Lundi 2 Août 2010
Livres
Nadia SendinLa Flèche du temps de Martin Amis
La Flèche du temps de Martin Amis
Au début du roman, le héros est pris dans un temps qui fonctionne à l’envers. Tod Friendly, citoyen américain est un vieillard rajeunissant, affublé d’une super conscience angoissée qui observe ce monde devenu incompréhensible : Tod, médecin, déchire les entrailles de ses patients ou pose des « bébés bombes » dans le ventre des femmes. L’inversion de toutes choses jette un nouveau regard sur les détails du quotidien et interroge nos responsabilités et notre sens moral.
Au milieu de ce récit dominé par l’absurde, l’Histoire, celle de la seconde guerre mondiale, intervient.
Nous découvrons ainsi le véritable visage du personnage, de son vrai nom Odilo Unverdorben, qui a fait son service militaire sous le régime hitlérien puis était médecin nazi dans les camps.
Selon l’ange gardien du SS, le monde devient « compréhensible », il a enfin retrouvé son véritable sens, démonstration ironique et implacable de son non-sens depuis Auschwitz.
C’est un roman brillant, porté par une écriture précise, presque documentaire, qui à travers ce renversement de toutes choses, interroge notre responsabilité et jette un regard noir et lucide sur notre siècle.
Au début du roman, le héros est pris dans un temps qui fonctionne à l’envers. Tod Friendly, citoyen américain est un vieillard rajeunissant, affublé d’une super conscience angoissée qui observe ce monde devenu incompréhensible : Tod, médecin, déchire les entrailles de ses patients ou pose des « bébés bombes » dans le ventre des femmes. L’inversion de toutes choses jette un nouveau regard sur les détails du quotidien et interroge nos responsabilités et notre sens moral.
Au milieu de ce récit dominé par l’absurde, l’Histoire, celle de la seconde guerre mondiale, intervient.
Nous découvrons ainsi le véritable visage du personnage, de son vrai nom Odilo Unverdorben, qui a fait son service militaire sous le régime hitlérien puis était médecin nazi dans les camps.
Selon l’ange gardien du SS, le monde devient « compréhensible », il a enfin retrouvé son véritable sens, démonstration ironique et implacable de son non-sens depuis Auschwitz.
C’est un roman brillant, porté par une écriture précise, presque documentaire, qui à travers ce renversement de toutes choses, interroge notre responsabilité et jette un regard noir et lucide sur notre siècle.
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