Mercredi 29 Décembre 2010
Livres
Nadia SendinLauréat du prix des lecteurs de Campo Vesoul : Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir, éd. Zulma
Prix 2010 des lecteurs de Campo Vesoul :
Parmi cinq romans sélectionnés de la rentrée littéraire 2010 :
Le Sel, Jean-Baptiste Del Amo, Gallimard
Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir, Zulma
Antoine et Isabelle, Vincent Borel, Sabine Wespieser,
Des Eclairs, Jean Echenoz, Minuit
Naissance d’un pont, Maylis de Kerangal, Verticales
Les lecteurs de la librairie Campo Vesoul ont décerné le prix à Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Zulma.
Rosa Candida est un roman d’apprentissage sur un jeune homme naïf de 25 ans, Lobbi, qui quitte son village natal d’Islande ainsi que son père et son frère handicapé Josèf pour s’occuper d’une roseraie dans un monastère dans le sud de l’Europe. Lobbi a hérité de sa mère décédée dans un accident de voiture sa passion pour les plantes. Le jeune home a également une petite fille, Flora Sol, qui vit avec sa maman. Il garde en permanence la photo de sa fille sur lui mais il ne sait pas encore comment l’intégrer dans son existence.
Le roman est divisé en deux parties. La première partie est consacrée au voyage du jeune homme pour rejoindre la roseraie et aux rencontres qu’il effectue. Nous découvrons ainsi un personnage attachant, intelligent, sensible, évoquant souvent le souvenir de sa mère et de sa fille.
La seconde partie se situe à la roseraie. Notre héros sympathise avec le Frère Thomas, un moine cinéphile, restaure le jardin, s’interroge sur lui-même, puis reçoit sa fille et sa mère qui viennent s’installer chez lui. Il apprend à s’occuper de ces deux femmes, à vivre au quotidien avec elles.
Rosa Candida est un roman de formation sur un jeune homme innocent qui quitte sa province natale pour construire son avenir, s’ouvre aux autres en même temps qu’il se découvre lui-même et devient père. C’est un roman sensible, juste où le personnage, comme le Candide de Voltaire, retrouve le bonheur dans un jardin après des rencontres qui le mènent quelque part.
Avis d'un lecteur :
Joli récit dans lequel se mêlent la douce folie de réussir à faire pousser des roses sur un terrain de lave, des relations fraternelles, maternelles, paternelles, et amoureuses toutes autant fortes en émotions les unes que les autres. Une famille : le père, la mère et deux garçons dont un handicapé.
Une mère qui transmet à son fils son goût immodéré pour les roses sur son sol islandais, ce fils qui, dans la serre de sa mère, transmet la vie une nuit dans le ventre de son amie, un frère handicapé, auquel l’entourage apporte beaucoup d’attention, un père âgé qui veille sur tous avec son expérience de l’âge, ses envies de vies pour ses fils, et puis sur cet enfant à naitre. Une jeune mère qui ne demande rien à ce jeune père accidentel, sinon d’être là parfois si elle en a besoin.
Ce jeune père désemparé, mais porté par son besoin d’aventure guidé essentiellement par la culture des roses, partira après le décès par accident de la route, de sa mère.
Il quitte à vingt ans ce pays froid pour s’enfermer dans un monastère lointain où une des plus belles roseraies du monde est en totale perdition, avec dans ses bagages les boutures de roses que sa mère cultivait avec acharnement et dans sa tête l’envie de redonner vie à cette roseraie.
Son voyage est émaillé de rencontres multiples, notamment féminines, jamais abouties comme il en a pourtant parfois rêvé. Cet éloignement est aussi censé lui permettre de réfléchir à la vie, à sa vie, et son besoin d’être seul est important.
Il donnera des nouvelles régulièrement à son père, par obligation, comme convenu, avec un certain agacement au début. Son père ayant toujours besoin de s’assurer que tout va bien, toujours besoin de demander conseil sur la cuisine qu’il doit faire, la mère n’étant plus là, besoin seulement d’être proche de ce fils en pleine aventure.
Besoin aussi de lui donner des nouvelles du pays, de son amie, de leur enfant, une petite fille appelée Flora Sol.
Et puis cette jeune mère aura besoin du père de sa fille pour terminer ses études. Elle viendra le rejoindre, perturbant sa solitude, mais peut-être lui permettant de découvrir que son départ n’était autre que la quête de cet amour qu’il avait cru fuir.
Un beau récit, simple. Simplement beau.
Parmi cinq romans sélectionnés de la rentrée littéraire 2010 :
Le Sel, Jean-Baptiste Del Amo, Gallimard
Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir, Zulma
Antoine et Isabelle, Vincent Borel, Sabine Wespieser,
Des Eclairs, Jean Echenoz, Minuit
Naissance d’un pont, Maylis de Kerangal, Verticales
Les lecteurs de la librairie Campo Vesoul ont décerné le prix à Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir aux éditions Zulma.
Rosa Candida est un roman d’apprentissage sur un jeune homme naïf de 25 ans, Lobbi, qui quitte son village natal d’Islande ainsi que son père et son frère handicapé Josèf pour s’occuper d’une roseraie dans un monastère dans le sud de l’Europe. Lobbi a hérité de sa mère décédée dans un accident de voiture sa passion pour les plantes. Le jeune home a également une petite fille, Flora Sol, qui vit avec sa maman. Il garde en permanence la photo de sa fille sur lui mais il ne sait pas encore comment l’intégrer dans son existence.
Le roman est divisé en deux parties. La première partie est consacrée au voyage du jeune homme pour rejoindre la roseraie et aux rencontres qu’il effectue. Nous découvrons ainsi un personnage attachant, intelligent, sensible, évoquant souvent le souvenir de sa mère et de sa fille.
La seconde partie se situe à la roseraie. Notre héros sympathise avec le Frère Thomas, un moine cinéphile, restaure le jardin, s’interroge sur lui-même, puis reçoit sa fille et sa mère qui viennent s’installer chez lui. Il apprend à s’occuper de ces deux femmes, à vivre au quotidien avec elles.
Rosa Candida est un roman de formation sur un jeune homme innocent qui quitte sa province natale pour construire son avenir, s’ouvre aux autres en même temps qu’il se découvre lui-même et devient père. C’est un roman sensible, juste où le personnage, comme le Candide de Voltaire, retrouve le bonheur dans un jardin après des rencontres qui le mènent quelque part.
Avis d'un lecteur :
Joli récit dans lequel se mêlent la douce folie de réussir à faire pousser des roses sur un terrain de lave, des relations fraternelles, maternelles, paternelles, et amoureuses toutes autant fortes en émotions les unes que les autres. Une famille : le père, la mère et deux garçons dont un handicapé.
Une mère qui transmet à son fils son goût immodéré pour les roses sur son sol islandais, ce fils qui, dans la serre de sa mère, transmet la vie une nuit dans le ventre de son amie, un frère handicapé, auquel l’entourage apporte beaucoup d’attention, un père âgé qui veille sur tous avec son expérience de l’âge, ses envies de vies pour ses fils, et puis sur cet enfant à naitre. Une jeune mère qui ne demande rien à ce jeune père accidentel, sinon d’être là parfois si elle en a besoin.
Ce jeune père désemparé, mais porté par son besoin d’aventure guidé essentiellement par la culture des roses, partira après le décès par accident de la route, de sa mère.
Il quitte à vingt ans ce pays froid pour s’enfermer dans un monastère lointain où une des plus belles roseraies du monde est en totale perdition, avec dans ses bagages les boutures de roses que sa mère cultivait avec acharnement et dans sa tête l’envie de redonner vie à cette roseraie.
Son voyage est émaillé de rencontres multiples, notamment féminines, jamais abouties comme il en a pourtant parfois rêvé. Cet éloignement est aussi censé lui permettre de réfléchir à la vie, à sa vie, et son besoin d’être seul est important.
Il donnera des nouvelles régulièrement à son père, par obligation, comme convenu, avec un certain agacement au début. Son père ayant toujours besoin de s’assurer que tout va bien, toujours besoin de demander conseil sur la cuisine qu’il doit faire, la mère n’étant plus là, besoin seulement d’être proche de ce fils en pleine aventure.
Besoin aussi de lui donner des nouvelles du pays, de son amie, de leur enfant, une petite fille appelée Flora Sol.
Et puis cette jeune mère aura besoin du père de sa fille pour terminer ses études. Elle viendra le rejoindre, perturbant sa solitude, mais peut-être lui permettant de découvrir que son départ n’était autre que la quête de cet amour qu’il avait cru fuir.
Un beau récit, simple. Simplement beau.
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