Après l’alerte orange hier, ce mardi c’est l’alerte grève. Aucun tramouais ne circule, guère de bus, moins de trains.
Je rejoins donc la Gare à pied et trouve prêt à partir le Fluo de sept heures quarante-neuf pour Vintimille. J’en descends peu après son départ, à Beaulieu-sur-Mer, qui est située à l’entrée de la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et qui partage avec Menton le titre de commune la plus chaude de France. Ce matin, c’est relatif. Le ciel est gris. Il pleuvait encore il y a une heure.
Je me procure des viennoiseries à la Boulange de Beaulieu et trouve une place à la terrasse du Gran Caffe, établissement italien situé face à une place à kiosque où se tient un semblant de marché. Cet endroit est fréquenté par de jolies jeunes femmes très bien nippées, certaines revenant de l’école où elles ont déposé leur descendance. Je ne suis pas surpris de payer mon café deux euros.
Je descends ensuite jusqu’au port puis trouve le chemin goudronné qui longe la mer. Ce jour, je ne vais pas bien loin, jusqu’à la Baie des Fourmis, et au premier banc, je m’assois derrière le mur de pierre, celui évoqué dans la chanson de Souchon et Voulzy Regarder la mer / Rester, rester / Sur le mur de pierre / Là où le soleil s'est mis / Rester, rester / Tout seul, solitaire / Devant la Baie des Fourmis.
Le soleil étant arrivé, je sors Edmond de mon sac. Je lis un certain temps, puis sachant que les deux trains de début d’après-midi sont supprimés par la grève, je rentre avec celui de onze heures onze.
A l’arrivée je marche à nouveau au milieu de la foule des sans tramouais, repasse à mon logement Air Bibi puis rejoins le Nomad alors que s’en approchent les manifestants grévistes. C’est pendant que je mange mon filet de veau ratatouille qu’ils passent, marchant sur les rails du tram en direction de la place Garibaldi. « La syndicalisation, c’est ça qui leur fait peur » « Le seul syndicat qui lutte, c’est la Cégété », crie une femme survoltée au micro de la sono. Elle invite ceux et celles qui la suivent à remuer un peu plus mais en vain. Après une légère coupure apparaît Effo, un autre syndicat qui lutte mais avec moins de bruit. En tout, ça ne fait qu’un petit millier de manifestants.
*
La bande-son de la Cégété Antisocial, tu perds ton sang-froid, celle de Effo Argent trop cher, la vie n’a pas de prix. J’ai l’impression de voir passer le monde d’hier.
Je rejoins donc la Gare à pied et trouve prêt à partir le Fluo de sept heures quarante-neuf pour Vintimille. J’en descends peu après son départ, à Beaulieu-sur-Mer, qui est située à l’entrée de la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat et qui partage avec Menton le titre de commune la plus chaude de France. Ce matin, c’est relatif. Le ciel est gris. Il pleuvait encore il y a une heure.
Je me procure des viennoiseries à la Boulange de Beaulieu et trouve une place à la terrasse du Gran Caffe, établissement italien situé face à une place à kiosque où se tient un semblant de marché. Cet endroit est fréquenté par de jolies jeunes femmes très bien nippées, certaines revenant de l’école où elles ont déposé leur descendance. Je ne suis pas surpris de payer mon café deux euros.
Je descends ensuite jusqu’au port puis trouve le chemin goudronné qui longe la mer. Ce jour, je ne vais pas bien loin, jusqu’à la Baie des Fourmis, et au premier banc, je m’assois derrière le mur de pierre, celui évoqué dans la chanson de Souchon et Voulzy Regarder la mer / Rester, rester / Sur le mur de pierre / Là où le soleil s'est mis / Rester, rester / Tout seul, solitaire / Devant la Baie des Fourmis.
Le soleil étant arrivé, je sors Edmond de mon sac. Je lis un certain temps, puis sachant que les deux trains de début d’après-midi sont supprimés par la grève, je rentre avec celui de onze heures onze.
A l’arrivée je marche à nouveau au milieu de la foule des sans tramouais, repasse à mon logement Air Bibi puis rejoins le Nomad alors que s’en approchent les manifestants grévistes. C’est pendant que je mange mon filet de veau ratatouille qu’ils passent, marchant sur les rails du tram en direction de la place Garibaldi. « La syndicalisation, c’est ça qui leur fait peur » « Le seul syndicat qui lutte, c’est la Cégété », crie une femme survoltée au micro de la sono. Elle invite ceux et celles qui la suivent à remuer un peu plus mais en vain. Après une légère coupure apparaît Effo, un autre syndicat qui lutte mais avec moins de bruit. En tout, ça ne fait qu’un petit millier de manifestants.
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La bande-son de la Cégété Antisocial, tu perds ton sang-froid, celle de Effo Argent trop cher, la vie n’a pas de prix. J’ai l’impression de voir passer le monde d’hier.