Pour la deuxième année, je me rends ce samedi matin au vide maisons du quartier situé derrière la Clinique de l’Europe. Pour cela, une nouvelle fois, je fais exactement le trajet qui me menait à l’école maternelle où j’ai terminé ce que certains appellent une carrière d’enseignant. Cette école est encore moins visible que l’an dernier. L’immense bâtiment de la Matmut qui la jouxte est presque terminé et l’écrase.
Les maisons participant au débarras se signalent par des ballons de baudruche accrochés en façade. Plus d’une cinquantaine, annonce la publicité de l’évènement. C’est beaucoup moins dans la réalité. La pluie menace, certains ont dû renoncer. Je n’entre que chez une vingtaine de familles, lesquelles exposent parfois dans leur cour ou jardin, parfois dans leur garage, une seule dans une pièce de son habitation. La majorité est constituée de jeunes couples qui aimeraient bien se débarrasser de leur layette. Les rues concernées sont longues. Je m’y épuise, croisant de temps en temps une tête connue aussi désappointée que moi. Le seul livre qui aurait pu m’intéresser m’est proposé à trois euros.
Cette deuxième tentative sera la dernière. Au retour, je passe par le marché des Emmurées où je trouve des cerises à moins de trois euros le kilo.
*
L’ancien Tati de Saint-Sever est devenu une salle de sport, une de celles auxquelles on s’abonne pour pédaler sur place.
*
J’ignorais quand je le photographiais que l’un des deux paquebots en construction à Saint-Nazaire allait quitter le port en présence de Macron peu de temps après mon départ pour gagner Le Havre afin d’y être baptisé (comme ils disent).
Ensuite, il ira polluer les mers du monde et défigurer les ports dans lesquels il s’arrêtera, bien que s’arrêter ne soit pas sa priorité. L’important, c’est d’avoir à bord plus de cinq mille personnes à portefeuille garni qui s’ennuient et consomment.
L’un des responsables de la compagnie à la télé régionale : « La destination, c’est le paquebot. »
Les maisons participant au débarras se signalent par des ballons de baudruche accrochés en façade. Plus d’une cinquantaine, annonce la publicité de l’évènement. C’est beaucoup moins dans la réalité. La pluie menace, certains ont dû renoncer. Je n’entre que chez une vingtaine de familles, lesquelles exposent parfois dans leur cour ou jardin, parfois dans leur garage, une seule dans une pièce de son habitation. La majorité est constituée de jeunes couples qui aimeraient bien se débarrasser de leur layette. Les rues concernées sont longues. Je m’y épuise, croisant de temps en temps une tête connue aussi désappointée que moi. Le seul livre qui aurait pu m’intéresser m’est proposé à trois euros.
Cette deuxième tentative sera la dernière. Au retour, je passe par le marché des Emmurées où je trouve des cerises à moins de trois euros le kilo.
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L’ancien Tati de Saint-Sever est devenu une salle de sport, une de celles auxquelles on s’abonne pour pédaler sur place.
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J’ignorais quand je le photographiais que l’un des deux paquebots en construction à Saint-Nazaire allait quitter le port en présence de Macron peu de temps après mon départ pour gagner Le Havre afin d’y être baptisé (comme ils disent).
Ensuite, il ira polluer les mers du monde et défigurer les ports dans lesquels il s’arrêtera, bien que s’arrêter ne soit pas sa priorité. L’important, c’est d’avoir à bord plus de cinq mille personnes à portefeuille garni qui s’ennuient et consomment.
L’un des responsables de la compagnie à la télé régionale : « La destination, c’est le paquebot. »