Donc deux mille vingt-deux, l’année aux trois deux, la dernière à triple chiffre pour la plupart des vivants, parmi lesquels beaucoup qui en auront connu deux autres : une à trois neuf, mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, et une à trois zéros, deux mille. La suivante sera celle aux trois un, deux mille cent onze. Seuls les moins de dix ans peuvent avoir l’espoir de la connaître, mais dans quel état.
La nuit du passage est calme dans mon quartier. Nulle soirée ne fait entendre ses décibels. Je suis néanmoins tiré du sommeil à minuit par la Cathédrale qui sonne les douze coups. S’ensuit le bruit lointain de quelques claque-sons et surtout celui des tirs de feux d’artifice. C’est la nouvelle mode. Il faut avoir quelque chose de spectaculaire à filmer pour, via les réseaux, montrer aux autres qu’on s’amuse.
… il allait retourner se coucher finalement, c'était la seule chose à faire, sa réflexion était condamnée à tourner à vide, il se sentait comme une boîte de bière écrasée sous les pieds d'un hooligan britannique, ou comme un bifteck abandonné dans le compartiment légumes d'un réfrigérateur bas de gamme, enfin il ne se sentait pas très bien. Il ne s’agit pas de moi mais d’un extrait, page trois cent soixante-sept, d’Anéantir, le nouveau roman de Michel Houellebecq qui sortira le sept janvier et que je lirai peut-être un jour si je le trouve à un euro dans un vide grenier ou chez Book-Off.
Ce vieux Michel a pour vertu de me dérider avec sa dépression chronique.
A la relecture de l’échantillon, je tombe sur un bec, le pléonasme « hooligan britannique ». C’est souvent ainsi avec lui, l’écriture laisse à désirer. Je ne peux en lire une page sans me demander « Où est le bec ? ».
*
Soixante-sept millions de Français(e)s en deux mille vingt et un. Quarante-deux millions quand je suis né (c’était déjà trop).
La nuit du passage est calme dans mon quartier. Nulle soirée ne fait entendre ses décibels. Je suis néanmoins tiré du sommeil à minuit par la Cathédrale qui sonne les douze coups. S’ensuit le bruit lointain de quelques claque-sons et surtout celui des tirs de feux d’artifice. C’est la nouvelle mode. Il faut avoir quelque chose de spectaculaire à filmer pour, via les réseaux, montrer aux autres qu’on s’amuse.
… il allait retourner se coucher finalement, c'était la seule chose à faire, sa réflexion était condamnée à tourner à vide, il se sentait comme une boîte de bière écrasée sous les pieds d'un hooligan britannique, ou comme un bifteck abandonné dans le compartiment légumes d'un réfrigérateur bas de gamme, enfin il ne se sentait pas très bien. Il ne s’agit pas de moi mais d’un extrait, page trois cent soixante-sept, d’Anéantir, le nouveau roman de Michel Houellebecq qui sortira le sept janvier et que je lirai peut-être un jour si je le trouve à un euro dans un vide grenier ou chez Book-Off.
Ce vieux Michel a pour vertu de me dérider avec sa dépression chronique.
A la relecture de l’échantillon, je tombe sur un bec, le pléonasme « hooligan britannique ». C’est souvent ainsi avec lui, l’écriture laisse à désirer. Je ne peux en lire une page sans me demander « Où est le bec ? ».
*
Soixante-sept millions de Français(e)s en deux mille vingt et un. Quarante-deux millions quand je suis né (c’était déjà trop).