De la musique religieuse russe est au programme de l’Opéra de Rouen ce mardi soir. Cela a dû en effrayer certains encore plus que moi car l’affluence est faible. C’est pourtant le chœur accentus. J’ai une bonne place en corbeille, mais en trouve une meilleure en fond d’orchestre à la fermeture des portes. Sur fond noir, vêtus de noir et sous un éclairage étudié, les membres du chœur entrent en scène. Ils sont dirigés par Marc Korovitch, imposant personnage au souffle puissant. On entend sa respiration quand il se démène pour les extraits de la Liturgie de Saint Jean Chrysostome de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Je ne m’intéresse pas au surtitrage et trouve que j’ai bien fait de venir.
Encore plus quand est donné L’Ange scellé, une cantate en neuf mouvements que composa Rodion Chtchedrine pour célébrer le millénaire de la conversion de la Russie au christianisme en mil neuf cent quatre-vingt-huit. Cette œuvre est chorégraphiée par Lars Scheibner qui fait entrer les choristes par la salle. Les cahiers de partition munis des deux antennes qui font loupiotes sont autant de papillons géants posés dans les mains des interprètes. Ceux-ci circulent et occupent différentes positions sur le plateau sous une lumière recherchée. Le chef fait des demi-tours sur le pupitre, toujours respirant fort. Une flûtiste, Mathilde Calderini, et une danseuse, Clarissa Gehring, sont de la partie. Cette dernière vêtue couleur chair enrichit de son talent la musique de Chtchedrine que je peux fort bien imaginer profane. Deux jeunes garçons de la Maîtrise des Hauts-de-Seine interviennent également.
De longs applaudissements saluent les interprétations. Le massif Marc Korovitch serre contre lui et embrasse copieusement Mathilde Calderini et Clarissa Gehring. Je repars de l’Opéra plus content que je n’aurais cru pouvoir l’être.
*
Le chorégraphe Lars Scheibner travaille en frilance, de même que le chef Marc Korovitch, apprends-je du livret programme.
*
Etudiantes au Son du Cor. L’une a lu une affiche à la Cité Universitaire, où était écrit « La clé de votre appartement est dans votre vote ».
-Ça veut dire que si tu vas voter, ils le savent, et que t’as plus de chance d’obtenir un appart parce que t’es un bon citoyen, dit-elle aux autres.
Un peu étonnées, elles ne trouvent cependant rien à redire à cette interprétation.
*
Collégiennes allemandes dans ma ruelle. Elles me demandent son nom dans un français presque parfait et de l’inscrire sur leur questionnaire, puis elles estiment sa largeur.
Il y a donc au moins un professeur allemand n’hésitant pas à laisser ses élèves se débrouiller seules afin qu’elles fassent encore des progrès, y compris lorsque leur chemin doit passer par ce que la plupart des touristes qualifient de coupe-gorge.
*
Preuve est faite qu’on peut oublier un livre sur un automate de la Poste de la Champmeslé et le retrouver posé à côté un quart d’heure plus tard.
Encore plus quand est donné L’Ange scellé, une cantate en neuf mouvements que composa Rodion Chtchedrine pour célébrer le millénaire de la conversion de la Russie au christianisme en mil neuf cent quatre-vingt-huit. Cette œuvre est chorégraphiée par Lars Scheibner qui fait entrer les choristes par la salle. Les cahiers de partition munis des deux antennes qui font loupiotes sont autant de papillons géants posés dans les mains des interprètes. Ceux-ci circulent et occupent différentes positions sur le plateau sous une lumière recherchée. Le chef fait des demi-tours sur le pupitre, toujours respirant fort. Une flûtiste, Mathilde Calderini, et une danseuse, Clarissa Gehring, sont de la partie. Cette dernière vêtue couleur chair enrichit de son talent la musique de Chtchedrine que je peux fort bien imaginer profane. Deux jeunes garçons de la Maîtrise des Hauts-de-Seine interviennent également.
De longs applaudissements saluent les interprétations. Le massif Marc Korovitch serre contre lui et embrasse copieusement Mathilde Calderini et Clarissa Gehring. Je repars de l’Opéra plus content que je n’aurais cru pouvoir l’être.
*
Le chorégraphe Lars Scheibner travaille en frilance, de même que le chef Marc Korovitch, apprends-je du livret programme.
*
Etudiantes au Son du Cor. L’une a lu une affiche à la Cité Universitaire, où était écrit « La clé de votre appartement est dans votre vote ».
-Ça veut dire que si tu vas voter, ils le savent, et que t’as plus de chance d’obtenir un appart parce que t’es un bon citoyen, dit-elle aux autres.
Un peu étonnées, elles ne trouvent cependant rien à redire à cette interprétation.
*
Collégiennes allemandes dans ma ruelle. Elles me demandent son nom dans un français presque parfait et de l’inscrire sur leur questionnaire, puis elles estiment sa largeur.
Il y a donc au moins un professeur allemand n’hésitant pas à laisser ses élèves se débrouiller seules afin qu’elles fassent encore des progrès, y compris lorsque leur chemin doit passer par ce que la plupart des touristes qualifient de coupe-gorge.
*
Preuve est faite qu’on peut oublier un livre sur un automate de la Poste de la Champmeslé et le retrouver posé à côté un quart d’heure plus tard.