Le calme règne au Mustang ce lundi matin, où ne sont présents quand j’y entre que l’habitué en chef, un autre habitué et le patron. Pourtant ce dernier n’est pas serein. Hier matin, à huit heures et demie, les Gendarmes ont déboulé sur sa terrasse emplie de jeunesse saoule. Il aimerait bien savoir qui a appelé les flics. Sûrement un client du vendeur d’huîtres. Il y avait un apprenti Gendarme parmi les jeunes excités. Heureusement, il avait un café devant lui lors du contrôle. « Oh, je risque pas grand-chose, un rappel à la loi ou un rappel à l’ordre. C’est la première fois que ça m’arrive, en quatre ans. »
Mon allongé bu, je mets le cap sur le port du Portrieux par le chemin habituel. J’ai la surprise de trouver Le Poisson Rouge ouvert à huit heures et demie. Le marché du bout du quai y est pour quelque chose. Pourtant, ce n’est pas avant dix heures que s’y retrouvent les porteuses de sacs de courses hebdomadaires. C’est le moment où je m’en vais. Mes pas me mènent au-delà du marché, dans la zone nommée Pôle Nautique Sud Goëlo où l’on trouve des chantiers navals et une école de voile. Une femme, assise sur la digue, seule face la mer, y médite. Si tant est que l’on puisse méditer avec des écouteurs dans les oreilles et un smartphone dans les mains.
Vers onze heures et demie, alors que je traverse à nouveau ce marché, le soleil fait une brutale apparition. « Ça va cogner », annonce une autochtone. Il fait vite chaud effectivement et à midi, aux Plaisanciers, si je mange en terrasse, c’est sous un parasol. Le plat du jour est saucisse avec écrasé de pommes de terre.
Un vent léger souffle devant le Café de la Plage. Il me permet le soleil à la deuxième table haute pour lire après avoir bu un café. A côté, à celle que je préfère, est un couple qui a commandé à manger. « Attention aux mouettes », leur dit la serveuse quand elle apporte leurs plats. Je pense que ce sont plutôt des goélands mais qu’importe. Deux minutes plus tard en arrive un qui se pose sur la rambarde, tout près d’eux. Elle le prend en photo puis il le chasse. Il revient. Il le chasse plus vigoureusement. Peu après, surgi d’on ne sait où, l’oiseau fond sur l’assiette de la femme, se saisit de son pavé de bœuf et file avec. Elle n’a eu que le temps de crier. Aucun verre n’a été renversé.
L’animal s’est posé à dix mètres et réussit à ingurgiter l’énorme morceau de viande volée. Il disparaît. La femme n’a plus que des légumes à manger. Elle raconte sa mésaventure au serveur qui vient les voir quand ils ont terminé. « On nous avait prévenus pourtant. » Il propose de lui refaire un pavé de bœuf mais elle refuse et ils commandent un café.
Quand ils quittent leur table, je vois mieux la piscine d’eau de mer et je n’en crois pas mes yeux. Son mur d’enceinte est désormais entouré d’un garde-corps qui permet d’y circuler sans craindre la chute.
Mon allongé bu, je mets le cap sur le port du Portrieux par le chemin habituel. J’ai la surprise de trouver Le Poisson Rouge ouvert à huit heures et demie. Le marché du bout du quai y est pour quelque chose. Pourtant, ce n’est pas avant dix heures que s’y retrouvent les porteuses de sacs de courses hebdomadaires. C’est le moment où je m’en vais. Mes pas me mènent au-delà du marché, dans la zone nommée Pôle Nautique Sud Goëlo où l’on trouve des chantiers navals et une école de voile. Une femme, assise sur la digue, seule face la mer, y médite. Si tant est que l’on puisse méditer avec des écouteurs dans les oreilles et un smartphone dans les mains.
Vers onze heures et demie, alors que je traverse à nouveau ce marché, le soleil fait une brutale apparition. « Ça va cogner », annonce une autochtone. Il fait vite chaud effectivement et à midi, aux Plaisanciers, si je mange en terrasse, c’est sous un parasol. Le plat du jour est saucisse avec écrasé de pommes de terre.
Un vent léger souffle devant le Café de la Plage. Il me permet le soleil à la deuxième table haute pour lire après avoir bu un café. A côté, à celle que je préfère, est un couple qui a commandé à manger. « Attention aux mouettes », leur dit la serveuse quand elle apporte leurs plats. Je pense que ce sont plutôt des goélands mais qu’importe. Deux minutes plus tard en arrive un qui se pose sur la rambarde, tout près d’eux. Elle le prend en photo puis il le chasse. Il revient. Il le chasse plus vigoureusement. Peu après, surgi d’on ne sait où, l’oiseau fond sur l’assiette de la femme, se saisit de son pavé de bœuf et file avec. Elle n’a eu que le temps de crier. Aucun verre n’a été renversé.
L’animal s’est posé à dix mètres et réussit à ingurgiter l’énorme morceau de viande volée. Il disparaît. La femme n’a plus que des légumes à manger. Elle raconte sa mésaventure au serveur qui vient les voir quand ils ont terminé. « On nous avait prévenus pourtant. » Il propose de lui refaire un pavé de bœuf mais elle refuse et ils commandent un café.
Quand ils quittent leur table, je vois mieux la piscine d’eau de mer et je n’en crois pas mes yeux. Son mur d’enceinte est désormais entouré d’un garde-corps qui permet d’y circuler sans craindre la chute.