Cette fois, pas question de faire demi-tour. Pour ne pas avoir trop chaud, je prends tôt, devant le Stade Mayol, un bus Mistral numéro Trois direction Le Mourillon et en descends à l’arrêt Mitre à hauteur du Port Saint-Louis. Là commence le chemin côtier qui doit me mener à la Tour Royale marquant l’entrée du Port de Toulon.
J’assiste au lever du soleil (qui vaut bien son coucher) puis me lance sur un chemin d’abord dallé car desservant de pimpantes villas. Après le belvédère (nul nudiste en contrebas à cette heure), il devient de terre et les rochers léchés par la mer me font penser à la Bretagne.
Un rude escalier, heureusement à descendre, me conduit sur la plage de la Mitre connue pour « son rocher en forme de pain de sucre ». Sous un certain angle, j’y vois une belle bite.
Après cette plage de gravier est un petit bout de chemin bétonné au-dessus de la mer puis il n’y a plus rien. Il faut passer d’une pierre baignant dans l’eau à une pierre baignant dans l’eau. Un panneau interdit de le faire en cas de mer agitée. Ce matin, c’est fort calme mais, avant de me lancer, j’attends qu’arrive quelqu’un d’en face. Une coureuse se jouant des difficultés avec l’aisance de la jeunesse me démontre que l’on peut passer.
J’avance prudemment sur ces pierres bien qu’elles ne bougent pas et ne soient pas glissantes. Un pas après l’autre, j’arrive au bout de ma peine et à la Tour Royale. C’est militaire, on ne peut pas entrer, mais il est possible de la contourner.
Je suis alors dans un espace public avec bancs et jeux pour les enfants. De cet endroit le Port de Toulon semble proche. J’assiste de loin à l’entrée d’un sous-marin dont les hommes sont alignés sur le pont. J’entends la trompette du lever des couleurs dans la Tour. Je me dis « Marchons Marchons ».
Au bout de ce parc est un autre terrain militaire. Un aimable balayeur municipal m’explique comment passer par une propriété privée pour rejoindre un bassin du port de plaisance, mais de nouveau l’armée est là avec l’entrée de la Caserne du Mourillon et en face un long et haut mur de pierre qu’il me faut longer. Je dois ensuite contourner la partie du Port réservée aux ferries. Je commence à en avoir plein les pieds quand je vois surgir ma délivrance, le Stade Mayol. La boucle est bouclée (comme on dit).
Il ne me reste plus qu’à aller par le quai jusqu’à la Station Maritime d’où partent et arrivent les bateaux bus et je m’assois presque en face, au Grand Café de la Rade. Il n’est que dix heures. J’ai du temps pour me remettre de mon exploit en lisant Léautaud. De ma table, j’ai quand même la vue sur la mer entre les deux bateaux de riches. Sur l’un un jeune homme, sur l’autre une jeune femme, astiquent. Ça sent le travail que l’on fait parce qu’il faut bien s’occuper.
A midi, comme c’est vendredi, je vais manger l’aïoli chez Béchir. Pour préserver mon foie, je n’essaie pas d’obtenir un supplément de mayonnaise aillée.
Ma place est libre pour le café à La Gitane. Le ouiquennede n’a pas commencé mais il y a déjà foule à Toulon. Près de moi est une jeune femme qui a invité ses parents, une mère grincheuse et un père amorti. Elle se donne beaucoup de mal pour que ce moment en soit un bon, ou du moins en ait les apparences. Une voisine photographie le trio. « Je vais l’envoyer à Natacha, vous allez voir, elle va dire qu’on a de la chance ».
J’assiste au lever du soleil (qui vaut bien son coucher) puis me lance sur un chemin d’abord dallé car desservant de pimpantes villas. Après le belvédère (nul nudiste en contrebas à cette heure), il devient de terre et les rochers léchés par la mer me font penser à la Bretagne.
Un rude escalier, heureusement à descendre, me conduit sur la plage de la Mitre connue pour « son rocher en forme de pain de sucre ». Sous un certain angle, j’y vois une belle bite.
Après cette plage de gravier est un petit bout de chemin bétonné au-dessus de la mer puis il n’y a plus rien. Il faut passer d’une pierre baignant dans l’eau à une pierre baignant dans l’eau. Un panneau interdit de le faire en cas de mer agitée. Ce matin, c’est fort calme mais, avant de me lancer, j’attends qu’arrive quelqu’un d’en face. Une coureuse se jouant des difficultés avec l’aisance de la jeunesse me démontre que l’on peut passer.
J’avance prudemment sur ces pierres bien qu’elles ne bougent pas et ne soient pas glissantes. Un pas après l’autre, j’arrive au bout de ma peine et à la Tour Royale. C’est militaire, on ne peut pas entrer, mais il est possible de la contourner.
Je suis alors dans un espace public avec bancs et jeux pour les enfants. De cet endroit le Port de Toulon semble proche. J’assiste de loin à l’entrée d’un sous-marin dont les hommes sont alignés sur le pont. J’entends la trompette du lever des couleurs dans la Tour. Je me dis « Marchons Marchons ».
Au bout de ce parc est un autre terrain militaire. Un aimable balayeur municipal m’explique comment passer par une propriété privée pour rejoindre un bassin du port de plaisance, mais de nouveau l’armée est là avec l’entrée de la Caserne du Mourillon et en face un long et haut mur de pierre qu’il me faut longer. Je dois ensuite contourner la partie du Port réservée aux ferries. Je commence à en avoir plein les pieds quand je vois surgir ma délivrance, le Stade Mayol. La boucle est bouclée (comme on dit).
Il ne me reste plus qu’à aller par le quai jusqu’à la Station Maritime d’où partent et arrivent les bateaux bus et je m’assois presque en face, au Grand Café de la Rade. Il n’est que dix heures. J’ai du temps pour me remettre de mon exploit en lisant Léautaud. De ma table, j’ai quand même la vue sur la mer entre les deux bateaux de riches. Sur l’un un jeune homme, sur l’autre une jeune femme, astiquent. Ça sent le travail que l’on fait parce qu’il faut bien s’occuper.
A midi, comme c’est vendredi, je vais manger l’aïoli chez Béchir. Pour préserver mon foie, je n’essaie pas d’obtenir un supplément de mayonnaise aillée.
Ma place est libre pour le café à La Gitane. Le ouiquennede n’a pas commencé mais il y a déjà foule à Toulon. Près de moi est une jeune femme qui a invité ses parents, une mère grincheuse et un père amorti. Elle se donne beaucoup de mal pour que ce moment en soit un bon, ou du moins en ait les apparences. Une voisine photographie le trio. « Je vais l’envoyer à Natacha, vous allez voir, elle va dire qu’on a de la chance ».