Peu de bus au cœur du Dix-Huitième, la faute à la butte Montmartre. Ce lundi matin, je prends l’un des deux passant rue Ordener, le Soixante, direction Gambetta, une façon économique de visiter Paris. C’est ainsi que je passe au carrefour de la rue Pajol où il y a peu la Police s’en prenait violemment aux refugiés d’Erythrée et d’ailleurs, puis enjambe le canal de l’Ourcq, frôle les Buttes-Chaumont et arrive à un endroit qui m’est familier depuis les vide greniers du ouiquennede.
De ces hauteurs je n’ai plus qu’à me laisser descendre à pied par l’avenue Gambetta qui longe le Père-Lachaise et la rue du Chemin-Vert, tourner à gauche avenue Parmentier puis à droite rue de Charonne pour aboutir à midi pile au restaurant Chez Céleste et m’y installer en terrasse. J’y déjeune d’un confit de canard pas aussi bon que celui du Péhemmu chinois de la rue du Faubourg-Saint-Antoine en bénéficiant de la conversation de deux hommes actifs dans le domaine de l’urbanisme :
-C’est là que tu te rends compte que les intellectuels, c’est hyper réac, ils sont anti architecture, ils veulent toujours conserver l’existant.
Jean-Paul Raynaud est ensuite l’objet de leur critique : « arrogant » « agressif », « mais il est vrai que dès que l’on met un mec derrière une tribune… »
Au point où j’en suis, je n’ai plus qu’à aller chez Book-Off. Auparavant je passe boire le café à la Brasserie du Faubourg à l’angle de Ledru-Rollin où l’on s’étonne de la présence d’un nouveau personnel. La jeune femme blonde des pays de l’Est qui avait remplacé le bougon de Nasbinals n’est plus là. L’une demande qui est le nouveau gérant.
-C’est moi depuis ce matin, répond le remuant jeune homme derrière le comptoir, vous m’avez pris pour le barman ?
Il explique que sa gérance est aléatoire, tout l’immeuble est vendu et doit être cassé puis refait. Il ne sait pas pour combien de temps il est là mais ça peut durer car il y a les locataires au-dessus qui ne veulent pas partir. En attendant, il ne peut pas faire grand-chose, simplement changer la carte, qui ne lui plaît pas, et donner un coup de propre.
*
Mœurs des cafetiers entourant la Mairie du Dix-Huitième : plus de boissons chaudes en terrasse après seize heures et on est tenu de renouveler sa consommation toutes des quarante minutes.
*
Femme s’asseyant au bout de la terrasse. Au barman venu prendre sa commande :
-Non non, c’est juste pour téléphoner.
De ces hauteurs je n’ai plus qu’à me laisser descendre à pied par l’avenue Gambetta qui longe le Père-Lachaise et la rue du Chemin-Vert, tourner à gauche avenue Parmentier puis à droite rue de Charonne pour aboutir à midi pile au restaurant Chez Céleste et m’y installer en terrasse. J’y déjeune d’un confit de canard pas aussi bon que celui du Péhemmu chinois de la rue du Faubourg-Saint-Antoine en bénéficiant de la conversation de deux hommes actifs dans le domaine de l’urbanisme :
-C’est là que tu te rends compte que les intellectuels, c’est hyper réac, ils sont anti architecture, ils veulent toujours conserver l’existant.
Jean-Paul Raynaud est ensuite l’objet de leur critique : « arrogant » « agressif », « mais il est vrai que dès que l’on met un mec derrière une tribune… »
Au point où j’en suis, je n’ai plus qu’à aller chez Book-Off. Auparavant je passe boire le café à la Brasserie du Faubourg à l’angle de Ledru-Rollin où l’on s’étonne de la présence d’un nouveau personnel. La jeune femme blonde des pays de l’Est qui avait remplacé le bougon de Nasbinals n’est plus là. L’une demande qui est le nouveau gérant.
-C’est moi depuis ce matin, répond le remuant jeune homme derrière le comptoir, vous m’avez pris pour le barman ?
Il explique que sa gérance est aléatoire, tout l’immeuble est vendu et doit être cassé puis refait. Il ne sait pas pour combien de temps il est là mais ça peut durer car il y a les locataires au-dessus qui ne veulent pas partir. En attendant, il ne peut pas faire grand-chose, simplement changer la carte, qui ne lui plaît pas, et donner un coup de propre.
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Mœurs des cafetiers entourant la Mairie du Dix-Huitième : plus de boissons chaudes en terrasse après seize heures et on est tenu de renouveler sa consommation toutes des quarante minutes.
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Femme s’asseyant au bout de la terrasse. Au barman venu prendre sa commande :
-Non non, c’est juste pour téléphoner.