Eva-Lena, professeur de Suédois et d’Anglais est enfermée pendant un week-end dans la salle de photocopieuse du collège où elle enseigne. Mise hors service pendant un certain temps, elle remet en cause son existence. En effet, elle a un emploi stable, une maison dans un lotissement bourgeois, un mari avec une situation professionnelle brillante et trois enfants. Parfaite, elle accomplit ses différents rôles de façon rigoureuse, planifiée, organisée, étant très exigeante avec elle-même et avec les autres. Néanmoins, cet enfermement provisoire lui permet de réfléchir sur elle-même et sur sa vie confortable qui dissimule des contrariétés, des manques, des renoncements, un aveuglement et le refus de voir ses propres erreurs.
Ce roman séduit par le style léger, plein d’humour, la finesse de l’analyse psychologique mettant à jour les contradictions des personnages ainsi que le regard ironique porté sur une société suédoise conformiste, où dominent les valeurs de bien-être, d’individualisme et de réussite.