Les Monts au dessus de Louviers, c’est un hameau dans la vallée d’Eure où plane un peu de ma vie. On y accède par un long chemin pentu qui mène au sommet de la colline dominant la ville.
Ce chemin, je l’ai tant emprunté avec mes petites jambes de quatre ans. Lorsque j’étais à l’école maternelle, la forêt des Monts était le but de promenade préféré des institutrices. A chaque soleil, nous partions vaillamment.
Un jour, un serpent traversa le sentier au milieu de la petite troupe affolée.
-Qui l’a vu ? demanda la maîtresse pas trop rassurée.
Je dis que moi, oui je l’avais vu. Ce n’était pas vrai mais il fallait bien que j’existe.
Du sommet des Monts, nous découvrions la ville et ses usines enfumées, la rivière serpentine, les automobiles joueuses. Je cherchais la propriété de mes parents qui jouxtait l’école maternelle et parfois, j’apercevais mon père travaillant dans les arbres fruitiers, fragile fourmi.
Aux Monts, je suis retourné par la route avec Sandra. Nous avons laissé la voiture à l’endroit précis où je jouais trente-cinq ans plus tôt. La ville grouillait toujours en contrebas mais les usines avaient perdu leurs cheminées. La maison de mes parents était désormais cachée par un rideau d’arbres.
Sandra m’a pris la main et nous sommes partis sur les chemins entre prés et bois à travers les vallons. Le ciel était chaud et nous dorait la peau. Nous avons marché jusqu’au hameau du Vieux-Rouen et nous avons pris le frais assis sur les marches de pierre du calvaire.
Trois jeunes filles ont surgi d’un chemin forestier. La plus âgée et la plus jolie était rousse et devait avoir seize ans. Elle m’a demandé comment s’appelait l’endroit en ignorant ostensiblement Sandra. Elle a cru que je plaisantais quand je lui ai dit Le Vieux-Rouen. Je l’ai convaincue que non, tout en pensant que je n’avais jamais fait l’amour avec une rousse et en rêvant à sa toison en feu.
Elles sont reparties par le chemin d’où nous étions venus et quelques minutes plus tard nous avons fait de même. Sandra était jalouse de la petite rousse et j’aimais bien ça.
Avant d’arriver aux Monts, nous avons bifurqué dans un pré en pente coiffé d’un petit bois. Nous nous sommes assis dans l’herbe chaude. Nous avons aperçu les trois adolescentes qui marchaient à travers champs sur la colline d’en face. Elles nous ont vus et la jolie rousse nous a fait des hou hou en agitant les bras. Je me suis bien gardé de répondre, Sandra m’aurait crevé les yeux de ses ongles effilés.
Nous étions allongés l’un contre l’autre, j’ai ouvert ma braguette et baissé mon pantalon avant de relever sa jupe. Elle était nue dessous comme très souvent.
Nos sexes soudain soudés se parlèrent d’amour tandis que je surveillais l’orée du bois d’où pouvait à tout moment surgir quelqu’un.
Puis, nous avons repris le chemin et tout en marchant Sandra sentait mon sperme qui coulait au long de ses cuisses.
Bien plus tard, lorsque ce fut la fin de notre histoire et que nous nous sommes séparés, elle m’a demandé si j’emmènerais une autre fille là-bas.
Michel Perdrial
(Ce texte a paru dans la revue Diérèse n°19 en octobre 2002.)
Ce chemin, je l’ai tant emprunté avec mes petites jambes de quatre ans. Lorsque j’étais à l’école maternelle, la forêt des Monts était le but de promenade préféré des institutrices. A chaque soleil, nous partions vaillamment.
Un jour, un serpent traversa le sentier au milieu de la petite troupe affolée.
-Qui l’a vu ? demanda la maîtresse pas trop rassurée.
Je dis que moi, oui je l’avais vu. Ce n’était pas vrai mais il fallait bien que j’existe.
Du sommet des Monts, nous découvrions la ville et ses usines enfumées, la rivière serpentine, les automobiles joueuses. Je cherchais la propriété de mes parents qui jouxtait l’école maternelle et parfois, j’apercevais mon père travaillant dans les arbres fruitiers, fragile fourmi.
Aux Monts, je suis retourné par la route avec Sandra. Nous avons laissé la voiture à l’endroit précis où je jouais trente-cinq ans plus tôt. La ville grouillait toujours en contrebas mais les usines avaient perdu leurs cheminées. La maison de mes parents était désormais cachée par un rideau d’arbres.
Sandra m’a pris la main et nous sommes partis sur les chemins entre prés et bois à travers les vallons. Le ciel était chaud et nous dorait la peau. Nous avons marché jusqu’au hameau du Vieux-Rouen et nous avons pris le frais assis sur les marches de pierre du calvaire.
Trois jeunes filles ont surgi d’un chemin forestier. La plus âgée et la plus jolie était rousse et devait avoir seize ans. Elle m’a demandé comment s’appelait l’endroit en ignorant ostensiblement Sandra. Elle a cru que je plaisantais quand je lui ai dit Le Vieux-Rouen. Je l’ai convaincue que non, tout en pensant que je n’avais jamais fait l’amour avec une rousse et en rêvant à sa toison en feu.
Elles sont reparties par le chemin d’où nous étions venus et quelques minutes plus tard nous avons fait de même. Sandra était jalouse de la petite rousse et j’aimais bien ça.
Avant d’arriver aux Monts, nous avons bifurqué dans un pré en pente coiffé d’un petit bois. Nous nous sommes assis dans l’herbe chaude. Nous avons aperçu les trois adolescentes qui marchaient à travers champs sur la colline d’en face. Elles nous ont vus et la jolie rousse nous a fait des hou hou en agitant les bras. Je me suis bien gardé de répondre, Sandra m’aurait crevé les yeux de ses ongles effilés.
Nous étions allongés l’un contre l’autre, j’ai ouvert ma braguette et baissé mon pantalon avant de relever sa jupe. Elle était nue dessous comme très souvent.
Nos sexes soudain soudés se parlèrent d’amour tandis que je surveillais l’orée du bois d’où pouvait à tout moment surgir quelqu’un.
Puis, nous avons repris le chemin et tout en marchant Sandra sentait mon sperme qui coulait au long de ses cuisses.
Bien plus tard, lorsque ce fut la fin de notre histoire et que nous nous sommes séparés, elle m’a demandé si j’emmènerais une autre fille là-bas.
Michel Perdrial
(Ce texte a paru dans la revue Diérèse n°19 en octobre 2002.)