08 Va courir ! N°8.mp3 (86.45 Mo)
On commence un peu rude, on n’est pas vraiment dans la séduction avec les Voices de Neon, 1988, l’époque du New Beat, réponse belge et industrielle à la souriante acid house des Anglais. Mais au moins tu comprends qu’une certaine discipline du corps sera nécessaire pour réaliser cet exercice… quel qu’il soit, tu vis ta vie après tout. Mais dès 3:10 c’est 45:33, à l’origine un fameux morceau trois quarts d’heure de LCD Soundsystem (c’était mieux avant!) commandé par Nike pour accompagner les coureurs. Tiens, tiens. Plus tard un beau maxi plein de remixes dont celui-ci de Prins Thomas qui va quand même vers son petit quart d’heure pendant que tu te laisse porter successivement par ces voix grotesques, ces cuivres, ces percus ces chœurs et tout le monde en même temps, vrillés par une électronique saturée, c’est comme un sandwich dans une baguette entière avec tous tes ingrédients préférés et un peu de harissa pour relever l’ensemble. Comfort sound en quelque sorte.
Mais on n’est pas là pour s’endormir! Allez hop! Vers la seizième minute le Crime Cutz (Eli Escobar remix) de Holy Ghost! pousse sa disco dure, tout juste assouplie par un chant sexy et des effets dub bien placés, bien enlacés. Et toi tu en es où? Que tu sois solitaire, en couple ou en groupe, le glissant Slyd arrive vers 23:30 avec sa belle basse synthétique et cette sensation d’entendre la belle et la bête «I don’t really like you but I like you on the inside». Ok then.
Lorsque soudain… mon dieu que se passe-t-il!?! Michael mayer a pris la tête de ce mix avec un morceau extraordinaire, le bien nommé We Like to Party. Je défie quiconque d’écouter ça sans bouger. Des scratches, des Roland, des voix samplées, de la basse au synthé, un riff hypnotique, des handclaps, je vois tes hanches qui imposent leur balancement au reste de ton corps, tu n’as jamais bougé avec autant d’âme, la pulsion est irrésistible, mais c’est trop court, on voudrait que ça soit au moins deux fois plus long…
Que jouer après ça??? Inutile de renchérir tout de suite, autant jouer l'apaisement avec la MX Jam de Playgroup, dont le minimalisme international te permet de reconstituer tes réserves d’adrénaline.
Précisément, revoilà les !!! (oui bah ça se commande pas ces choses-là, c’est la construction de l’ensemble qui dicte ses choix) avec une belle version de leur Hammer. Déjà un morceau terrible à l’origine, ici le remix de Thomas Bullock, tout en légèreté, te fait l’impression d’être sur une piste de bobsleigh, ta vision périphérique est floue, on frôle la sortie de piste quand à 41:50 Tom Demac et Will Samson te rattrapent par la cheville et te recollent dans le droit chemin, tracé devant toi par ce chant si fragile, si étroit, si beau. Après tout le titre en est Chasing Shadows - mais n’est-ce pas présentement ce que tu fais? Avancer en compagnie d’ectoplasme sonores de personnes qui sont si loin dans l’espace et parfois dans le temps, vous ne vous rencontrerez jamais et pourtant dans ces quelques minutes, dans ces quelques sons, il y a une part de leur cœur pour toi, pour que tu bouges avec eux.
À 48 minutes c’est Kevin Saunderson qui t’emporte dans une superposition d’ellipses électroniques, comme si un spirographe sonore te happait pour te faire parcourir les derniers moments de cette expérience physique et musicale avant de te déposer sur les quais de Rouen où Psychic TV jouent leur Long Folk mix de Roman P. Presque dix minutes en compagnie des inventeurs du son industriel, ça te permet de redescendre avec élégance et d'apprécier les vestiges sophistiqués du XXe siècle.
Mais on n’est pas là pour s’endormir! Allez hop! Vers la seizième minute le Crime Cutz (Eli Escobar remix) de Holy Ghost! pousse sa disco dure, tout juste assouplie par un chant sexy et des effets dub bien placés, bien enlacés. Et toi tu en es où? Que tu sois solitaire, en couple ou en groupe, le glissant Slyd arrive vers 23:30 avec sa belle basse synthétique et cette sensation d’entendre la belle et la bête «I don’t really like you but I like you on the inside». Ok then.
Lorsque soudain… mon dieu que se passe-t-il!?! Michael mayer a pris la tête de ce mix avec un morceau extraordinaire, le bien nommé We Like to Party. Je défie quiconque d’écouter ça sans bouger. Des scratches, des Roland, des voix samplées, de la basse au synthé, un riff hypnotique, des handclaps, je vois tes hanches qui imposent leur balancement au reste de ton corps, tu n’as jamais bougé avec autant d’âme, la pulsion est irrésistible, mais c’est trop court, on voudrait que ça soit au moins deux fois plus long…
Que jouer après ça??? Inutile de renchérir tout de suite, autant jouer l'apaisement avec la MX Jam de Playgroup, dont le minimalisme international te permet de reconstituer tes réserves d’adrénaline.
Précisément, revoilà les !!! (oui bah ça se commande pas ces choses-là, c’est la construction de l’ensemble qui dicte ses choix) avec une belle version de leur Hammer. Déjà un morceau terrible à l’origine, ici le remix de Thomas Bullock, tout en légèreté, te fait l’impression d’être sur une piste de bobsleigh, ta vision périphérique est floue, on frôle la sortie de piste quand à 41:50 Tom Demac et Will Samson te rattrapent par la cheville et te recollent dans le droit chemin, tracé devant toi par ce chant si fragile, si étroit, si beau. Après tout le titre en est Chasing Shadows - mais n’est-ce pas présentement ce que tu fais? Avancer en compagnie d’ectoplasme sonores de personnes qui sont si loin dans l’espace et parfois dans le temps, vous ne vous rencontrerez jamais et pourtant dans ces quelques minutes, dans ces quelques sons, il y a une part de leur cœur pour toi, pour que tu bouges avec eux.
À 48 minutes c’est Kevin Saunderson qui t’emporte dans une superposition d’ellipses électroniques, comme si un spirographe sonore te happait pour te faire parcourir les derniers moments de cette expérience physique et musicale avant de te déposer sur les quais de Rouen où Psychic TV jouent leur Long Folk mix de Roman P. Presque dix minutes en compagnie des inventeurs du son industriel, ça te permet de redescendre avec élégance et d'apprécier les vestiges sophistiqués du XXe siècle.