La part de moi-même qui s’oppose à ce que j’aie envie de partir en voyage tend à s’accroitre. C’est sans joie que je quitte Rouen ce lundi matin, mais passée l’épreuve de la traversée de Paris avec une valise, assis dans le Tégévé Nantes Le Croisic, cela va mieux. Je ne vais ni à Nantes ni au Croisic, j’ai choisi le port de Saint-Nazaire. Le parcours est tranquille, nous ne sommes pas plus d’une quinzaine dans la voiture, un peu plus après Angers.
Arrivé à Saint-Naz (comme disent les intimes), il me faut trouver une chambre pour la nuit. L’hôtel que je vise s’appelle La Belle Etoile. Il est complet. D’autres aussi, me dit son aimable tenancière qui prend le téléphone pour me trouver un gite chez ses concurrent(e)s. C’est chose faite à l’Hôtel de Bretagne près de la Mairie, un établissement à l’ancienne, cinquante-deux euros la nuit (l’été c’est soixante-dix).
Je ressors pour aller voir la mer et assiste à l’arrivée d’un de ces cargos polluants qui sont si agréables à voir flotter sur la grande flaque bleue. La plage de sable est belle mais interdite pour cause de remise en forme. Du côté du port, les restaurants sont fermés le lundi soir. Ailleurs, ils le sont aussi, hormis crêperies et pizzerias. Je trouve mon salut à l’hôtel La Luna, voisin du mien. Tenu par un jeune couple d’origine chinoise, il fait aussi restaurant. La jeune serveuse est d’origine malgache. Pour treize euros, je dîne d’un buffet d’entrées et d’une pintade basquaise. Avec le quart de vin rouge et le café, cela fera dix-huit. Les autres convives sont surtout des ouvriers. Ce sont eux qui emplissent les hôtels des villes portuaires. Quand je retourne au mien, un écriteau l’affiche complet.
*
Aucun hôtel ne donne sur la mer dans cette ville reconstruite.
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Voir une pancarte indiquant Le Grand Café a de quoi me réjouir. La déception est grande. Il s’agit du Centre d’Art Contemporain.
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En bon traumatisé des punaises de lit hôtelières, je stocke valise, sac et vêtements dans la salle de bain en laissant la lumière de celle-ci allumée toute la nuit.
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Edouard Philippe nommé Premier Ministre, une bonne petite magouille politicienne. Cela dit, ce n’est pas le plus antipathique des Droitistes. Je l’ai vu un jour au Havre à la fête du quartier Saint-François, quand il venait de rejoindre la tribu des néo barbus, discutant de façon décontractée avec ses administré(e)s.
Arrivé à Saint-Naz (comme disent les intimes), il me faut trouver une chambre pour la nuit. L’hôtel que je vise s’appelle La Belle Etoile. Il est complet. D’autres aussi, me dit son aimable tenancière qui prend le téléphone pour me trouver un gite chez ses concurrent(e)s. C’est chose faite à l’Hôtel de Bretagne près de la Mairie, un établissement à l’ancienne, cinquante-deux euros la nuit (l’été c’est soixante-dix).
Je ressors pour aller voir la mer et assiste à l’arrivée d’un de ces cargos polluants qui sont si agréables à voir flotter sur la grande flaque bleue. La plage de sable est belle mais interdite pour cause de remise en forme. Du côté du port, les restaurants sont fermés le lundi soir. Ailleurs, ils le sont aussi, hormis crêperies et pizzerias. Je trouve mon salut à l’hôtel La Luna, voisin du mien. Tenu par un jeune couple d’origine chinoise, il fait aussi restaurant. La jeune serveuse est d’origine malgache. Pour treize euros, je dîne d’un buffet d’entrées et d’une pintade basquaise. Avec le quart de vin rouge et le café, cela fera dix-huit. Les autres convives sont surtout des ouvriers. Ce sont eux qui emplissent les hôtels des villes portuaires. Quand je retourne au mien, un écriteau l’affiche complet.
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Aucun hôtel ne donne sur la mer dans cette ville reconstruite.
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Voir une pancarte indiquant Le Grand Café a de quoi me réjouir. La déception est grande. Il s’agit du Centre d’Art Contemporain.
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En bon traumatisé des punaises de lit hôtelières, je stocke valise, sac et vêtements dans la salle de bain en laissant la lumière de celle-ci allumée toute la nuit.
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Edouard Philippe nommé Premier Ministre, une bonne petite magouille politicienne. Cela dit, ce n’est pas le plus antipathique des Droitistes. Je l’ai vu un jour au Havre à la fête du quartier Saint-François, quand il venait de rejoindre la tribu des néo barbus, discutant de façon décontractée avec ses administré(e)s.