Chaque samedi je me réveille avec Affinités culturelles de Tewfik Hakem. Cette fois il est question du « wwoofing ». Quèsaco ? me dis-je. « Une nouvelle forme de volontariat choisie par des personnes, généralement jeunes, qui viennent prêter main forte à des agriculteurs pour découvrir et partager le quotidien des fermes biologiques ».
Nouvelle non, cela existait déjà au début des années soixante-dix à la naissance de l’écologie politique. Aujourd’hui, cela passe par un site dédié. Autrefois, cela se faisait par le biais de petites annonces dans Libération, La Gueule Ouverte, Le Sauvage, Survivre et Vivre et tutti.
Je me souviens avoir répondu à l’une d’elles, passée par un maraîcher de Bretagne. Par retour du courrier, il me donna son accord. Pendant un mois de mes vacances d’été, je travaillerais pour lui en échange du gite et du couvert.
La fin de l’année scolaire approchant, j’ai commencé à mollir et une semaine avant la date prévue de mon arrivée, j’ai écrit au paysan breton qu’il me fallait renoncer à cause d’un bras cassé. Puis avec ma petite voiture je suis allé me balader dans le Massif Central.
*
Jeudi dernier est mort à Paris à l’âge de cent trois ans René de Obaldia. Son recueil de poésie intitulé Les Innocentines (poèmes pour enfants et quelques adultes) avait un gros succès dans ma classe unique du Bec-Hellouin où il était disponible sous forme de fiches en libre-service. Certains de ces poèmes aujourd’hui ne seraient plus de mise, comme Le zizi perpétuel qui commence ainsi :
Mon petit frère a un zizi / Mais moi, Zaza, / Je n’en ai pas. / Mon petit frère a un zizi / Toujours placé au bon endroit / Mais moi, Zaza, / Je n’en ai pas. / Pourquoi ? / Il me le montre sans répit / Pour me donner du dépit / Pour se donner un air gaulois / Pour m’enfoncer dans l’désarroi ! / Il me le sort en catimini / En tapis rouge en tapinois / Et me le fait toucher du doigt : / C’est assez doux / Comme caoutchouc / Mais y a pas de quoi / Perdre la foi…
C’est avec sa pièce de théâtre Du vent dans les branches de sassafras que j’avais découvert René de Obaldia un soir à la télévision familiale en mil neuf cent soixante-cinq quand j’avais quatorze ans. Michel Simon était grandiose dans le rôle principal.
*
« Le monde prend congé de moi au moment où je prends congé de lui. Je suis en fin de vie, et un autre monde surgit, auquel je ne comprends pas grand-chose, et qui m’est étranger, voilà tout. », déclarait Jacques Abeille il y a deux ans à Diacritik. Lui aussi vient de mourir, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, ce dimanche vingt-trois janvier à Libourne.
De lui, j’aime les textes érotico-pornographiques, certains publiés sous le nom de Léo Barthe, notamment la trilogie La vie d’une chienne éditée aux Editions Climats au début des années deux mille : Histoire de la bergère, Histoire de la bonne et Histoire de l'affranchie (on y trouve quelques jolies scènes de zoophilie).
Nouvelle non, cela existait déjà au début des années soixante-dix à la naissance de l’écologie politique. Aujourd’hui, cela passe par un site dédié. Autrefois, cela se faisait par le biais de petites annonces dans Libération, La Gueule Ouverte, Le Sauvage, Survivre et Vivre et tutti.
Je me souviens avoir répondu à l’une d’elles, passée par un maraîcher de Bretagne. Par retour du courrier, il me donna son accord. Pendant un mois de mes vacances d’été, je travaillerais pour lui en échange du gite et du couvert.
La fin de l’année scolaire approchant, j’ai commencé à mollir et une semaine avant la date prévue de mon arrivée, j’ai écrit au paysan breton qu’il me fallait renoncer à cause d’un bras cassé. Puis avec ma petite voiture je suis allé me balader dans le Massif Central.
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Jeudi dernier est mort à Paris à l’âge de cent trois ans René de Obaldia. Son recueil de poésie intitulé Les Innocentines (poèmes pour enfants et quelques adultes) avait un gros succès dans ma classe unique du Bec-Hellouin où il était disponible sous forme de fiches en libre-service. Certains de ces poèmes aujourd’hui ne seraient plus de mise, comme Le zizi perpétuel qui commence ainsi :
Mon petit frère a un zizi / Mais moi, Zaza, / Je n’en ai pas. / Mon petit frère a un zizi / Toujours placé au bon endroit / Mais moi, Zaza, / Je n’en ai pas. / Pourquoi ? / Il me le montre sans répit / Pour me donner du dépit / Pour se donner un air gaulois / Pour m’enfoncer dans l’désarroi ! / Il me le sort en catimini / En tapis rouge en tapinois / Et me le fait toucher du doigt : / C’est assez doux / Comme caoutchouc / Mais y a pas de quoi / Perdre la foi…
C’est avec sa pièce de théâtre Du vent dans les branches de sassafras que j’avais découvert René de Obaldia un soir à la télévision familiale en mil neuf cent soixante-cinq quand j’avais quatorze ans. Michel Simon était grandiose dans le rôle principal.
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« Le monde prend congé de moi au moment où je prends congé de lui. Je suis en fin de vie, et un autre monde surgit, auquel je ne comprends pas grand-chose, et qui m’est étranger, voilà tout. », déclarait Jacques Abeille il y a deux ans à Diacritik. Lui aussi vient de mourir, à l’âge de soixante-dix-neuf ans, ce dimanche vingt-trois janvier à Libourne.
De lui, j’aime les textes érotico-pornographiques, certains publiés sous le nom de Léo Barthe, notamment la trilogie La vie d’une chienne éditée aux Editions Climats au début des années deux mille : Histoire de la bergère, Histoire de la bonne et Histoire de l'affranchie (on y trouve quelques jolies scènes de zoophilie).