Où sont les Chambérien(ne)s le samedi matin ? Au marché pour beaucoup. Je le constate en arrivant aux Halles vers neuf heures avec le bus A. Il y a du monde partout et devant certains étals une file d’attente conséquente. Cela me gêne pour photographier le Palais de Justice, qui est le dernier édifice de type sarde construit avant le rattachement de la Savoie à la France (il devait accueillir le Sénat). De même suis-je gêné par les passages incessants devant l’Hôtel Restaurant de la Banche, qui a une bonne tête. Difficile aussi de faire une photo de la rue de Boigne, artère rectiligne aux belles arcades qui va du Château aux Eléphants, mais pour une autre raison : les voitures en stationnement.
Je passe par l’Hôtel de Cordon dans lequel Henri le Quatrième a dormi en mille six cent puis j’entre dans la Cathédrale mais reste au bord car il y a des fidèles à l’intérieur. Face à celle-ci est la rue de la Métropole où se coudoient un bouquiniste et un écrivain public. Entre ce dernier et le bar rose Hop Høp Hop est une plaque indiquant qu’« Ici vécut Marc-Claude de Buttet, poète de la Pléiade, ami et contemporain de Ronsard ».
Cette rue de la Métropole me mène à la place Saint-Léger. J’y photographie quelques façades colorées qui tranchent avec le gris des passages naissant de part et d’autre d‘icelle. Cette place est en longueur car elle a été fabriquée avec deux rues parallèles en supprimant le canal de l’Albanne qui coulait entre celles-ci.
Je vais voir aussi, à la limite de l’hyper-centre, le Carré Curial, ancienne caserne où Yves Boisset tourna les principales scènes d’Allons z’enfants et l’Espace Malraux, Scène Nationale, dont l’architecte est Mario Botta et qui me plaît peu.
Je reviens alors place Saint-Léger et m’installe à la terrasse du Café de l’Horloge pour boire un café et lire Saint-Simon. Quand me parviennent du Château les premières notes du concert de carillon qui se déroule comme à Rouen chaque samedi en fin de matinée, je vais, pour mieux l’entendre, m’asseoir au soleil sur un banc proche de la Tour Yolande où sont les soixante et onze cloches.
Le Café Chabert est ouvert le samedi avec un plat du jour à quinze euros, un sauté de veau à la provençale avec des pâtes. Je l’accompagne d’un quart de vin blanc de Savoie. Il y a du monde ce jour, surtout à l’intérieur. Le couple de tenancières, une en cuisine, une au service, s’en trouve débordé. Aussi, je me prive de dessert, ne souhaitant pas l’attendre plus qu’il n’est raisonnable, et retourne au Café de l’Horloge pour un autre café lecture.
Plus cette journée avance, plus il fait frais. Je me caille en attendant le bus A du retour. Il faut croire qu’ici l’automne est vraiment arrivé.
*
Marc-Claude de Buttet « ami et contemporain de Ronsard ». Difficile d’être ami avec quelqu’un si on n’est pas son contemporain.
Je passe par l’Hôtel de Cordon dans lequel Henri le Quatrième a dormi en mille six cent puis j’entre dans la Cathédrale mais reste au bord car il y a des fidèles à l’intérieur. Face à celle-ci est la rue de la Métropole où se coudoient un bouquiniste et un écrivain public. Entre ce dernier et le bar rose Hop Høp Hop est une plaque indiquant qu’« Ici vécut Marc-Claude de Buttet, poète de la Pléiade, ami et contemporain de Ronsard ».
Cette rue de la Métropole me mène à la place Saint-Léger. J’y photographie quelques façades colorées qui tranchent avec le gris des passages naissant de part et d’autre d‘icelle. Cette place est en longueur car elle a été fabriquée avec deux rues parallèles en supprimant le canal de l’Albanne qui coulait entre celles-ci.
Je vais voir aussi, à la limite de l’hyper-centre, le Carré Curial, ancienne caserne où Yves Boisset tourna les principales scènes d’Allons z’enfants et l’Espace Malraux, Scène Nationale, dont l’architecte est Mario Botta et qui me plaît peu.
Je reviens alors place Saint-Léger et m’installe à la terrasse du Café de l’Horloge pour boire un café et lire Saint-Simon. Quand me parviennent du Château les premières notes du concert de carillon qui se déroule comme à Rouen chaque samedi en fin de matinée, je vais, pour mieux l’entendre, m’asseoir au soleil sur un banc proche de la Tour Yolande où sont les soixante et onze cloches.
Le Café Chabert est ouvert le samedi avec un plat du jour à quinze euros, un sauté de veau à la provençale avec des pâtes. Je l’accompagne d’un quart de vin blanc de Savoie. Il y a du monde ce jour, surtout à l’intérieur. Le couple de tenancières, une en cuisine, une au service, s’en trouve débordé. Aussi, je me prive de dessert, ne souhaitant pas l’attendre plus qu’il n’est raisonnable, et retourne au Café de l’Horloge pour un autre café lecture.
Plus cette journée avance, plus il fait frais. Je me caille en attendant le bus A du retour. Il faut croire qu’ici l’automne est vraiment arrivé.
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Marc-Claude de Buttet « ami et contemporain de Ronsard ». Difficile d’être ami avec quelqu’un si on n’est pas son contemporain.