documentation
Thierry Groensteen organisait vendredi 25 mai 2018 une journée d’étude pour accompagner l’exposition Mai 68: sous les pavés, les cases. Ayant ouï-dire de l’intervention de Cécile Boulaire et moi-même au sujet de l’art séquenciel dans les premières moutures d’Okapi (lire ici), il nous a proposé de venir en parler, à Angoulême, donc.
La Cité de la bande dessinée est un endroit superbe en bord de Charente, le ciel était bleu, les arbres et l’eau verts. Parmi d’autres chercheurs et journalistes il y avait Benoît Preteseille, auteur et éditeur, qui nous a fait part des recherches qu’il réalise pour sa thèse autour du travail d’Éric Losfeld, en lien avec le thème qui nous occupait bien sûr. Ça m’intéresse bien. Il contribue à Biscoto, aussi. Nikita Mandryka était lui invité pour raconter cette période du point de vue des auteurs, après avoir régulièrement tenté de mettre en échec le programme serré de la journée. Il ne s’est pas privé de contredire en riant à peu près tout ceux qui s’adressaient à lui, c’était très plaisant: «Moi je sais. Car je suis le Concombre. Et le Concombre a toujours raison. Pourquoi? Parce qu’il ne pense pas.» En partant, sur le parvis, il a insisté sur le fait que je n’était qu’une illusion sans existence propre, ce que je veux bien croire. En attendant, l’expo était modeste mais bien faite, le restaurant qui donnait sur la Charente, charmant, seule la librairie du Musée de la bande dessinée était décevante: pas de bande dessinées étrangères, rares ou underground, juste une grande librairie très ordinaire, ce qui est plutôt bizarre, non? C’était ma première fois à Angoulême et, resté au niveau de l’eau je n’ai pas vraiment vu la ville qui, semble-t-il, s’organise plutôt sur les hauteurs. Il faudra revenir, les occasions ne manqueront pas, d’autant que 1. je connais le chemin 2. le musée vient de recruter celle qui était conservatrice du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et qui a l’air d’en connaître un bout. |
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2007-2020, Loïc Boyer.
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