Pas de car pour Duclair avant dix heures le dimanche, cela ne suffit pas à me décourager. Nous sommes une dizaine à y monter. Il va son chemin en respectant les limitations de vitesse et est arrêté deux fois par des mises en sens alterné de la route qui longe la Seine pour cause d’éboulis de falaise.
Je descends là où va et vient le bac, monte la première rue à droite sur le conseil d’une habitante et arrive à la Mairie devant laquelle sont installés moins de déballeurs qu’annoncé. Comme il était à craindre, je n’y trouve pas grand-chose. Au moins, le voyage ne m’aura pas coûté davantage que le prix d’un billet de bus rouennais, la Matmutropole s’étendant jusque-là et même plus loin (il fallait atteindre les quatre cent mille habitants réglementaires).
Comme le car de retour n’est pas prêt de passer, je vais d’un bout à l’autre de la promenade de bord de fleuve. Quoi faire d’autre à Duclair ? J’y croise des familles venues nourrir les canards. Le bac ne cesse jamais son mouvement pendulaire. Il est complet à chaque départ et sert de spectacle à quelques solitaires.
Puis, assis sur un banc, sous un ciel devenu gris, près de l’arrêt du car, j’observe qui ouvre la boîte à livres et repart déçu de n’y voir que des ouvrages abîmés, vieux et sans intérêt. Une famille, ignorant qu’on en trouve partout, se réjouit de cette initiative originale. En ce jour pascal, Duclair me semble faire partie de la France des oubliés.
Au retour à Rouen, un petit concert de carillon me fait du bien.
*
Les boîtes à livres, un marqueur de province. L’une des rouennaises, place du Vieux-Marché, a bénéficié récemment d’une inauguration officielle. Il s’en passe des choses dans la capitale de la Normandie.
*
Façon dont celles et ceux qui en manquent en parlent : ça va vite, ça monte vite.
*
Il semblerait que cette année, le chien se porte sous le bras.
Je descends là où va et vient le bac, monte la première rue à droite sur le conseil d’une habitante et arrive à la Mairie devant laquelle sont installés moins de déballeurs qu’annoncé. Comme il était à craindre, je n’y trouve pas grand-chose. Au moins, le voyage ne m’aura pas coûté davantage que le prix d’un billet de bus rouennais, la Matmutropole s’étendant jusque-là et même plus loin (il fallait atteindre les quatre cent mille habitants réglementaires).
Comme le car de retour n’est pas prêt de passer, je vais d’un bout à l’autre de la promenade de bord de fleuve. Quoi faire d’autre à Duclair ? J’y croise des familles venues nourrir les canards. Le bac ne cesse jamais son mouvement pendulaire. Il est complet à chaque départ et sert de spectacle à quelques solitaires.
Puis, assis sur un banc, sous un ciel devenu gris, près de l’arrêt du car, j’observe qui ouvre la boîte à livres et repart déçu de n’y voir que des ouvrages abîmés, vieux et sans intérêt. Une famille, ignorant qu’on en trouve partout, se réjouit de cette initiative originale. En ce jour pascal, Duclair me semble faire partie de la France des oubliés.
Au retour à Rouen, un petit concert de carillon me fait du bien.
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Les boîtes à livres, un marqueur de province. L’une des rouennaises, place du Vieux-Marché, a bénéficié récemment d’une inauguration officielle. Il s’en passe des choses dans la capitale de la Normandie.
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Façon dont celles et ceux qui en manquent en parlent : ça va vite, ça monte vite.
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Il semblerait que cette année, le chien se porte sous le bras.