Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Concert Tchaïkovski Chtchedrine (chœur accentus, flûtiste et danseuse) à l’Opéra de Rouen

31 mars 2017


De la musique religieuse russe est au programme de l’Opéra de Rouen ce mardi soir. Cela a dû en effrayer certains encore plus que moi car l’affluence est faible. C’est pourtant le chœur accentus. J’ai une bonne place en corbeille, mais en trouve une meilleure en fond d’orchestre à la fermeture des portes. Sur fond noir, vêtus de noir et sous un éclairage étudié, les membres du chœur entrent en scène. Ils sont dirigés par Marc Korovitch, imposant personnage au souffle puissant. On entend sa respiration quand il se démène pour les extraits de la Liturgie de Saint Jean Chrysostome de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Je ne m’intéresse pas au surtitrage et trouve que j’ai bien fait de venir.
Encore plus quand est donné L’Ange scellé, une cantate en neuf mouvements que composa Rodion Chtchedrine pour célébrer le millénaire de la conversion de la Russie au christianisme en mil neuf cent quatre-vingt-huit. Cette œuvre est chorégraphiée par Lars Scheibner qui fait entrer les choristes par la salle. Les cahiers de partition munis des deux antennes qui font loupiotes sont autant de papillons géants posés dans les mains des interprètes. Ceux-ci circulent et occupent différentes positions sur le plateau sous une lumière recherchée. Le chef fait des demi-tours sur le pupitre, toujours respirant fort. Une flûtiste, Mathilde Calderini, et une danseuse, Clarissa Gehring, sont de la partie. Cette dernière vêtue couleur chair enrichit de son talent la musique de Chtchedrine que je peux fort bien imaginer profane. Deux jeunes garçons de la Maîtrise des Hauts-de-Seine interviennent également.
De longs applaudissements saluent les interprétations. Le massif Marc Korovitch serre contre lui et embrasse copieusement Mathilde Calderini et Clarissa Gehring. Je repars de l’Opéra plus content que je n’aurais cru pouvoir l’être.
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Le chorégraphe Lars Scheibner travaille en frilance, de même que le chef Marc Korovitch, apprends-je du livret programme.
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Etudiantes au Son du Cor. L’une a lu une affiche à la Cité Universitaire, où était écrit « La clé de votre appartement est dans votre vote ».
-Ça veut dire que si tu vas voter, ils le savent, et que t’as plus de chance d’obtenir un appart parce que t’es un bon citoyen, dit-elle aux autres.
Un peu étonnées, elles ne trouvent cependant rien à redire à cette interprétation.
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Collégiennes allemandes dans ma ruelle. Elles me demandent son nom dans un français presque parfait et de l’inscrire sur leur questionnaire, puis elles estiment sa largeur.
Il y a donc au moins un professeur allemand n’hésitant pas à laisser ses élèves se débrouiller seules afin qu’elles fassent encore des progrès, y compris lorsque leur chemin doit passer par ce que la plupart des touristes qualifient de coupe-gorge.
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Preuve est faite qu’on peut oublier un livre sur un automate de la Poste de la Champmeslé et le retrouver posé à côté un quart d’heure plus tard.