. Il jouxte l’Office de Tourisme.
Celui-ci est climatisé. Je demande à la ravissante employée les plans de Saint-Mandrier, La Seyne, Six-Fours, Sanary et Bandol. Elle est sincèrement navrée de ne pas pouvoir me fournir le dernier.
Quelle paix à Saint-Mandrier, on se croirait déjà hors-saison. Plusieurs restaurants sont fermés. Chez ceux ouverts, on promet peu pour cher. Je me rabats sur la crêperie Au Roy d’Ys dont la terrasse est au bord de l’eau. Quinze euros cinquante pour une galette roquefort en morceaux pommes fraîches cuites et une crêpe sucre cannelle beurre demi sel. Au moins sont-elles bonnes. « J’ai pas envie d’aller à Bandol », dit un des trois travailleurs de la table voisine. Je le comprends.
Je retourne au Mistral pour le café puis rentre avec le bateau bus de treize heures trente-cinq, un modèle qui ne permet pas de se tenir à la proue, il faut suer à l’intérieur pendant les vingt minutes de traversée.
Sur les quais du port de Toulon, c’est la foule habituelle dont je m’extrais pour aller lire à La Gitane, sur un siège perché.
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Entendu ici et là, du genre féminin :
« On a bien mangé au mariage de samedi. Autant au mariage d’Audrey, on a mal mangé. C’est pas une critique. »
« J’en ai rien à faire qu’elle soit gentille. Elle est pas compétente. »
« Je ne suis pas en vacances pour manger des petits pois en boîte. »