Dimanche 28 Novembre 2010
Livres
Nadia SendinDes Eclairs de Echenoz aux éditions de Minuit :
Des Eclairs est le troisième livre d’une trilogie nommée « Fictions imaginaires »dont les deux premiers intitulés Ravel et Courir sont consacrés au compositeur du célèbre Boléro et au coureur Emile Zapotek.
Des Eclairs est une fiction romanesque largement inspirée de la vie de l’ingénieur serbe Nicolas Tesla (1856-1943) nommé Grégor dans le roman, immensément célèbre au USA et peu connu en France. Ce roman à partir de faits réels est une « fictionnalisation »de la vie de Nicolas Tesla.
Grégor est né dans un petit village d’Europe de l’Est proche de l’Adriatique. La date de sa naissance reste indéterminée, puisqu’il serait né entre 23h et 1h du matin dans des circonstances chaotiques, alors que l’orage et la foudre s’abattaient sur la maison. Cette naissance placée sous le signe de l’électricité déterminera son destin. Grégor est un enfant difficile, nerveux, capricieux, mais aussi fragile, sensible, revoyant sa naissance lors d’hallucinations qui le laissent aveugle. Il grandit très vite, dépasse deux mètres, saute une classe sur deux, intègre polytechnique, se lance dans l’élaboration de grands projets sur l’électricité qui le mènent en Europe puis aux USA, où il est embauché chez Edison, l’inventeur du courant continu. De son côté, Grégor invente le courant alternatif, qu’un riche industriel, nommé Georges Westinghouse, exploite et installe dans toute l’Amérique du Nord. Grégor rencontre alors succès, réussite, gloire, et gagne beaucoup d’argent. Il mène une existence fastueuse, fréquente les financiers et les intellectuels. Orgueilleux, égocentrique, il aime parler de lui-même et se mettre en avant.
Grégor invente, crée, met en œuvre de nombreux projets ayant l’incroyable capacité de se les représenter par l’imagination. Il est ainsi l’inventeur de la radio, des rayons X, des robots, des missiles, du microscope et d’une préfiguration d’Internet. Il a également le projet insensé et utopique de mettre en place l’électricité gratuite et universelle, un projet qui n’est pas du goût des industriels et qui ne verra jamais le jour. Grégor qui préfère penser et imaginer ses projets plutôt que de les finaliser, ne prend pas le temps de les développer, de les commercialiser et de les protéger suffisamment. Des savants peu scrupuleux se les approprient, ce qui conduira à sa perte.
C’est un livre magnifique, plein d’humour et d’ironie qui retrace le destin mélancolique de ce savant fou et génial sur fond d’histoire des USA, avec l’évocation de l’invention de la chaise électrique. Ce roman est aussi une réflexion sur la création véritable, qui vient de la pure imagination, contrainte par rien et détachée de tout, et non de la raison morale, calculatrice, et rationnelle. Ce livre est une enquête sur la création, expérimentée comme une utopie devenue réalité.
Des Eclairs est une fiction romanesque largement inspirée de la vie de l’ingénieur serbe Nicolas Tesla (1856-1943) nommé Grégor dans le roman, immensément célèbre au USA et peu connu en France. Ce roman à partir de faits réels est une « fictionnalisation »de la vie de Nicolas Tesla.
Grégor est né dans un petit village d’Europe de l’Est proche de l’Adriatique. La date de sa naissance reste indéterminée, puisqu’il serait né entre 23h et 1h du matin dans des circonstances chaotiques, alors que l’orage et la foudre s’abattaient sur la maison. Cette naissance placée sous le signe de l’électricité déterminera son destin. Grégor est un enfant difficile, nerveux, capricieux, mais aussi fragile, sensible, revoyant sa naissance lors d’hallucinations qui le laissent aveugle. Il grandit très vite, dépasse deux mètres, saute une classe sur deux, intègre polytechnique, se lance dans l’élaboration de grands projets sur l’électricité qui le mènent en Europe puis aux USA, où il est embauché chez Edison, l’inventeur du courant continu. De son côté, Grégor invente le courant alternatif, qu’un riche industriel, nommé Georges Westinghouse, exploite et installe dans toute l’Amérique du Nord. Grégor rencontre alors succès, réussite, gloire, et gagne beaucoup d’argent. Il mène une existence fastueuse, fréquente les financiers et les intellectuels. Orgueilleux, égocentrique, il aime parler de lui-même et se mettre en avant.
Grégor invente, crée, met en œuvre de nombreux projets ayant l’incroyable capacité de se les représenter par l’imagination. Il est ainsi l’inventeur de la radio, des rayons X, des robots, des missiles, du microscope et d’une préfiguration d’Internet. Il a également le projet insensé et utopique de mettre en place l’électricité gratuite et universelle, un projet qui n’est pas du goût des industriels et qui ne verra jamais le jour. Grégor qui préfère penser et imaginer ses projets plutôt que de les finaliser, ne prend pas le temps de les développer, de les commercialiser et de les protéger suffisamment. Des savants peu scrupuleux se les approprient, ce qui conduira à sa perte.
C’est un livre magnifique, plein d’humour et d’ironie qui retrace le destin mélancolique de ce savant fou et génial sur fond d’histoire des USA, avec l’évocation de l’invention de la chaise électrique. Ce roman est aussi une réflexion sur la création véritable, qui vient de la pure imagination, contrainte par rien et détachée de tout, et non de la raison morale, calculatrice, et rationnelle. Ce livre est une enquête sur la création, expérimentée comme une utopie devenue réalité.
« Des éclairs » de Jean Echenoz.
Le sentiment en refermant ce livre après quatre heures de lecture aura été d’avoir lu une pâle nouvelle sans vraiment d’intérêt. Même si l’idée pourrait être tout à fait réaliste, elle ne semble pas menée avec rigueur vers son dénouement qui fait plutôt penser à une chute en vrille d’un être irréel dont l’auteur semble avoir envie de se débarrasser au plus vite, en un éclair. Cette rigueur manque aussi terriblement dans l’écriture qui donne parfois l’impression de dérapages incontrôlés.
Le sentiment en refermant ce livre après quatre heures de lecture aura été d’avoir lu une pâle nouvelle sans vraiment d’intérêt. Même si l’idée pourrait être tout à fait réaliste, elle ne semble pas menée avec rigueur vers son dénouement qui fait plutôt penser à une chute en vrille d’un être irréel dont l’auteur semble avoir envie de se débarrasser au plus vite, en un éclair. Cette rigueur manque aussi terriblement dans l’écriture qui donne parfois l’impression de dérapages incontrôlés.
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