Il fait si doux quand je sors ce mercredi matin que croyant le printemps venu le merlou chante place des Carmes, là où Flaubert est statufié. C’est de bon augure pour ma journée parisienne.
A la gare, le train de sept heures cinquante-neuf est annoncé avec dix minutes de retard « environ ». Cet environ cache un retard réel de seulement trois minutes. J’ai donc à l’arrivée le temps de lire Le Parisien au comptoir du Café du Faubourg avant qu’il ne soit dix heures.
J’y apprends la guéguerre que mène la maréchaussée contre les employés des sociétés privées chargées désormais de mettre les pévés de stationnement dans la capitale, leur zèle les ayant conduits à verbaliser les voitures policières. En rétorsion, les policiers leur collent des amendes quand ils traversent la rue en dehors des clous. S’ils n’ont pas leurs papiers, ils sont emmenés au commissariat où on étudie leur casier judiciaire. Selon un policier, l’une des sociétés a dû recruter les cent premiers qui sortaient de prison. Hidalgo, Maire, Socialiste, a sifflé la fin de la partie en demandant à ce que les véhicules de police soient exemptés d’amendes.
A dix heures une, je suis chez Book-Off. J’en ressors avec moins de dix livres à un euro, dont J’habite au troisième âge de Mathurin (Lemieux Editeur). Ledit Mathurin, graphiste, y raconte par textes et dessins le temps où, étudiant, il cohabitait avec Germaine, nonagénaire.
Pédestrement je rejoins la rue Beaubourg. Au numéro trente la porte cochère est ouverte. Au fond de la cour se cache la Galerie Templon où sont exposés Pierre et Gilles sous le titre Le temps imaginaire. La photographie peinte qui vous y accueille a pour sujet un soldat de l’opération Sentinelle.
Je retrouve là certaines des images vues au Havre l’an dernier, dont Gégé sur sa mob, et découvre les dernières productions. Certaines m’indiffèrent mais j’aime beaucoup le trio d’ados amoureux Love from Paris. Au fond de la deuxième salle les deux artistes rendent hommage à Bernard Buffet qui, lorsqu’il dut renoncer à la peinture, se suicida. La fin de l’exposition est de l’autre côté de la rue, au bout de l’impasse Beaubourg. Se promener chez Pierre et Gilles, c’est aller d’icône gay en icône gay : la Dalle, l’Huppert, le Gaultier, la Vartan, le Daho et d’autres dont je ne connais pas le nom n’étant pas familier de la télé réalité, ni des séries, ni des pipoles.
A droite en sortant se trouve le restaurant chinois New New dont le buffet est à dix euros quatre-vingts. C’est là que je déjeune.
*
Pierre et Gilles, une aubaine pour les marchands de petites perles multicolores, la plupart de leurs tableaux en ont le cadre onctueusement couvert.
A la gare, le train de sept heures cinquante-neuf est annoncé avec dix minutes de retard « environ ». Cet environ cache un retard réel de seulement trois minutes. J’ai donc à l’arrivée le temps de lire Le Parisien au comptoir du Café du Faubourg avant qu’il ne soit dix heures.
J’y apprends la guéguerre que mène la maréchaussée contre les employés des sociétés privées chargées désormais de mettre les pévés de stationnement dans la capitale, leur zèle les ayant conduits à verbaliser les voitures policières. En rétorsion, les policiers leur collent des amendes quand ils traversent la rue en dehors des clous. S’ils n’ont pas leurs papiers, ils sont emmenés au commissariat où on étudie leur casier judiciaire. Selon un policier, l’une des sociétés a dû recruter les cent premiers qui sortaient de prison. Hidalgo, Maire, Socialiste, a sifflé la fin de la partie en demandant à ce que les véhicules de police soient exemptés d’amendes.
A dix heures une, je suis chez Book-Off. J’en ressors avec moins de dix livres à un euro, dont J’habite au troisième âge de Mathurin (Lemieux Editeur). Ledit Mathurin, graphiste, y raconte par textes et dessins le temps où, étudiant, il cohabitait avec Germaine, nonagénaire.
Pédestrement je rejoins la rue Beaubourg. Au numéro trente la porte cochère est ouverte. Au fond de la cour se cache la Galerie Templon où sont exposés Pierre et Gilles sous le titre Le temps imaginaire. La photographie peinte qui vous y accueille a pour sujet un soldat de l’opération Sentinelle.
Je retrouve là certaines des images vues au Havre l’an dernier, dont Gégé sur sa mob, et découvre les dernières productions. Certaines m’indiffèrent mais j’aime beaucoup le trio d’ados amoureux Love from Paris. Au fond de la deuxième salle les deux artistes rendent hommage à Bernard Buffet qui, lorsqu’il dut renoncer à la peinture, se suicida. La fin de l’exposition est de l’autre côté de la rue, au bout de l’impasse Beaubourg. Se promener chez Pierre et Gilles, c’est aller d’icône gay en icône gay : la Dalle, l’Huppert, le Gaultier, la Vartan, le Daho et d’autres dont je ne connais pas le nom n’étant pas familier de la télé réalité, ni des séries, ni des pipoles.
A droite en sortant se trouve le restaurant chinois New New dont le buffet est à dix euros quatre-vingts. C’est là que je déjeune.
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Pierre et Gilles, une aubaine pour les marchands de petites perles multicolores, la plupart de leurs tableaux en ont le cadre onctueusement couvert.