Plus de prise de rendez-vous au laboratoire de biologie médicale dont je suis client, m’y apprend-on mardi dernier alors que je venais pour en prendre un, suite à ma visite annuelle chez le médecin, laquelle a été faite cette année avec six mois de retard. Il s’agit d’analyser tout ce que peut dire mon sang sur mon état de santé, particulièrement de savoir où en sont mes taux de Péhessa et de cholestérol.
L’échange est toujours succinct avec mon médecin. Il pense en grande partie selon ce que lui disent les fabricants de médicaments, comme la plupart de ses confrères. Il me demande si j’ai donné suite à la proposition de l’association Emma qui organise la détection systématique du cancer du colon (non), mais pas si je me suis fait vacciner contre la grippe (non).
L’ordonnance imprimée, il vérifie mon numéro de téléphone. « Je vous appelle s’il y a quelque chose d’anormal », me dit-il. « Je suppose que pour le cholestérol, ce n’est pas la peine », ajoute-t-il. Il a plusieurs fois essayé de me prescrire des statines. « Encore moins que les autres fois, lui dis-je, j’ai vu un documentaire sur Arte qui n’a fait qu’encourager ma méfiance, vous l’avez vu ? ». « Non, mais on ne cesse de recevoir des mises en garde de la Caisse, j’en suis un peu fatigué. »
Je me méfie tout autant de la pertinence de la vérification systématique du taux de Péhessa (Prostate-Specific Antigen). Ce vendredi matin, après avoir été me faire prélever à sept heures précises, je lis sur Slate.fr, qui choisit précisément ce jour pour republier un article de deux mille quatorze, de quoi me conforter dans cette méfiance. On y dit que ce dépistage conduit à un « sur-diagnostic » et donc à un « sur-traitement », lequel peut avoir comme conséquence impuissance et incontinence.
Un peu plus tard, celle qui travaille à Paris m’apprend qu’un septuagénaire de sa connaissance vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer foudroyant de la prostate, inopérable en l’état.
Vers dix-sept heures, empruntant la Cathédrale par le travers pour éviter le Marché de Noël, je vais un peu inquiet chercher mes résultats.
Mon taux de Péhessa est redescendu dans les normes et, grosse surprise, il en est de même pour le cholestérol, ce qui n’était jamais le cas depuis une trentaine d’années, et alors que je ne me soucie de régime que de façon secondaire. Tout le reste est normal comme d’habitude.
Je devrais être rassuré mais, de même qu’un résultat anormal ne me semble pas suffisant pour indiquer que je suis malade, un résultat normal ne me semble pas une preuve de bonne santé.
*
Les vacances d’hiver, c’est fait aussi pour les chiens. Aboyus a eu envie de revoir sa Normandie. Le voisinage peut profiter à nouveau de son incontinence sonore.
L’échange est toujours succinct avec mon médecin. Il pense en grande partie selon ce que lui disent les fabricants de médicaments, comme la plupart de ses confrères. Il me demande si j’ai donné suite à la proposition de l’association Emma qui organise la détection systématique du cancer du colon (non), mais pas si je me suis fait vacciner contre la grippe (non).
L’ordonnance imprimée, il vérifie mon numéro de téléphone. « Je vous appelle s’il y a quelque chose d’anormal », me dit-il. « Je suppose que pour le cholestérol, ce n’est pas la peine », ajoute-t-il. Il a plusieurs fois essayé de me prescrire des statines. « Encore moins que les autres fois, lui dis-je, j’ai vu un documentaire sur Arte qui n’a fait qu’encourager ma méfiance, vous l’avez vu ? ». « Non, mais on ne cesse de recevoir des mises en garde de la Caisse, j’en suis un peu fatigué. »
Je me méfie tout autant de la pertinence de la vérification systématique du taux de Péhessa (Prostate-Specific Antigen). Ce vendredi matin, après avoir été me faire prélever à sept heures précises, je lis sur Slate.fr, qui choisit précisément ce jour pour republier un article de deux mille quatorze, de quoi me conforter dans cette méfiance. On y dit que ce dépistage conduit à un « sur-diagnostic » et donc à un « sur-traitement », lequel peut avoir comme conséquence impuissance et incontinence.
Un peu plus tard, celle qui travaille à Paris m’apprend qu’un septuagénaire de sa connaissance vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer foudroyant de la prostate, inopérable en l’état.
Vers dix-sept heures, empruntant la Cathédrale par le travers pour éviter le Marché de Noël, je vais un peu inquiet chercher mes résultats.
Mon taux de Péhessa est redescendu dans les normes et, grosse surprise, il en est de même pour le cholestérol, ce qui n’était jamais le cas depuis une trentaine d’années, et alors que je ne me soucie de régime que de façon secondaire. Tout le reste est normal comme d’habitude.
Je devrais être rassuré mais, de même qu’un résultat anormal ne me semble pas suffisant pour indiquer que je suis malade, un résultat normal ne me semble pas une preuve de bonne santé.
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Les vacances d’hiver, c’est fait aussi pour les chiens. Aboyus a eu envie de revoir sa Normandie. Le voisinage peut profiter à nouveau de son incontinence sonore.