Dernières notes
Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.
14 août 2023
Mon été deux mille vingt-trois est ponctué par les arrivées et les départs des vacanciers ayant loué l’un des trois logements Air Bibi de la copropriété. Presque tous sont là pour une nuit. Quelques-uns restent deux ou trois nuits. Ça en fait des valises à roulettes sur le pavé qui entoure la pelouse négligée.
En général, ces voyageurs sont discrets. Samedi soir, cinq peutes occupant l’appartement sous les toits au troisième étage ont fait un peu de bruit, les fenêtres étant ouvertes. Pas de quoi m’obliger à aller dormir dans la petite chambre.
Ces cinq-là, s’il y avait eu un incendie dans la cage d’escalier, comme dans cet immeuble ancien à Grasse, auraient fait partie des victimes. Je trouve fou que les propriétaires qui pratiquent ces locations de courte durée interdites par le règlement de copropriété ne songent pas aux risques qu’ils prennent. S’il se passe quoi que soit de grave dans leur appartement quand s’y trouvent leurs locataires non réglementaires, les pires ennuis leur sont promis.
Personnellement, ce qui me saoule, c’est que les arrivants, une fois sur deux, quand ils ont entre les mains le badge Vigik et les clés, ne sachant quoi en faire, tentent d’ouvrir ma porte avec l’une des clés. J’ai écrit pour m’en plaindre à la personne qui chez le syndic gère la copropriété. Elle m’a répondu qu’elle allait en aviser les trois copropriétaires.
Une autre chose me préoccupe. Chacun sait qu’avec les locataires Air Bibi voyagent les punaises de lit. L’un des appartements concerné est contigu au mien. S’il y passe trente couples ou familles en un mois, c’est trente fois plus de risques de voir arriver ces bestioles que s’il était occupé par un locataire permanent. L’automne venu, cet appartement ne sera plus occupé tous les jours. Il peut même rester vide pendant des semaines. Ces punaises de lit, s’il y en a, n’auront plus personne dont se nourrir. Dans ce cas, elles migrent, passant dans les appartements voisins. De quoi me faire bien flipper.
*
Un jeune vendeur de livres à deux euros au Clos Saint-Marc ce samedi matin. Je lui achète l’énorme Lettres françaises de Madame Palatine, des missives présentées et annotées par Dirk Van der Cruysse (Fayard). Il ne fera pas double emploi avec mon Lettres de la princesse Palatine, présenté et annoté par Olivier Amiel (Mercure de France). Comme l’indique son titre, on trouve dans le premier toutes les lettres écrites en français par Madame la duchesse d’Orléans et beaucoup sont absentes du second.
*
Une quinquagénaire au Sacre et au téléphone : « Avant-hier, il a plu. Hier, il a fait beau. Aujourd’hui, c’est mitigeux. »
En général, ces voyageurs sont discrets. Samedi soir, cinq peutes occupant l’appartement sous les toits au troisième étage ont fait un peu de bruit, les fenêtres étant ouvertes. Pas de quoi m’obliger à aller dormir dans la petite chambre.
Ces cinq-là, s’il y avait eu un incendie dans la cage d’escalier, comme dans cet immeuble ancien à Grasse, auraient fait partie des victimes. Je trouve fou que les propriétaires qui pratiquent ces locations de courte durée interdites par le règlement de copropriété ne songent pas aux risques qu’ils prennent. S’il se passe quoi que soit de grave dans leur appartement quand s’y trouvent leurs locataires non réglementaires, les pires ennuis leur sont promis.
Personnellement, ce qui me saoule, c’est que les arrivants, une fois sur deux, quand ils ont entre les mains le badge Vigik et les clés, ne sachant quoi en faire, tentent d’ouvrir ma porte avec l’une des clés. J’ai écrit pour m’en plaindre à la personne qui chez le syndic gère la copropriété. Elle m’a répondu qu’elle allait en aviser les trois copropriétaires.
Une autre chose me préoccupe. Chacun sait qu’avec les locataires Air Bibi voyagent les punaises de lit. L’un des appartements concerné est contigu au mien. S’il y passe trente couples ou familles en un mois, c’est trente fois plus de risques de voir arriver ces bestioles que s’il était occupé par un locataire permanent. L’automne venu, cet appartement ne sera plus occupé tous les jours. Il peut même rester vide pendant des semaines. Ces punaises de lit, s’il y en a, n’auront plus personne dont se nourrir. Dans ce cas, elles migrent, passant dans les appartements voisins. De quoi me faire bien flipper.
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Un jeune vendeur de livres à deux euros au Clos Saint-Marc ce samedi matin. Je lui achète l’énorme Lettres françaises de Madame Palatine, des missives présentées et annotées par Dirk Van der Cruysse (Fayard). Il ne fera pas double emploi avec mon Lettres de la princesse Palatine, présenté et annoté par Olivier Amiel (Mercure de France). Comme l’indique son titre, on trouve dans le premier toutes les lettres écrites en français par Madame la duchesse d’Orléans et beaucoup sont absentes du second.
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Une quinquagénaire au Sacre et au téléphone : « Avant-hier, il a plu. Hier, il a fait beau. Aujourd’hui, c’est mitigeux. »
11 août 2023
Deux livres lus en une journée chacun à la terrasse des cafés. Je n’en attendais pas forcément grand-chose. Ils m’ont bien intéressé.
Le premier est La patience des buffles sous la pluie de David Thomas, recueil de courts monologues intérieurs. Il en est certains que j’avais envie de corriger pour les rendre plus percutants. Ci-après le début d’un :
Lui, c’est mon vingtième. Je suis assez contente, je voulais pas rater un chiffre comme ça. Vingt, ça se fête. Vingt. J’en ai vingt au compteur. A vingt ans, j’ai couché avec vingt bonhommes. Vingt, vingt ! C’est marrant, non ? Donc trente, trente, quarante, quarante… Sauf que j’ai commencé à quinze ans, donc ça fait vingt en cinq ans, alors à quarante, ça fera pas quarante, ça fera cent. Cent, putain, c’est un chiffre, quand même. Y en aura plein dont je me souviendrai pas, c’est obligé. Déjà vingt, c’est limite pour tous me les rappeler, alors cent, je vois pas comment je ferai. Cent, ça en fait, des bites.
Le second est Lucette Destouches, épouse Céline de Véronique Robert-Chovin, le journal des journées de la centenaire veuve de l’écrivain, tenu à la demande de celle-ci par une ancienne élève de son cours de danse devenue son amie. On y suit le chemin vers la fin de cette femme hors du commun entourée d’un personnel pittoresque veillant sur elle. C’est l’une de ces personnes qui d’une des fenêtres de la maison de la route des Gardes à Meudon le jour où je suis passé par là me fit comprendre que je n’avais pas intérêt à entrer dans le jardin. Je viens de voir une photo récente de l’endroit, le jardin est en train d’être rectifié par les bulldozers (la propriété avait été vendue à un voisin pour financer tout ce personnel entourant la centenaire qui passait l’essentiel de ses journées au lit). Ci-après la transcription des propos de Lucette (cent un ans, un mois et vingt et un jours) le mardi dix septembre deux mille treize :
Céline aimait les tendrons de 14 ans, mais les regarder seulement. Il n’aimait pas la décadence. Dès qu’il sentait la flétrissure du temps, il ne le supportait pas. C’était essentiellement un voyeur, très peu consommateur. Il aimait bien aussi regarder les partouzes et il aurait bien voulu l’y entraîner, ce qu’elle n’avait jamais voulu. Pour elle, ç’aurait été devenir un objet. Après la prison, le sexe ça a été terminé pour lui. Tout juste à la sortie un petit regain d’intérêt. Il devait se rattraper. Il l’avait entraînée dans une boutique de lingerie à Copenhague, pour lui essayer des porte-jarretelles, des bas et des corsets. Il était très excité et c’était gênant car la vendeuse s’en rendait compte. Il disait sans cesse c’est sexy. Et puis après il n’avait plus jamais été question de sexe. Il avait perdu sa jeunesse en prison et son attrait aussi en quelque sorte. Sa force, son côté sauvage, son magnétisme, son sexe avaient disparu. De toute façon, Céline n’avait jamais été un très bon amant. Il était trop égoïste, il prenait son plaisir et puis il changeait de partenaire.
Le premier est La patience des buffles sous la pluie de David Thomas, recueil de courts monologues intérieurs. Il en est certains que j’avais envie de corriger pour les rendre plus percutants. Ci-après le début d’un :
Lui, c’est mon vingtième. Je suis assez contente, je voulais pas rater un chiffre comme ça. Vingt, ça se fête. Vingt. J’en ai vingt au compteur. A vingt ans, j’ai couché avec vingt bonhommes. Vingt, vingt ! C’est marrant, non ? Donc trente, trente, quarante, quarante… Sauf que j’ai commencé à quinze ans, donc ça fait vingt en cinq ans, alors à quarante, ça fera pas quarante, ça fera cent. Cent, putain, c’est un chiffre, quand même. Y en aura plein dont je me souviendrai pas, c’est obligé. Déjà vingt, c’est limite pour tous me les rappeler, alors cent, je vois pas comment je ferai. Cent, ça en fait, des bites.
Le second est Lucette Destouches, épouse Céline de Véronique Robert-Chovin, le journal des journées de la centenaire veuve de l’écrivain, tenu à la demande de celle-ci par une ancienne élève de son cours de danse devenue son amie. On y suit le chemin vers la fin de cette femme hors du commun entourée d’un personnel pittoresque veillant sur elle. C’est l’une de ces personnes qui d’une des fenêtres de la maison de la route des Gardes à Meudon le jour où je suis passé par là me fit comprendre que je n’avais pas intérêt à entrer dans le jardin. Je viens de voir une photo récente de l’endroit, le jardin est en train d’être rectifié par les bulldozers (la propriété avait été vendue à un voisin pour financer tout ce personnel entourant la centenaire qui passait l’essentiel de ses journées au lit). Ci-après la transcription des propos de Lucette (cent un ans, un mois et vingt et un jours) le mardi dix septembre deux mille treize :
Céline aimait les tendrons de 14 ans, mais les regarder seulement. Il n’aimait pas la décadence. Dès qu’il sentait la flétrissure du temps, il ne le supportait pas. C’était essentiellement un voyeur, très peu consommateur. Il aimait bien aussi regarder les partouzes et il aurait bien voulu l’y entraîner, ce qu’elle n’avait jamais voulu. Pour elle, ç’aurait été devenir un objet. Après la prison, le sexe ça a été terminé pour lui. Tout juste à la sortie un petit regain d’intérêt. Il devait se rattraper. Il l’avait entraînée dans une boutique de lingerie à Copenhague, pour lui essayer des porte-jarretelles, des bas et des corsets. Il était très excité et c’était gênant car la vendeuse s’en rendait compte. Il disait sans cesse c’est sexy. Et puis après il n’avait plus jamais été question de sexe. Il avait perdu sa jeunesse en prison et son attrait aussi en quelque sorte. Sa force, son côté sauvage, son magnétisme, son sexe avaient disparu. De toute façon, Céline n’avait jamais été un très bon amant. Il était trop égoïste, il prenait son plaisir et puis il changeait de partenaire.
10 août 2023
La pluie vient de cesser quand je sors de chez moi ce mercredi matin par un porche grand ouvert (un voisin déménage). Le train de sept heures vingt-trois est peu chargé. Je peux y avoir une place sans voisin immédiat. Ce qui est toujours préférable. D’autant que le Covid vient de réapparaître avec un nouveau variant très contagieux.
Comme le Book-Off de Ledru-Rollin n’ouvre qu’à onze heures en août, je prends le bus Vingt-Neuf pour rejoindre la Bastille. « Nous dévions le Marais », nous annonce le chauffeur peu avant le Centre Pompidou. Nous, c’est-à-dire les trois voyageurs. Celui porteur d’une canne veut descendre dès l’arrivée place de la Bastille. Le chauffeur refuse de s’arrêter à un abribus qui n’est pas sur la ligne. Cet homme et moi descendons de l’autre côté de la place. Le chauffeur nous souhaite une bonne journée. Je fais de même. L’homme à la canne lui crie « Je ne vous salue pas, bus de merde. »
Quand j’arrive devant chez Book-Off, il est dix heures vingt et je le trouve ouvert. Je n’y entre pas, désirant passer au Marché d’Aligre. Emile, l’un des vendeurs de livres, est là. Malheureusement, je ne trouve rien à son étalage.
« C’était une erreur », commente sobrement l’employé de Book-Off à qui je dis qu’une de ses collègues m’avait indiqué qu’en août l’ouverture, c’était onze heures. Je ne pense pas, qu’arrivé à dix heures, j’aurais pu trouver, parmi ceux à un euro, davantage de livres à mon goût.
C’est pile à midi que j’entre au petit restaurant chinois à volonté de la rue de la Verrerie. Touristes et gens du coin en composent la clientèle. Il en est de même au Book-Off de Saint-Martin. J’y trouve peu à un euro. De même qu’à celui de Quatre Septembre, rejoint avec la ligne Sept du métro, la Quatorze étant fermée.
Pour des raisons de prix du billet, je rentre avec le train de quinze heures cinquante-cinq. Nous ne sommes que quatre dans la voiture Cinq. Il me semble que c’est la dernière fois cet été que je fais le trajet Paris Rouen en deux heures par l’itinéraire bis. Je passe ce temps avec Julie Manet qui ne m’ennuie jamais. Cette fois, elle me ramène à la plage du Trez Hir.
*
On embauche toujours chez Book-Off. Une vendeuse de livres est tentée mais elle n’a aucune expérience dans le domaine. « Peu importe, lui répond l’employé qui examine ses livres, moi j’étais dans la restauration. »
*
Dans mon sac à dos, quand même : Lettres aux Petites Fermières de Colette (Le Castor Astral), Marcellus de Jef Geeraerts (Le Castor Astral), La Vie dangereuse de Blaise Cendrars (Les Cahiers Rouges Grasset), Journal des derniers jours de mon père de Kobayashi Issa (Pippa), L’homme qui refusait de mourir de Nicolas Ancion illustré par Patrice Killoffer (Dis Voir) et Le monde en passant Journal de voyage d’Aldous Huxley (Vernal/Philippe Lebeau).
Comme le Book-Off de Ledru-Rollin n’ouvre qu’à onze heures en août, je prends le bus Vingt-Neuf pour rejoindre la Bastille. « Nous dévions le Marais », nous annonce le chauffeur peu avant le Centre Pompidou. Nous, c’est-à-dire les trois voyageurs. Celui porteur d’une canne veut descendre dès l’arrivée place de la Bastille. Le chauffeur refuse de s’arrêter à un abribus qui n’est pas sur la ligne. Cet homme et moi descendons de l’autre côté de la place. Le chauffeur nous souhaite une bonne journée. Je fais de même. L’homme à la canne lui crie « Je ne vous salue pas, bus de merde. »
Quand j’arrive devant chez Book-Off, il est dix heures vingt et je le trouve ouvert. Je n’y entre pas, désirant passer au Marché d’Aligre. Emile, l’un des vendeurs de livres, est là. Malheureusement, je ne trouve rien à son étalage.
« C’était une erreur », commente sobrement l’employé de Book-Off à qui je dis qu’une de ses collègues m’avait indiqué qu’en août l’ouverture, c’était onze heures. Je ne pense pas, qu’arrivé à dix heures, j’aurais pu trouver, parmi ceux à un euro, davantage de livres à mon goût.
C’est pile à midi que j’entre au petit restaurant chinois à volonté de la rue de la Verrerie. Touristes et gens du coin en composent la clientèle. Il en est de même au Book-Off de Saint-Martin. J’y trouve peu à un euro. De même qu’à celui de Quatre Septembre, rejoint avec la ligne Sept du métro, la Quatorze étant fermée.
Pour des raisons de prix du billet, je rentre avec le train de quinze heures cinquante-cinq. Nous ne sommes que quatre dans la voiture Cinq. Il me semble que c’est la dernière fois cet été que je fais le trajet Paris Rouen en deux heures par l’itinéraire bis. Je passe ce temps avec Julie Manet qui ne m’ennuie jamais. Cette fois, elle me ramène à la plage du Trez Hir.
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On embauche toujours chez Book-Off. Une vendeuse de livres est tentée mais elle n’a aucune expérience dans le domaine. « Peu importe, lui répond l’employé qui examine ses livres, moi j’étais dans la restauration. »
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Dans mon sac à dos, quand même : Lettres aux Petites Fermières de Colette (Le Castor Astral), Marcellus de Jef Geeraerts (Le Castor Astral), La Vie dangereuse de Blaise Cendrars (Les Cahiers Rouges Grasset), Journal des derniers jours de mon père de Kobayashi Issa (Pippa), L’homme qui refusait de mourir de Nicolas Ancion illustré par Patrice Killoffer (Dis Voir) et Le monde en passant Journal de voyage d’Aldous Huxley (Vernal/Philippe Lebeau).
8 août 2023
Un article du Parisien ce mardi matin montre à quel point les futurs Jeux Olympiques sont nuisibles côté locations de chambres d’hôtel ou de logements privés. Les prix de celles-ci explosent pour deux mille vingt-quatre durant la période des compétitions, à Paris comme dans les villes de province concernées.
Il serait temps que les journaux publient à nouveau les horreurs sorties de la bouche de Pierre de Coubertin. Florilège :
« La première caractéristique de l'olympisme est d'être une religion. En ciselant son corps par l'exercice, l'athlète antique honorait les dieux. L'athlète moderne fait de même : il exalte sa race, sa patrie et son drapeau. »
« Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. »
« À la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »
« Les olympiades femelles, inintéressantes, inesthétiques et incorrectes »
« Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs. »
Avant de mourir, en mil neuf cent trente-sept, ce triste personnage s’enthousiasma pour les jeux hitlériens de Berlin : « La onzième olympiade s'accomplit sur un plan magnifique. J'ai l'impression que toute l'Allemagne, depuis son chef jusqu'au plus humble de ses écoliers, souhaite ardemment que la célébration de 1936 soit une des plus belles. Dès aujourd'hui, je veux remercier le gouvernement allemand pour la préparation de la onzième olympiade. » (Hitler soutenait la demande de prix Nobel pour Pierre de Coubertin).
*
C’est à ces Jeux nazis que l’on doit le rituel de la flamme : torche allumée par le soleil, prêtresses néopaïennes et parcours symbolique, lequel était absent des Jeux antiques, comme des premiers Jeux modernes, une invention de l'officier allemand Carl Diem.
Un rituel fasciste pour lequel l’an prochain de nombreux départements français (dont la Seine-Maritime) débourseront une somme colossale (honneur aux quelques-uns ayant refusé).
*
Oui mais alors, son « L’important, c’est de participer » » ? Cet adage n’est du baron mais de l’évêque de Pennsylvanie.
Il prononça cette phrase dans son homélie lors des premiers Jeux Olympiques de Londres.
*
Le Lycée de Bolbec porte le nom de Pierre de Coubertin. Il en est d’autres. Et des Collèges. Et des Ecoles.
Les débaptiseurs d’établissements scolaires ne semblent pas s’en émouvoir.
Il serait temps que les journaux publient à nouveau les horreurs sorties de la bouche de Pierre de Coubertin. Florilège :
« La première caractéristique de l'olympisme est d'être une religion. En ciselant son corps par l'exercice, l'athlète antique honorait les dieux. L'athlète moderne fait de même : il exalte sa race, sa patrie et son drapeau. »
« Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. »
« À la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. »
« Les olympiades femelles, inintéressantes, inesthétiques et incorrectes »
« Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs. »
Avant de mourir, en mil neuf cent trente-sept, ce triste personnage s’enthousiasma pour les jeux hitlériens de Berlin : « La onzième olympiade s'accomplit sur un plan magnifique. J'ai l'impression que toute l'Allemagne, depuis son chef jusqu'au plus humble de ses écoliers, souhaite ardemment que la célébration de 1936 soit une des plus belles. Dès aujourd'hui, je veux remercier le gouvernement allemand pour la préparation de la onzième olympiade. » (Hitler soutenait la demande de prix Nobel pour Pierre de Coubertin).
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C’est à ces Jeux nazis que l’on doit le rituel de la flamme : torche allumée par le soleil, prêtresses néopaïennes et parcours symbolique, lequel était absent des Jeux antiques, comme des premiers Jeux modernes, une invention de l'officier allemand Carl Diem.
Un rituel fasciste pour lequel l’an prochain de nombreux départements français (dont la Seine-Maritime) débourseront une somme colossale (honneur aux quelques-uns ayant refusé).
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Oui mais alors, son « L’important, c’est de participer » » ? Cet adage n’est du baron mais de l’évêque de Pennsylvanie.
Il prononça cette phrase dans son homélie lors des premiers Jeux Olympiques de Londres.
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Le Lycée de Bolbec porte le nom de Pierre de Coubertin. Il en est d’autres. Et des Collèges. Et des Ecoles.
Les débaptiseurs d’établissements scolaires ne semblent pas s’en émouvoir.
5 août 2023
Encore une journée de pluie et de gros vent annoncée pour ce premier samedi d’août, jour où l’entrée du Musée André Malraux du Havre sera gratuite. Ce vendredi, ma première action du jour est d’annuler mon billet de train pour Le Havre pris depuis une semaine. Il m’est remboursé intégralement. Je ferai une nouvelle tentative le premier samedi de septembre.
Aujourd’hui pas de pluie, pas encore du moins. Aussi, vers dix heures, je fais ce que je ne fais plus guère : un p’tit tour au marché de la drouille, place Saint-Marc.
Parmi les vendeurs, un bouquiniste auquel dans le passé j’ai acheté très rarement des livres car il en demandait souvent plus que ce que je voulais y mettre. Cette fois, tous ses livres sont à deux euros et par chance s’y trouvent plusieurs correspondances que je n’ai pas (quoique j’aie un doute pour l’une). Qu’elles soient encore là au milieu de la matinée montre que je suis peut-être le seul à en lire dans cette ville.
J’achète Lettres à Madame Récamier de Chateaubriand (Flammarion), Lettres à Delphine (1907-1915) de Louis Pergaud (Mercure de France), Lettres à Madeleine (1914-1919) d’Henri Fauconnier (Stock), Correspondance 1912-1914 d’Alain-Fournier et Madame Simone (Fayard), L’année 15 Journal de guerre de Giani Stuparich (Verdier), Lettres à la bien aimée de Thierry Metz (L’Arpenteur/Gallimard), à quoi j’ajoute le dossier Critiques 1932-1935 du Voyage au bout de la nuit (Imec Dix/Dix-Huit). Cela pèse lourd dans mon sac en plastique quand je vais acheter ma tradigraine à la boulangerie Chez Catherine.
C’est aussi une correspondance que je lis en terrasse l’après-midi, d’abord au Son du Cor puis au Sacre, celle de George Sand et Eugène Delacroix, des missives où je trouve de quoi m’intéresser. L’homme voyez vous et j’y persiste, est une vilaine et affreuse bête, écrit Delacroix le vingt et un novembre mil huit cent quarante-quatre.
*
Discutant avec le bouquiniste ce vendredi matin, une de ma connaissance, pas vue depuis longtemps, affreusement vieillie.
Sans doute s’est-elle dit la même chose à mon propos.
*
Vérification faite en rentrant, L’année 15 Journal de guerre de Giani Stuparich, déjà acheté un euro chez Book-Off en juillet deux mille vingt-deux, pas encore lu.
Aujourd’hui pas de pluie, pas encore du moins. Aussi, vers dix heures, je fais ce que je ne fais plus guère : un p’tit tour au marché de la drouille, place Saint-Marc.
Parmi les vendeurs, un bouquiniste auquel dans le passé j’ai acheté très rarement des livres car il en demandait souvent plus que ce que je voulais y mettre. Cette fois, tous ses livres sont à deux euros et par chance s’y trouvent plusieurs correspondances que je n’ai pas (quoique j’aie un doute pour l’une). Qu’elles soient encore là au milieu de la matinée montre que je suis peut-être le seul à en lire dans cette ville.
J’achète Lettres à Madame Récamier de Chateaubriand (Flammarion), Lettres à Delphine (1907-1915) de Louis Pergaud (Mercure de France), Lettres à Madeleine (1914-1919) d’Henri Fauconnier (Stock), Correspondance 1912-1914 d’Alain-Fournier et Madame Simone (Fayard), L’année 15 Journal de guerre de Giani Stuparich (Verdier), Lettres à la bien aimée de Thierry Metz (L’Arpenteur/Gallimard), à quoi j’ajoute le dossier Critiques 1932-1935 du Voyage au bout de la nuit (Imec Dix/Dix-Huit). Cela pèse lourd dans mon sac en plastique quand je vais acheter ma tradigraine à la boulangerie Chez Catherine.
C’est aussi une correspondance que je lis en terrasse l’après-midi, d’abord au Son du Cor puis au Sacre, celle de George Sand et Eugène Delacroix, des missives où je trouve de quoi m’intéresser. L’homme voyez vous et j’y persiste, est une vilaine et affreuse bête, écrit Delacroix le vingt et un novembre mil huit cent quarante-quatre.
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Discutant avec le bouquiniste ce vendredi matin, une de ma connaissance, pas vue depuis longtemps, affreusement vieillie.
Sans doute s’est-elle dit la même chose à mon propos.
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Vérification faite en rentrant, L’année 15 Journal de guerre de Giani Stuparich, déjà acheté un euro chez Book-Off en juillet deux mille vingt-deux, pas encore lu.
4 août 2023
Ce jeudi à quatorze heures trente frappe à ma porte le serviable étudiant qui était venu à mon secours pour m’expliquer certains usages de mon téléphone portatif.
Il y a deux semaines, oubliant que la batterie de mon ordinateur portatif est cuite, je le mets en route sans le brancher. Résultat : au bout de quelques minutes, arrêt brutal. Quand je le redémarre, il ne se remet pas totalement de cette secousse. Word en a pris un coup. Impossible d’ouvrir le fichier sur lequel j’écris les notes de ce Journal. Pour contrer ce coup du sort, je télécharge OpenOffice. Il me permet d’écrire mais j’ai des difficultés avec la mise en page. D’où un nouvel appel à celui qui m’a aidé une première fois.
Quand il s’installe à mon bureau, il m’explique que le mieux est de désinstaller Microsoft Office et d’en installer une autre version. Comme j’ai celle de deux mille deux sur un disque, il l’utilise. Ça ne marche pas. Il se tourne alors vers une version disponible via Internet. Cela ne va pas sans anicroche. Il a l’idée de télécharger cette version sur son téléphone puis de la transférer sur mon ordinateur (si ça ne veut pas passer par la porte, essayons la fenêtre). Et là heureusement, ça marche.
Ce jeune homme a mis prés de deux heures à résoudre mon problème. J’en suis un peu confus. Encore plus quand je comprends que s’il m’est venu en aide la première fois, ce n’est pas, comme je le croyais, parce qu’il avait découvert mon problème en lisant mon Journal mais en réponse tardive à une annonce que j’avais publiée sur la page Etudiants de Rouen du réseau social Effe Bé et pour laquelle je n’avais eu aucune réponse. Il l’avait lue bien après sa parution.
Moi qui pensais qu’il avait agi par sympathie pour mes écritures, il n’en est rien. En conséquence, je lui propose de le dédommager d’un billet, mais il refuse.
Nous prenons un café en discutant un peu de ses études puis je le remercie fort quand il part.
*
« What do you read, my lord? »
Les mots et les maux de Léautaud qui est au bout de sa vie.
Je suis presque à la fin du troisième volume de son Journal littéraire, c’est à dire proche de sa mort.
Octogénaire, sujet à des vertiges, voyant très mal, il déprime. Bien qu’il soit désormais connu suite à ses entretiens à la radio avec Robert Mallet, que les premiers volumes de son Journal soient en cours de publication au Mercure de France et qu’il soit devenu riche (mais il ne change rien à sa vie, se nourrissant tous les jours de pommes de terre à midi et de pâtes le soir).
Sa renommée lui vaut de nombreuses visites, qui l’assomment (comme il dit). Quand même, il en est une qui lui fait du bien le mercredi onze novembre mil neuf cent cinquante-quatre :
J’ai eu l’occasion tantôt de constater que je bande encore fort bien, si je suis en compagnie d’une partenaire jolie, agréable, 16 ans, déjà femme (moi qui jusqu’ici n’avais jamais aimé les jeunes femmes), docile, consentante, promettant de revenir cette semaine même.
Certes, je ne ferai pas vraiment l’amour. Trop de soucis, d’ennuis qui pourraient s’en suivre. Il y a les autres plaisirs, qui me suffisent.
Il y a deux semaines, oubliant que la batterie de mon ordinateur portatif est cuite, je le mets en route sans le brancher. Résultat : au bout de quelques minutes, arrêt brutal. Quand je le redémarre, il ne se remet pas totalement de cette secousse. Word en a pris un coup. Impossible d’ouvrir le fichier sur lequel j’écris les notes de ce Journal. Pour contrer ce coup du sort, je télécharge OpenOffice. Il me permet d’écrire mais j’ai des difficultés avec la mise en page. D’où un nouvel appel à celui qui m’a aidé une première fois.
Quand il s’installe à mon bureau, il m’explique que le mieux est de désinstaller Microsoft Office et d’en installer une autre version. Comme j’ai celle de deux mille deux sur un disque, il l’utilise. Ça ne marche pas. Il se tourne alors vers une version disponible via Internet. Cela ne va pas sans anicroche. Il a l’idée de télécharger cette version sur son téléphone puis de la transférer sur mon ordinateur (si ça ne veut pas passer par la porte, essayons la fenêtre). Et là heureusement, ça marche.
Ce jeune homme a mis prés de deux heures à résoudre mon problème. J’en suis un peu confus. Encore plus quand je comprends que s’il m’est venu en aide la première fois, ce n’est pas, comme je le croyais, parce qu’il avait découvert mon problème en lisant mon Journal mais en réponse tardive à une annonce que j’avais publiée sur la page Etudiants de Rouen du réseau social Effe Bé et pour laquelle je n’avais eu aucune réponse. Il l’avait lue bien après sa parution.
Moi qui pensais qu’il avait agi par sympathie pour mes écritures, il n’en est rien. En conséquence, je lui propose de le dédommager d’un billet, mais il refuse.
Nous prenons un café en discutant un peu de ses études puis je le remercie fort quand il part.
*
« What do you read, my lord? »
Les mots et les maux de Léautaud qui est au bout de sa vie.
Je suis presque à la fin du troisième volume de son Journal littéraire, c’est à dire proche de sa mort.
Octogénaire, sujet à des vertiges, voyant très mal, il déprime. Bien qu’il soit désormais connu suite à ses entretiens à la radio avec Robert Mallet, que les premiers volumes de son Journal soient en cours de publication au Mercure de France et qu’il soit devenu riche (mais il ne change rien à sa vie, se nourrissant tous les jours de pommes de terre à midi et de pâtes le soir).
Sa renommée lui vaut de nombreuses visites, qui l’assomment (comme il dit). Quand même, il en est une qui lui fait du bien le mercredi onze novembre mil neuf cent cinquante-quatre :
J’ai eu l’occasion tantôt de constater que je bande encore fort bien, si je suis en compagnie d’une partenaire jolie, agréable, 16 ans, déjà femme (moi qui jusqu’ici n’avais jamais aimé les jeunes femmes), docile, consentante, promettant de revenir cette semaine même.
Certes, je ne ferai pas vraiment l’amour. Trop de soucis, d’ennuis qui pourraient s’en suivre. Il y a les autres plaisirs, qui me suffisent.
2 août 2023
Toute la journée de ce premier mardi d’août, au vu de la météo annoncée pour le lendemain, je me demande si j’annule ou non mon voyage hebdomadaire à Paris. Ce serait raisonnable, grosse pluie le matin et vent violent l’après-midi sont au programme.
Le soir venu, je ne sais toujours pas. Me souvenant du jour où j’ai annulé pour de la neige prévue qui n’est jamais venue, je laisse aller.
Dans la deuxième moitié de la nuit, vers trois heures, une grosse pluie qui dure me le fait regretter. Cette chute d’eau sera à Paris à mon arrivée. Le Marché d’Aligre sera désert. Book-Off n’ouvrira qu’à onze heures et que pourrai-je faire en attendant, à part stagner au Camélia. Ensuite, mon déplacement vers Châtelet sera compliqué par l’arrêt total de la ligne Quatorze pour l’essai des nouvelles rames. Dans l’après-midi, le vent fort devrait commencer et quelles en seront les conséquences sur la circulation de mon train de retour ?
A cinq heures du matin, j’annule. La Senecefe me rembourse la moitié du billet.
*
« Quand donc cessera ce temps pourri ? », se demandent chaque jour les touristes visitant Rouen. Tous ceux qui, par crainte de trop forte chaleur dans la moitié sud, ont choisi de venir ici le regrettent. Ils vont repartir dépités et propager un peu plus l’antienne qu’il pleut toujours en Normandie.
On peut en dire autant de ceux qui sont en vacances sur la côte du Pas-de-Calais ou en Bretagne.
Moi-même, quelle chance j’ai eue de ne pas connaître un pareil temps en juin à Saint-Quay-Portrieux. Cela m’aurait déprimé de parcourir chaque jour à pied le kilomètre entre mon studio Air Bibi et le bord de mer sous cette flotte.
*
« Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce comportement totalement inapproprié de notre salarié qui ne reflète pas la manière de travailler de tous ses collègues et l'éthique de notre entreprise. Il sera bien entendu convoqué pour s'expliquer sur ce fâcheux évènement et que nous puissions décider d'une sanction appropriée. », m’écrit le gérant de l’antenne rouennaise de Toutenvélo.
Le soir venu, je ne sais toujours pas. Me souvenant du jour où j’ai annulé pour de la neige prévue qui n’est jamais venue, je laisse aller.
Dans la deuxième moitié de la nuit, vers trois heures, une grosse pluie qui dure me le fait regretter. Cette chute d’eau sera à Paris à mon arrivée. Le Marché d’Aligre sera désert. Book-Off n’ouvrira qu’à onze heures et que pourrai-je faire en attendant, à part stagner au Camélia. Ensuite, mon déplacement vers Châtelet sera compliqué par l’arrêt total de la ligne Quatorze pour l’essai des nouvelles rames. Dans l’après-midi, le vent fort devrait commencer et quelles en seront les conséquences sur la circulation de mon train de retour ?
A cinq heures du matin, j’annule. La Senecefe me rembourse la moitié du billet.
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« Quand donc cessera ce temps pourri ? », se demandent chaque jour les touristes visitant Rouen. Tous ceux qui, par crainte de trop forte chaleur dans la moitié sud, ont choisi de venir ici le regrettent. Ils vont repartir dépités et propager un peu plus l’antienne qu’il pleut toujours en Normandie.
On peut en dire autant de ceux qui sont en vacances sur la côte du Pas-de-Calais ou en Bretagne.
Moi-même, quelle chance j’ai eue de ne pas connaître un pareil temps en juin à Saint-Quay-Portrieux. Cela m’aurait déprimé de parcourir chaque jour à pied le kilomètre entre mon studio Air Bibi et le bord de mer sous cette flotte.
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« Nous vous présentons toutes nos excuses pour ce comportement totalement inapproprié de notre salarié qui ne reflète pas la manière de travailler de tous ses collègues et l'éthique de notre entreprise. Il sera bien entendu convoqué pour s'expliquer sur ce fâcheux évènement et que nous puissions décider d'une sanction appropriée. », m’écrit le gérant de l’antenne rouennaise de Toutenvélo.
31 juillet 2023
Samedi matin, marchant vers le Clos Saint-Marc, je suis à l’angle de l’église Saint-Maclou quand j’entends arriver derrière moi une bicyclette à remorque. Celle-ci se faufile entre la fontaine du coin de l’église et moi-même. Sa charrette me frôle à quelques centimètres. J’interpelle le barbu brun pédaleur, lui reprochant de m’avoir mis en danger.
-Eh alors ? Ça passe ! me répond-il.
C’est passé oui, mais si, entendant le bruit derrière moi, j’avais fait un pas de côté vers la droite je me faisais heurter et peut-être renverser.
La discussion tourne à l’aigre avec cet employé de Toutenvélo qui s’arrête un peu plus loin, ayant à livrer au restaurant Chez Cédric.
-Je vais vous signaler, finis-je par lui dire.
-Ah ah ah, à qui ?
-Vous avez un patron.
-J’ai peur, ricane ce livreur à qui il manque la partie du cerveau nécessaire pour comprendre que la distance de sécurité, ce n’est pas que pour les voitures à l’égard des vélos.
*
Lovélo, c’est le nom des nouvelles bicyclettes rouges en libre service dans la Métropole de Rouen. Fini le Cy’Clic Jicé Decaux de même couleur qui ressemblait à un Playmobil.
Le point positif de ce changement pour moi qui ne pédale pas : la disparition des panneaux publicitaires Jicé Decaux implantés à chaque station Cy’Clic.
-Eh alors ? Ça passe ! me répond-il.
C’est passé oui, mais si, entendant le bruit derrière moi, j’avais fait un pas de côté vers la droite je me faisais heurter et peut-être renverser.
La discussion tourne à l’aigre avec cet employé de Toutenvélo qui s’arrête un peu plus loin, ayant à livrer au restaurant Chez Cédric.
-Je vais vous signaler, finis-je par lui dire.
-Ah ah ah, à qui ?
-Vous avez un patron.
-J’ai peur, ricane ce livreur à qui il manque la partie du cerveau nécessaire pour comprendre que la distance de sécurité, ce n’est pas que pour les voitures à l’égard des vélos.
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Lovélo, c’est le nom des nouvelles bicyclettes rouges en libre service dans la Métropole de Rouen. Fini le Cy’Clic Jicé Decaux de même couleur qui ressemblait à un Playmobil.
Le point positif de ce changement pour moi qui ne pédale pas : la disparition des panneaux publicitaires Jicé Decaux implantés à chaque station Cy’Clic.
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