A la terrasse du Sacre, un néo barbu qui s’était rasé, peut-être effrayé par la redécouverte de son menton en galoche, a laissé le poil repousser.
A la terrasse du Son du Cor, des quadragénaires qui se retrouvent font une constatation : « On a tous la maladie du boulanger : la brioche qui grossit, la baguette qui rétrécit. »
Je passe de l’une à l’autre et y enchaîne les lectures, ce qui est la meilleure façon de ne rien faire, car comme le déclarait Edwige d’Antwerpen Il y a mieux à faire qu’à faire quelque chose.
« J’ai trouvé ça décevant », m’avait dit mercredi dernier celle qui m’a offert Le jeune homme d’Annie Ernaux. Il ne me faut qu’un quart d’heure pour l’achever et partager son point de vue. Dans la narration expéditive de cet épisode rouennais de la vie amoureuse de l’écrivaine, je trouve même des maladresses d’écriture.
Me déçoit aussi Juste avant d’éteindre, le roman d’Hélios Azoulay. S’agissant de la Shoah, je préfèrerai toujours un témoignage vécu à une évocation romancée (surtout si elle est largement postérieure aux faits). Il ne me faut qu’un quart d’heure pour l’abandonner.
Le livre qui me fera plus d’un quart d’heure est Je savais lire le ciel dans lequel Timothy O’Grady raconte, accompagné par des photos en noir et blanc de Steve Pyke, la jeunesse irlandaise obligée à l’exil par la misère. J’y trouve cette phrase qui me rappelle mon enfance : A la maison, on avait toujours l’impression que tout le monde savait toujours où était tout le monde.
*
Dans Le jeune homme d’Annie Ernaux :
Certains [épisodes] avaient été écrits déjà, telle l’escapade à Venise, où j’étais allée pour la première fois avec un homme en 1963, où j’y avais retrouvé en 1990 un jeune Italien. (syntaxe boiteuse)
Je n’étais pas non plus la Léa de Chéri, le roman de Colette, que j’avais relu. (on le sait que Chéri est un roman de Colette)
A la terrasse du Son du Cor, des quadragénaires qui se retrouvent font une constatation : « On a tous la maladie du boulanger : la brioche qui grossit, la baguette qui rétrécit. »
Je passe de l’une à l’autre et y enchaîne les lectures, ce qui est la meilleure façon de ne rien faire, car comme le déclarait Edwige d’Antwerpen Il y a mieux à faire qu’à faire quelque chose.
« J’ai trouvé ça décevant », m’avait dit mercredi dernier celle qui m’a offert Le jeune homme d’Annie Ernaux. Il ne me faut qu’un quart d’heure pour l’achever et partager son point de vue. Dans la narration expéditive de cet épisode rouennais de la vie amoureuse de l’écrivaine, je trouve même des maladresses d’écriture.
Me déçoit aussi Juste avant d’éteindre, le roman d’Hélios Azoulay. S’agissant de la Shoah, je préfèrerai toujours un témoignage vécu à une évocation romancée (surtout si elle est largement postérieure aux faits). Il ne me faut qu’un quart d’heure pour l’abandonner.
Le livre qui me fera plus d’un quart d’heure est Je savais lire le ciel dans lequel Timothy O’Grady raconte, accompagné par des photos en noir et blanc de Steve Pyke, la jeunesse irlandaise obligée à l’exil par la misère. J’y trouve cette phrase qui me rappelle mon enfance : A la maison, on avait toujours l’impression que tout le monde savait toujours où était tout le monde.
*
Dans Le jeune homme d’Annie Ernaux :
Certains [épisodes] avaient été écrits déjà, telle l’escapade à Venise, où j’étais allée pour la première fois avec un homme en 1963, où j’y avais retrouvé en 1990 un jeune Italien. (syntaxe boiteuse)
Je n’étais pas non plus la Léa de Chéri, le roman de Colette, que j’avais relu. (on le sait que Chéri est un roman de Colette)